partie 2

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CHAPITRE 1 : SOUMISSION

PARTIE 2

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Je m'habillai vite fait d'une robe légère et mis un voile sur ma tête pour essayer de camoufler mes bleus. Je passai d'abord au salon ou étaient Dame Belle-mère et sa fille Nafi. Je la saluai d'une génuflexion.

- Maman, Ndiaye
- ...

Elle ne répondait jamais à mes salutations mais je le faisais quand même.


- Nafi ça va
- Très bien contrairement à d'autre

Elle pouffa de rire en se tenant le ventre. Je n'en fis pas cas et allai dans la cuisine.

Sa majesté ne prenait jamais de pain ou croissant au petit dej, il exige que je lui prépare chaque matin un copieux petit dej. Ça ne me dérange pas, j'adore cuisiner.
Trente minutes plus tard, c'était prêt, j'ai pris mon courage à deux mains et suis retournée dans la chambre. Je le trouvai en train de chercher je ne sais quoi

- Qu'est-ce que tu cherches ?
- Non rien, t'inquiètes pas

Je le regardai de la tête au pied pour savoir ce qui lui manquait. Il était déjà habillé tout était impeccable sauf qu'il manquait sa ceinture. C'est donc cela qu'il cherche. Je me baissai et regardai sous le lit. Je la pris et la lui tendit. Il la regarda un bon moment avant de me la prendre et de se diriger vers la salle de bain. Je le suivis

- Donne je vais la nettoyer
- Non ça va je vais le faire
- Ton petit déjeuner est prêt, va manger en attendant je m'occupe de ta ceinture.

Il regarda le sang séché dessus, puis me fixa un moment avant de la jeter par terre et de sortir. Quand je la pris dans mes mains, tous les coups me revinrent en flash et je la laissai tomber

« Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort ».

Je fermai les yeux et inspirai fort avant de la prendre de nouveau. Je m'attelai à ma tâche, la séchai et allai la poser sur le lit. Je pris une longue douche dans l'espoir de ne plus le trouver à la maison mais quand je sortis, il était assis sur le lit, la ceinture à la main. Je pris peur et hésitai un moment avant de refermer la porte de la salle de bain.

- J'ai encore fait quelque chose à ta mère ?

Il ne répondit pas, d'ailleurs je ne connaissais jamais la raison de ses coups. Il se contentait juste de me bastonner

- Fais ça vite sinon tu vas être en retard.

Je m'approchai de lui et m'assis à ses pieds en enlevant ma serviette. C'est plus de cinq minutes âpres que je sentis sa main sur moi.

Non, il ne me frappait pas, il me caressait juste le dos. Puis il se leva et me souleva. Il me mit sur lui et posa ma tête sur son torse. Je ne voulais pas mais mes larmes se mirent à couler toute seule.

- Chuut ! Je t'en prie ne pleure plus à cause de moi. Khadija je t'aime plus que tout je te jure mais je ne me contrôle pas quand je te fais du mal. Il suffit que ma mère me parle et je deviens un monstre. Je ne sais pas ce qu'elle m'a fait mais dés qu'elle me dit des choses sur toi, même si je sais que tu es incapable de faire cela je n'ai qu'une envie te faire du mal. Je sais que tu me déteste et tu as tous les droits, je le mérite amplement. Mais je t'aime plus que ma propre vie.

Il m'embrassa le front, me mit sur le lit, m'enfila une robe ample que j'avais posé sur le lit, et me coucha. Il me couvrit et déposa de l'argent sur la commode

- Après tu vas à l'hôpital


Il jeta la ceinture, en sortit une autre, la mit et partit.

Il ne m'avait jamais dite ses mots. Non jamais. Peut-être que vraiment il m'aime et que sa mère l'a marabouté. Si c'est le cas pourquoi ne l'a-t-elle pas fait pour qu'il prenne une autre épouse comme elle le souhaite tant ? Ou peut-être veut-elle que je parte de mon propre gré. Ce qu'elle ne sait pas c'est que je ne demanderai jamais le divorce quitte à ce qu'il me tue.

