Chapitre 47

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Je pousse la porte brusquement et rentre dans la chambre. De nombreuses infirmières s'affairent autour du corps immobile d'Onew.

Je referme la porte derrière moi complètement affolée, suis-je arrivée trop tard ? Ai-je brisé ma propre promesse ? Non impossible, je ne me le pardonnerai pas...

Mon regard se pose sur le cardiogramme, ce précieux objet qui indique si le cœur de mon grand-frère bat encore. Par miracle, les « bip » qui s'en échappe n'ont pas cesser de résonner.

Je soupire de soulagement, je vais pouvoir tenir ma promesse, Onew ne sera pas seul.

Les infirmières se bouscule autour d'Onew sans s'adresser un seul mot.
Ce dernier semble se réveillé de son état second et commence à s'agiter.

Onew *murmure* : M-Me touchez p-pas...

Les infirmières l'ignorent et l'une d'elles sort un aiguille de la taille de mon pouce. Onew pousse un hurlement de terreur et je cours vers lui.

Moi *hurle* : VOUS ÊTES BOUCHÉS OU QUOI ?! IL VOUS A DIT DE NE PAS LE TOUCHER BORDEL !

C'est à mon tour d'être ignorée, l'infirmière qui tient la piqûre s'apprête à enfoncer l'aiguille dans le bras d'Onew. Pendant ce temps, les autres infirmières maintiennent Onew qui se débat avec mollesse en criant.

Cette scène m'ai insupportable, sans réfléchir je me jette sur l'infirmière et lui arrache l'anguille des mains. Je lance violemment la piqûre sur le sol carrelé et cette dernière explose en millier de petits morceaux.

Je suis hors de moi, je hurle aux infirmières de sortir de la chambre tout en cassant la plupart des objets qui m'entoure. Ces dernières finissent par sortir, terrifié par la violence de mes actes.

Lorsque la porte se ferme, je pose immédiatement mon regard sur Onew. Il fixe les morceaux de verre éparpillés sur le sol.

Ses yeux, je n'ai jamais vu un regard pareil...

Ses pupilles affreusement sombres, le néant dans ses orbites, c'est juste...fascinant...

Il semble surréaliste, il dégage une aura lumineuse, comme un halo de lumière. Mais cette lumière est terne, incolore et blafarde. Cette lumière n'éclaire pas, elle assombrie le monde qui l'entoure.

Il est monstrueux, monstrueusement angélique...

Lorsque ses yeux se pose sur moi, je cesse de respirer. Dans un seul regard je peux lire tellement de chose...
De la souffrance, une effroyable torture qui ronge son âme depuis trop longtemps.
De la tristesse, un doux chagrin qui emprisonne son cœur dans les larmes.
Et le plus incroyable, du bonheur, une joie éphémère qui lui donne une part infime d'espoir. Un espoir volage et fragile : l'espérance de mourir bientôt.

Je me laisse tomber à genoux au près de son lit,  mes yeux perdu dans son regard vide. Je veux le revoir. Ce sourire. Cet air idiot, ce rictus insouciant, indifférent à la souffrance. Ce sourire que semble terriblement réel dans ce monde terriblement faux.

Moi *chuchote* : Montre le moi une dernière fois Onew...

Il reste immobile, imperturbable dans la contemplation de mes prunelles.

Je lui offre un faible sourire pour l'encourager à faire de même, mais rien, il garde se visage neutre. J'aurai du m'en douter, comment pourrai t'il sourire ici et maintenant ? Je lui demande l'impossible...

Je pose ma main sur sa joue pâle et la caresse avec douceur. De nombreuses questions hante mon esprit depuis bien trop longtemps.

Moi *murmure* : Pourquoi le rouge Onew ? Pourquoi cette couleur pour mon carnet ?

• LE JOURNAL DE CHERYL • fanfiction Jungkook TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant