• LE JOURNAL DE CHERYL • fanfiction Jungkook TERMINÉE

Chapitre 40

Il est là dans cette grande maison vide, à pleurer. Je ne peux pas le laisser seul, de toute façon même si je ne l'assume pas, j'ai moi aussi besoin de lui.

Je tape de nouveau à la porte et donne des coups de pieds dedans. Je m'énerve sur la poignée et elle fini par se tourner. La porte était ouverte depuis le début... Quelle conne.

Je me précipite dans les escaliers et m'arrête devant la porte de sa chambre. Je reste plantée devant comme une idiote. J'hésite à ouvrir la porte, en vérité j'ai peur. J'ai peur de le voir mal, j'ai peur de le voir pleurer, j'ai peur de le voir souffrir.

Je fini par ouvrir la porte et entre dans sa chambre. Elle est plutôt basique, les murs sont blancs avec quelques photos accroché dessus. Sur l'une de ces photos il sourit entouré de sa famille, sur une autre il est entouré de notre groupe d'amis. Tout en haut du mur se trouve une photo, je ne l'ai jamais vue, à vrai dire je ne connaissais même pas son existence. Sur cette photo, je m'entraîne à la salle de sport. Je tape dans un sac de frappe, le visage fermé et concentré. La photo n'est pas très jolie et je suis plutôt moche dessus mais il a choisi de l'afficher.

Je détourne les yeux vers le lit de Jungkook, une petite boule c'est formé à côté de ses oreillers. J'entends quelques sanglots et des reniflements mal dissimulés. Je m'approche du lit en tremblant, le parquet grinçant sous mes pas.

Je pose ma main sur le petite masse et les sanglots s'arrêtent. Je soulève la couette et découvre Jungkook dans un état inimaginable. Il a les jambes entourées par ses bras, le visage planté entre ses genoux, tremblant dans tout les sens.

Il lève la tête vers moi et plante son regard dans le mien. Il a de grosses cernes, le teint pâle et les yeux rouges. Le voir comme ça me fend le coeur. Je n'hésite pas une seconde et me jette dans ses bras. Je place sa tête contre mon buste et lui caresse les cheveux tout en le rassurant. Il pleure bruyamment les mains placée derrière mon dos, agrippant mon t-shirt.

Moi *chuchote* : Pardonne moi, je suis tellement désolée, je suis là maintenant.

Comme réponse il me sert contre lui encore plus fort.

Le voir comme ça me fait mal mais je découvre une nouvelle facette de sa personnalité. Sous ces allures de bad-boy se cache un garçon sensible qu'il faut préserver.

Je ne saurai donner la durée de notre étreinte, en secondes, en minutes, en heures. Je ne sais plus, je sais juste que pour la première fois depuis l'annonce d'Onew, je me suis sentie bien. Désespérée mais avec une petite fissure d'espoir. Brisée mais avec une minimum de réconfort. Ces sentiments complètement contradictoire me chamboule.

Jungkook s'endort dans mes bras et je ne tarde à le rejoindre dans le monde des rêves.

•••

Je me réveille soudainement remué par de petites secousses au niveau de mon bras. J'ouvre les yeux et découvre Jungkook en plein cauchemar. Il s'agite le visage crispé sous la douleur. Il chuchote des mots incompréhensibles en faisant des gestes secs et brusques. Il fini par se réveiller en sursaut et en criant.

Jungkook *cri* : M'oubli pas !!!

Il se tourne vers moi et me regarde l'air perdu. Des mèches de cheveux se sont collé à son front avec quelques gouttes de sueur à cause du stress.

Je lui prend la main et me lève, il me suit sans dire à mot, ses yeux fixant le sol. On descend les escaliers et je l'emmène dans la cuisine. Je le fait s'assoir et lui sert un verre d'eau, il l'avale puis repose le verre avec douceur sur la table.

Moi : Depuis quand tu fais ces cauchemars ?

Il garde la tête baissé, ne m'accordant aucun regard.

Jungkook : Depuis qu'il nous l'a dit. Mais t'inquiète ça va passer.

Je soupire et pose le verre dans l'évier, je prend une chaise et m'assoie en face de lui.

Moi : Non c'est que le début. Mais je vais rester avec toi, tu n'arrivera pas à les surmonter seul.

Jungkook : Tu la bien fais seule toi. Tu les as vaincus sans l'aide de personne, pourquoi pas moi.

Moi : Je ne les ai jamais vaincus, j'en fait encore régulièrement. Un traumatisme ça s'envole pas comme ça Jungkook.

Jungkook : Je suis pas traumatisé.

Moi : Si, tu ne le sais juste pas encore.

Un silence s'installe, il ne bouge pas, le regard visser sur la table. Il finit par lever les yeux vers moi et plante sont regard dans le mien.

Jungkook : T'en a pas marre.

Je penche la tête avec un regard interrogateur.

Jungkook : Ça te soule pas de t'occuper de moi comme d'un enfant pleurnichard. Regarde moi, je fais vraiment pitié, si tu veux partir tu peux, je t'en voudrai pas...

Comment peut il dire ça. Bien sûr que je vais rester avec lui. La raison est plus qu'évidente.

Moi : Je t'aime.

Il hausse les sourcils et entrouvre la bouche. Sa bouche déformé par le choc se transforme petite à petit en un magnifique sourire. Ce sourire m'a manqué, je ne l'ai pas vue depuis des jours. Il se penche sur la table et attrape ma main sans cesser de sourire.

Jungkook : C-C'est la première fois que tu me le dis grostruc.

Moi : Profite c'est exceptionnel grosac.

Je souris à mon tour, pas uns de ces sourires faux que je montre depuis plusieurs jours, non un sourire sincère et vrai.

Avec lui je passe d'une émotion à une autre, il y a encore quelques heures je me morfondais dans mon lit. Pareil pour Jungkook, il y a quelques minutes il tenait une mine triste et achevé, mais il aborde maintenant un sourie franc et heureux. Ces moment de légèreté sont agréables et on oublie le deuil pendant quelques instant. Malgré tout, ils sont rares et c'est pour cela qu'il faut en profiter.

Jungkook *ris doucement* : Choqué ta encore des dents.

Je lui colle un coup de pied sous la table et il lache un grognement de douleur. Je lui montre mon majeur et me lève. C'est fou comment ça fais du bien de rire. Je me place devant lui et dépose un baiser sur ses lèvres, il sourit et se lève à son tour. Il m'enlace en replaçant une mèche derrière moi oreille.

Il s'approche de mon oreille puis me chuchote.

Jungkook : J'ai pas envie de dormir, ça te dis un petit film d'horreur ?

Je sourit contre son épaule, je n'ai pas sommeil non plus. On s'installe sur le canapé et lance le film en mangeant.

Je viens de découvrir quelques chose d'extraordinaire, une chose qui marche mieux que l'alcool pour oublier. Rester avec la personne qu'on aime fait disparaître tout nos problèmes.

Cette fois je ne suis pas seule face à toi.

Désespoir.