« Jusqu'à ce que la mort nous sépare »

Je dormais paisiblement quand je sentis de l'eau glaciale sur moi. Je me levai en sursaut et vit Nafi avec une carafe

- Tu comptes dormir toute la journée ? Et qui va préparer le repas ?
- Nafi c'est pour ça que tu me verse de l'eau fraiche à la figure ?
- Tu n'avais qu'à te lever !
- Et la bonne ?
- Je lui ai donné sa journée
- Alors tu n'as qu'à cuisiner à sa place.
- Je vais le dire à ma mère et elle va appeler Ibrahim
- Pas la peine, je suis là. Nafi qu'est ce qui se passe ?

Elle cacha la carafe dans son dos et mentit

- Maman m'a demandé de réveiller Khadija pour qu'elle vienne préparer le repas et elle se met à nous insulter. Elle dit que maman n'a qu'à préparer le repas elle-même.

Je ne me défendis même pas, je savais déjà que c'est elle qu'il croirait. Il s'approcha de sa sœur et lui arracha la carafe des mains et la gifla.

- Ibrahim ! fis-je choquée
- Tu viens de me frapper pour ta femme ?
- Tu crois que je suis un idiot que vous pouvez me manipuler maman et toi. Khadija n'est pas ton égale ok. Tu lui verses une carafe d'eau à la figure, tu donnes sa journée à la bonne et tu veux qu'elle cuisine. Elle n'est pas ton esclave, votre esclave. Maintenant vous allez laisser ma femme tranquille sinon gare à toi. Ça ce n'est que le début, tu verras pire. Maintenant hors de ma chambre, FICHE LE CAMP ET N'Y REMET PLUS TES PIEDS.

Ses cris alertèrent la vielle sorcière qui arriva en trombe. Quand elle vit Nafi en pleur, la joue toute rouge, elle se tourna vers moi

- Sale batarde, comment as-tu osé frapper ma fille ?
- C'est moi maman
- Ibou toi ?
- Oui moi, c'est bien que tu sois là, je ne veux plus que ni toi ni Nafi insultiez ma femme. Vous la laissez tranquille. Maman ne crois-tu pas que tu en as assez fait ? A cause de toi je suis devenu un monstre. C'est une orpheline maman, une orpheline, au lieu de la protéger, tu ne fais que l'insulter et la mettre en mal avec moi pour que je la frappe. Soit vous la laissez tranquille, soit on retourne à notre appartement. Je pense être assez clair. Maintenant excusez-moi, je dois parler à ma femme.
- C'est pour une femme que tu frappes ta sœur et que tu me parles ainsi ?
- Prends le comme tu veux maman, maintenant SORTEZ.
- Ibrahima, c'est ta mère. Dis-je pour le calmer
- KHADIJA NE T'EN MELES PAS OK
- Ne joue pas la sainte, je sais que c'est toi qui l'a monté contre moi mais tu vas voir ce que tu vas voir. C'est moi sa mère, je l'ai porté neuf mois, je l'ai nourri, lavé, allaité et ce n'est pas une catin qui changera cela. Nafi vient.

Elles sortirent en trombe et moi j'étais figée sur place. En neuf ans je n'ai jamais vu Ibrahim mal parler à sa mère ni même à sa sœur. Je ne pouvais toujours pas y croire. Peut-être que c'était un songe. Il s'approcha de moi et me prit dans ses bras en me chuchotant

- C'est fini plus personne ne te fera de mal

J'aimerai tellement le croire mais je connais assez ma belle-mère pour savoir qu'elle n'en restera pas là. Quand il relâcha son étreinte, je lui demandai

- Tu ne travailles pas aujourd'hui ?
- Non j'ai pris un congé pour m'occuper de ma femme et me faire pardonner.
- J'ai cru que tu étais au travail quand tu es sorti ce matin.
- Non, je suis parti voir un vieux marabout qui m'a ouvert les yeux Khadija.
- Tu ne devrais pas gaspiller ton argent ce sont des charlatans
- C'est ce que tu crois. Moi je sais de quoi je parle
- Je vais changer les draps.
- Non laisse-moi faire
- Toi ? Fis-je choquée
- Khadija laisse-moi me faire pardonner stp

Devrais-je ou pas ?

De femme soumise à CruellaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant