De femme soumise à Cruella

partie 21

Je ne sais si j'aurai le courage de dire la vérité à Khadija avant qu'il ne soit trop tard. Je ne veux courir le risque qu'elle s'éloigne de moi, non je ne peux pas. C'est la seule personne avec qui je veux passer le reste de ma vie, je ne veux courir le risque qu'elle m'en veuille, pas maintenant, pas en ce moment où elle a le plus besoin de moi.

Je la regarde, allongée tel un ange, dormir si paisiblement que je me hais moi-même. Comment j'ai pu faire autant de mal à cette femme ?

Et lâche que je suis, je n'ai même pas le courage de lui dire la vérité !

Est-ce que je le fais pour moi ou pour elle ?

Je ne saurai départager les deux, c'est si intimement lié. Je me refuse de la perdre maintenant et je refuse aussi de lui faire du mal ! je ne prendrai pas le risque de la perdre, je veux passer mes derniers jours avec elle même si je dois la priver de la vérité.

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- Vos derniers jours ?

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Je me retournai lentement et fit face à Aida. Elle ne pouvait tomber plus mal.

Ne venais-je pas de lui dire de ne plus entrer dans mon bureau sans frapper.

Malgré la colère lisible sur mon visage, elle n'en fit cas et me demanda inquiète :

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- Vous êtes mourant ? svp dites-moi que non !

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Je ne m'étais même pas rendu compte que je parlai à voix haute. Il ne faut pas qu'elle comprenne. Je ne veux pas qu'elle puisse le dire à Khadija.

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- Non je ne suis ni malade ni mourant et il me semble vous avoir dit tout à l'heure de ne plus entrer dans mon bureau sans frapper

- J'ai frappé sans réponse alors je suis entrée. Mais vous... vous venez de dire que...

- Oubliez ce que j'ai dit. Vous vouliez me dire quelque chose ?

- Euh oui votre mère a encore appelé, elle veut vous voir, elle insiste et dit que c'est une affaire de vie ou de mort

- Rappelez la et dites-lui mot pour mot qu'elle aurait dû y penser avant de faire une telle atrocité et qu'un jour où l'autre elle devra répondre de ses actes. Maintenant annules mes rendez-vous, je rentre

- Mais vous avez une importante réunion avec les nouveaux investisseurs dans une heure. On ne peut annuler au dernier moment

- Zut j'avais complètement oublié cela. Trouvez-moi une nouvelle secrétaire svp, vous...

- Vous me virez ?

- Non vous êtes désormais mon assistante personnelle. Je me permet de te tutoyer, il faut que tu connaisses tous les dossiers du bout des doigts, que tu puisses me remplacer et aller aux réunions à ma place. Dit à ta copine euh la mégère, elle s'appelle comment encore ?

- Fatou

- Oui dis-lui de prendre ta place aujourd'hui comme ça tu iras à la réunion

- Mais M. je ne peux pas, je n'y suis pas préparée

- Tu as une heure pour le faire alors. Et j'ai confiance en toi je sais que tu peux le faire. Maintenant excuse moi je dois rentrer prendre soin de ma femme.

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Sur ces mots, je me dirigeai vers mon bureau, pris le sac de ma femme puis allai la soulever doucement sous le regard ébahi mais envieux de ma secrétaire. Je lui fis signe de m'ouvrir la porte et sortit.