partie 4

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CHAPITRE 1 : SOUMISSION

PARTIE 4

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Ça fait deux semaines que je me sens revivre. Mon pauvre cœur est comme neuf. J'ai retrouvé mon homme, le Ibrahim d'avant, qui m'aimait plus que tout et me choyait comme pas possible. Je ne pensais pas un jour ressentir un pareil bonheur. Je comprends maintenant pourquoi Dieu m'a donnée le courage de supporter.

« Après la pluie, vient le beau temps »

Cette formule que je croyais fausse est pourtant vraie. Je nage en plein bonheur mais je garde au fond cette sensation que tout peut changer en un clin d'œil comme avant. J'ai peur de perdre mon mari, la personne que j'aime plus que tout au monde. Dame belle-mère est pire qu'avant. Je n'ai plus droit à la cuisine sauf si Ibrahim est là, on ne m'appelle ni pour le petit déjeuner ni pour le repas. La bonne ne m'adresse plus la parole et refuse de faire tout ce que je lui demande. Elle a même plus de considération que moi dans cette maison. Le congé de mon mari s'est terminé avant-hier et mon calvaire a refait surface. J'ai même peur de sortir de ma chambre, le seul lieu où je ne suis pas agressée. Je me nourris de pain ou de biscuit toute la journée car elles disent que je n'ai apporté aucun ustensile quand je suis venue.

Elle semble avoir oublié mais moi non. C'est Dame belle-mère elle-même qui est venue me supplier de convaincre Ibrahim pour qu'on vienne s'installer à la maison familiale et céder l'appartement à Nafi parce que son vaurien de mari qui l'avait engrossée et abandonnée n'avait pas les moyens de l'entretenir. Ce que je fis par pure gentillesse, chose que je regrette plus que tout. N'est-ce pas elle qui m'avait dit de laisser mes ustensiles pour Nafi et qu'il y'avait tout ce dont j'avais besoin ici ? Non elles ne peuvent pas oublier aussi vite, c'est impossible.
Ce n'est que le soir, quand l'heure de sa descente approche, que Nafi, hypocrite se dandine jusqu'à ma porte pour me dire de venir servir le diner. Je ne m'habituerai jamais à leur fausseté, elles sont si manipulatrices. Devant lui, elles font comme si elles ont changé, elles se montrent gentilles et prévenantes. Il suffit qu'il tourne le dos pour qu'elles montrent leur vrai visage.

Aujourd'hui je ne me sens pas bien du tout, je n'ai rien avalé de la journée. Apres avoir préparé le déjeuner de mon mari je me suis recouchée directement. Il s'est un peu inquiété mais je lui ai dit que tout va bien. Il ne m'avait pas cru mais j'ai insisté. Mon ventre gargouille depuis trente minutes mais j'avais la flemme de me lever. Cette fois, je me forçai. Je dois préparer le diner pour mon mari. J'ai la tête qui tourne et me rassois plusieurs minutes avant de me diriger vers la salle de bain. Je pris une douche vite fait, ce qui me fit un bien fou. Je m'habillai d'une taille basse en wax et partit vite vers la cuisine.

A peine ai-je mis un pied que Dame Belle-mère accourut en criant

- Hey tu vas où comme ça ?

Qu'est-ce que j'ai encore fait ? Me demandai-je intérieurement

- Je vais préparer le diner

- Ne t'avais-je pas interdite de toucher à mes ustensiles ou d'entrer dans la cuisine ?

Qu'est ce qui lui arrive encore à cette folle ?

- Mais vous avez dit que je pouvais préparer le diner et Ibrahim sera là bientôt.

Elle éclata de rire et me fit

- Ah alors tu ne sais pas ? On dirait que le sort que tu lui avais jeté ne marche plus. MON FILS m'a appelé cet après-midi pour me dire qu'il part à Thiès et ne rentrera qu'après demain.

De femme soumise à CruellaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant