PARTIE 20

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PARTIE 20

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J'entrai doucement en refermant la porte derrière moi. Ibrahim se détacha d'elle promptement en me fixant du regard. Elle ne m'avait pas vu, elle avait toujours le regard fixé à ses pieds. Il s'avança vers moi et je vins à sa rencontre. C'est à ce moment qu'elle leva enfin les yeux vers moi. La peur et la honte se lisaient sur son visage.

Il me prit par les épaules en me fixant droit dans les yeux

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- Ce n'est pas ce que tu crois. Il ne s'est rien passé je te jure

- Il a raison Mme Kane, c'est...

- Va te rafraichir stp, ton maquillage a coulé

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Elle me regarda un instant puis Ibrahim et sortit en courant. Lui non plus ne semblait pas comprendre mon attitude. Je le contournai et allai déposer notre petit déjeuner. Je poussai ses dossiers d'un côté et commençai à servir. Il était toujours debout au même endroit.

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- Tu viens ?

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Il s'exécuta sans un mot et se mit à manger en silence. De temps en temps je sentais son regard sur moi mais je gardais mes yeux sur mon plat. Lassée de ce silence pesant je fis le premier pas

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- Je ne pensais pas te trouver ici, j'ai cru que tu déposais Aicha

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Il me regarda comme éberlué puis me rétorqua

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- Qu'est ce qui t'a fait croire cela

- La présence de Malick à la maison, d'ailleurs c'est lui qui m'a amené

- C'est moi qui lui ai dit de prendre un taxi

- Mais pourquoi ?

- Tu veux me faire croire qu'il ne se passe rien entre ces deux-là ?

- Quelque chose comme ?

- Khadija tu sais très bien de quoi je parle

- Ah comme ce que je viens de voir en entrant dans le bureau de mon mari ? dis-je sourire aux lèvres

- Ce n'est pas pareil, il ne se passe rien entre Aida et moi

- Je n'en doute pas une seconde

- Alors pourquoi tu es comme ça ?

- Comme ça comment ?

- Comme ça

- C'est toi qui es « comme ça », tu voudrais que je m'énerve ou fasse un scandale alors qu'il ne s'est rien passé. J'ai tout entendu et on ne pouvait ne pas entendre. Je t'ai vu entrer dans ton bureau et je t'ai suivi puis je t'ai entendu crier.

- Et tu n'as pas pu t'empêcher de faire ta curieuse. Viens là. Me demanda-t-il en tapotant ses genoux

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Je contournai le bureau et allai m'assoir sur ses genoux en posant ma tête sur sa poitrine.

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- J'ai eu si peur que tu comprennes mal

De femme soumise à CruellaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant