partie 11

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- Je ne peux te donner les réponses à tes questions !
- Mais l'autre jour Aicha a dit que c'est faux
- Je ne peux ni affirmer ni réfuter ce qu'à dit ta belle mère. Khadija c'est ton futur qui m'intéresse pas ton passé. Il est impossible de retourner en arrière alors contente toi juste d'avancer. J'ai appelé Ibrahim pour toi, il viendra te prendre après. Khadija je croyais que tu voulais être une bonne épouse et que tu étais arrivée à l'être. Comment tu peux sortir sans demander l'autorisation à ton mari ?
- Je... je ... ne voulais pas l'inquiéter davantage.
- Au contraire, il est très content d'apprendre que tu es ici et non toute seule à l'appartement. Tu fais tout ce que je t'avais demandé ?
- Oui, je prie chaque jour et à l'heure, je fais tout ce que mon mari veut et laisse tout ce qu'il ne veut pas. Je ne sors pas.... Je crois que vous savez tout cela. Fis-je en le voyant me regarder avec un sourire amusé
- En effet je sais tout ça ! comment tu te sens en ton for intérieur quand il est satisfait de toi, quand il est heureux ? 
- Je me sens heureuse, apaisée ; en paix avec moi-même mais il y' toujours cette peur qui m'empêche de vivre pleinement. Grand père je sens que je ne mérite pas ce bonheur. Tous les muscles de mon cœur me le disent. Je n'ai jamais été heureuse plus de 30minutes. Je suis maudite, je porte le malheur avec moi. Je ne suis même pas capable de donner vie, je ne suis...
- DOYNA ! me cria-t'il
Il avait l'air vraiment en colère et son cri m'a fait trembler de la tête au pied. Aicha entra en trombe, apeurée
- Qu'est ce qu'il ya grand père ? 
- Laisse-nous ! Ordonna-t'il
- Khadija ça va ? insista-t'elle
- Aicha ! fit-il menaçant
Elle n'y prêta guère attention et se tourna vers moi dans l'attente d'une réponse
- Oui ça va, laisse-nous stp
- Elle passe la journée avec nous. Ibrahim viendra la prendre à sa sortie du boulot
Elle hocha la tête, me regarda une dernière fois et sortit. Un silence de mort s'installa, ni lui ni moi ne parlions. Cela dura plus de 10minutes, ce qui me rendait anxieuse. Je n'ai jamais aimé le silence ça me rappelle la solitude de toute ma vie avant Ibrahim
- Je ne voulais pas dire toutes ses choses. Je suis désolée !
- Vous m'avez appelé grand père tout à l'heure !
Je ne m'en étais même pas rendu compte et ça a l'air de le rendre heureux. Pour la première fois, je vois un sourire se dessiner sur ses lèvres.
- A force d'entendre Aicha vous appelez ainsi, j'ai fini par la copier.
- Vous n'êtes pas maudite ! Vous n'avez seulement pas eu de la chance. La chance de connaitre vos parents, d'avoir une tante aimante, d'avoir un mari qui ne se laisse pas manipuler par sa mère, d'avoir eu une bonne belle famille.
- Voila ce que je disais, je suis maudite, j'ai manqué de chance toute ma vie
- Même avec Ibrahim ?
- Non lui c'est le seule point positif de toute ma vie
- Alors vous n'avez pas manqué de chance toute votre vie mais n'avez seulement pas su la tenir. Écoutez-moi bien Khadija, la route vers le bonheur est périlleuse et caillouteux. Quand on veut le bonheur on doit souffrir d'abord et vous n'êtes pas au bout de vos peines. Mais ayez fois en Dieu, il est là pour vous, je...
- Vous.... ?
- Je suis la pour vous.
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Il resta silencieux un bon moment, comme perdu dans ses pensées avec un sourire triste sur les lèvres. Il émergea un long moment après et me regarda avec des yeux mornes.
Je pris peur et compris qu'il vient de voir quelque chose qui n'est guère plaisante.
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- Qu'est ce que vous avez vu ?
- Rien qui ne soit urgent pour le moment. Vous devez juste continuer à faire ce que je vous avez demandé et moi je ferai tout ce qui est possible pour protéger vos enfants
- Mes enfants ?
- Tu verras par toi même. Khadija un choix douloureux s'imposera à toi dans les prochains mois. Je te demande juste de rester forte et de laisser ton mari gérer la situation. Tu souffriras encore et beaucoup plus que tu ne le penses mais tu seras heureuse que quand tu l'auras décidé. Ce sera ton choix de demeurer dans le noir ou dans la lumière. Ne choisis pas la facilité, un bon musulman doit savoir pardonner. Pardonner n'est pas oublier je sais mais le pardon apporte la paix et tu ne l'auras que quand tu accepteras ton destin.
- Je ne comprends rien
- C'est parce qu'il n'y a rien à comprendre. Tout ce que tu as à savoir c'est ce que tout va bien pour les bébés et toi
- Les bébés ?
- Assures toi d'en être sur avant de l'annoncer à Ibrahim. Profites de ta grossesse à fond et de ton mari. C'est un homme bon et il t'aime plus que tout. Ne l'oublie pas dans tes prières. Assures toi qu'il soit toujours heureux, content de toi, aime le, chérit le comme si c'était ses dernières heures sur terre.
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Je le regardai incrédule. Qu'est ce qu'il voulait dire par là ? Est ce Ibrahim la faille que Belle-mère veut utiliser. Comme s'il avait lu dans mes pensées, il me rassura
- Il n'y a pas de faille et ton mari va très bien, il sera toujours là pour toi ne t'inquiètes surtout pas. Si je dis de t'en occuper comme si c'est ses derniers jours sur terre c'est juste une façon de parler. N'oublies pas de garder tout ce que je t'ai dit dans une partie reculée de ta mémoire. Le moment venu, quand tu en auras besoin, mes paroles ressurgiront d'elles même. soit heureuse ma fille, profite de ton plus grand rêve qui se réalise en ce moment et ne laisse personne te rendre malheureuse, ni ta belle-mère ni sa fille.
- Nafi ?
- Méfies toi, ne baisse pas ta garde sinon les conséquences seront terribles. Ne la laisse t'approcher, elle est sous l'emprise de sa mère. Tu ne peux faire confiance qu'en Ibrahim, lui seul et personne d'autre. D'accord ?
- Oui d'accord. Dites moi comment vous savez tout ça ? et comment vous me protégez sans me donner de gris-gris ou de...
- La prière et le Coran sont les plus grandes protections qui existent contre le mal. Maintenant va rejoindre Aicha, je dois continuer mes prières.
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Je me levai et sortis. Je retrouvai Aicha dans la cuisine après plusieurs minutes de recherche dans cette grande maison, entrain de préparer le déjeuner. Je croyais qu'une bonne s'en chargerai mais elle m'expliqua brièvement avant de m' » ordonner » d'aller me coucher dans sa chambre que son grand père est comme mon mari ; il ne mange que la nourriture faite par un membre de la famille.
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Je ne sais combien de temps j'ai dormi avant de sentir des doigts me caresser le visage. Je reconnaitrai ce parfum parmi mille. J'emprisonnai ses doigts dans ma paume, les portai vers mes lèvres puis les embrassai en ouvrant les yeux. Il était penché sur moi et me regardait amoureusement.
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Mon Dieu que j'aime cet homme !
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Je lui souris tendrement et posai à mon tour mes doigts sur son visage. Il ferma les yeux et me laissa le toucher. Sa peau est douce et d'un teint noir éclatant. Je le regardais, je me perdais en cet homme, j'avais envie de lui, là, maintenant, un désir brulant, archaïque me prit quand il ouvrit les yeux et que j'y lis la même chose. Il voulait se perdre en moi et moi aussi mais tout d'un coup la réalité me rattrapa.
Je suis chez le marabout, dans la chambre d'Aicha. Je laissai tomber ma main et me redressa prestement. Il me sourit tendrement et me rejoignit sur le lit. Ses doigts se promenaient sur ma lèvre inférieure durant une éternité avant qu'il ne m'embrasse enfin.
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Dieu, que j'aime cet homme !
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Je le repoussai un moment après
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- On ne devrait pas faire ça ici
- Pourquoi pas ? On est dans notre chambre, dans notre lit.
- Non on est...
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Devant son sourire moqueur je compris qu'il m'avait ramené. Mais comment est ce possible sans que je m'en rende compte ?
- Comment ?
- Je crois que le bébé avait très très sommeil.
- Il est quelle heure ?

Il regarda sa montre en souriant.
- Presque 18h
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La seule chose que je pus sortit fut
- J'ai faim
- Je sais mais d'abord faut que je te punisse d'être sortit sans me le dire. Fit il en se mordant la lèvre
- Humm et quel genre de punition ?
- Une de celle qui te fera jouir. Dit-il en me mordant le lobe de l'oreille.
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Je sais je me répète mais...
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Dieu que j'aime cet homme !

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. voila désolée encore une fois du retard
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.bonne lecture.
.love you all

De femme soumise à CruellaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant