PARTIE 1

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CHAPITRE 1 : SOUMISSION

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Partie 1

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Un vide immense m'envahit le corps et l'esprit. Tout mon être est plongé dans une sorte de léthargie. Mon cœur est comme gelé, je ne perçois aucun sentiment, aucune sensation si ce n'est la lassitude.
Pourquoi ce sentiment ?
Je ne saurai l'expliquer vraiment, j'ai une boule dans la poitrine qui m'empêche de... je ne sais même pas. Tout ce que je sais c'est que j'ai mal, tellement que je ne sais d'où vient la douleur.
Je me sens seule et désemparée. J'ai l'impression que le monde tourne et avance alors que moi, je suis toujours à la même place.

Je me demande pourquoi je me refuse le bonheur ? Oui je l'admets maintenant, c'est moi qui ne veux la prendre et en faire mienne.
Je me lève douloureusement et pars à la salle de bain. Je regarde avec effroi mon corps quand le pagne glissa sur mes jambes. Presque tout mon corps est ensanglanté, je suis couverte de bleu sans parler de la douleur atroce que je ressens au bras et à ma lèvre fendue.La boucle de la ceinture m'a déchirée tout le corps. Mon teint clair ne m'aidera pas à camoufler mes plaies. Je pars sous la douche et l'eau froide me fait pleurer.

Je repense à ma vie, à tout ce que j'ai vécu et la somme est catastrophique. Jamais de ma vie, je n'ai vécu le bonheur, le vrai. Je suis passée de Meurtrière, de Batarde, de trainée à femme battue et torturée. Meurtrière parce que ma mère est morte en me donnant la vie, Batarde parce que je n'ai pas de père, Trainée le nom que m'a donnée ma tante quand je rentrais après ses enfants alors qu'ils prenaient le bus et moi je marchais de l'école à chez moi, une distance d'une heure de temps, Battue et torturée, je le suis presque chaque jour. Hier encore j'ai eu à supporter la colère infondée de mon mari après s'être entretenu avec sa mère. Je ne sais pas ce que j'ai fait à cette dame ni pourquoi elle ne m'aime pas. D'ailleurs j'ai arrêté de chercher depuis longtemps le pourquoi de la haine des gens qui m'entourent. Je ne suis personne, je ne suis rien alors pourquoi doivent-ils m'aimer ? C'est comme si on demandait pourquoi personne aime la crasse ? C'est pareil avec moi. Je ne suis...


Je perdis le fil de mes réflexions quand la porte s'ouvrit et que mon mari entra tout nu. Il me fixa et je baissai la tête comme toujours, en neuf années de mariage, j'ai toujours baissé la tête devant lui parce que c'est mon mari et je lui appartiens.
Ses pas se rapprochèrent et se mit à un centimètre de moi, tellement la distance était petite. Il me regardait, me détaillait. Il admirait son œuvre je crois, ce qu'il a fait à mon corps. Il ne savait pas, non il ne savait pas que ce n'était rien comparé à ce qu'il m'a fait psychologiquement. Contre toute attente, il me prit dans ses bras et me serra tellement fort que toute ma souffrance refit surface. Mon corps me faisait mal et j'étouffais mais je ne disais rien, je supportais. Mes larmes me trahirent encore, l'une d'elle s'écrasa sur son dos et il se détacha automatiquement de moi. Je baissais toujours les yeux, je ne pouvais le regarder, je ne pouvais pas. Je devrais aimer mon mari non le haïr de toutes mes forces, je devrais le regarder amoureusement non le contraire. Ses doigts se mirent à me caresser ma lèvre fendue

- Tu as mal ?

Apres tout ce qu'il m'a fait, il ose me demander si j'ai mal.

- Non
- Donc si j'exerce une pression tu ne sentiras rien

Il ne me laissa même pas le temps de répondre et joignit l'acte à la parole. J'avais mal et ma lèvre se mit à saigner

- Arrêtes je t'en prie !
- Tu as mal ?
- Oui j'ai mal. Fis-je d'une petite voix
- Je n'ai pas entendu
- OUI J'AI MAL.

De femme soumise à CruellaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant