• LE JOURNAL DE CHERYL • fanfiction Jungkook TERMINÉE

Chapitre 44

De nouveaux ces bruits, ces sons que j'ai entendu trop de fois dans ma vie. Les « bip » interminables qui résonne avec régularité dans cette grande pièce blanche.

Je me sens bizarre, ni malade, ni souffrante juste vidé. Ça n'est pas de la fatigue, c'est autre chose, un mélange de sentiments désagréable qui me perturbe sans trop savoir pourquoi.

Je n'ai pas oublier se qui c'est passé hier. Chaque événement est gravé avec précision dans ma mémoire. Mais la seul question qui me tourmente est malheureusement bien vaste.
« Pourquoi ? » Un simple mot ayant des milliards de réponses possibles.
Dans mon cas je n'ai pas la moindre idée de la réponse. Comment c'est arrivé ? Pourquoi maintenant ? De nombreuses questions s'ajoutent petit à petit dans mon cerveau. Je ne pense malheureusement pas trouver de réponse à toute ces interrogations.

Perdu dans mes pensées je ne remarque pas la présence du docteur Jang. Il se gratte la tête en feuilletant mes résultats médicaux. Peut-être que même la science ne trouve pas de réponse à mes questions.

Mr Jang : Enfin réveillée ? Comment te sens tu ?

Mon regard se perd dans la couleur blanche omniprésente des murs.

Moi : Mal...

Il détache son regard des papiers qu'ils tenaient dans la main et lève les yeux vers moi.

Mr Jang : Comment ça mal ?

Je réfléchie quelques instants, comment mettre des mots sur ce que je ressens alors que même moi je ne comprend pas mon état physique et mental actuelle.

Moi : Si vous savez à quelle point j'ai mal Mr Jang...

Il s'installe sur le siège à côté de mon lit et croise les bras sur son torse.

Mr Jang : Cheryl il faut que tu me dise précisément où tu as mal sinon je ne pourrai pas t'aider, tu comprend ?

Son visage affiche une inquiétude évidente. Il agrippe un stylo et se prépare à écrire. Il me fixe d'un air insistant pour me pousser à lui expliquer mon mal-être. Je baisse la tête, ne sachant pas quoi répondre. Je fini par répondre à sa question par une autre interrogation.

Moi : Mr Jang ? Puis-je vous posez une question ?

Son regard s'adoucit et il hausse les sourcils.

Mr Jang : Eh bien si ça peu t'aider, c'est d'accord, je t'écoute.

Mon regard se plante dans le sien.

Moi : Mr Jang, que voyez vous dans mes yeux ?

Il entrouvre la bouche, surpris de ma question. Il ne s'attendait certainement pas à ça.

Cette question, Onew me l'a posée le soir où il nous a annoncé sa maladie. Ce soir là, j'avais trouvé la question étrange et déplacée. Maintenant je comprend, cette question n'avais rien d'anodin, elle avait un but précis. Aujourd'hui c'est ce même objectif que je vise, l'espoir.

L'espoir que dans nos yeux vidés d'émotions on arrive tout de même à déceler de la vie. Que même si nos iris on cessé de briller, on arrive à percevoir une once de lumière. Et que ça n'est pas parce que nos pupilles n'ont plus aucun éclat que plus jamais elles ne verront le soleil se lever.

Ce soir là j'ai mal répondu à cette question, j'ai dis la vérité. La vérité n'apporte pas l'espoir, elle est cru et amer. Mais qui oserait mentir à un mourant ? Le voir s'éteindre à petit feu entouré d'un tissu de mensonge.
Onew attendait dans ma réponse une part infime d'espoir, je lui est offert la triste réalité. Cette vérité décevante et décourageante je ne veux pas l'entendre. Je veux un merveilleux mensonge illusoire, un mirage, un rêve, une fiction. Un fabuleux concentré d'hypocrisie et de fausseté qui me préserverait de ce monde abominable. Mais qui serait assez fou pour m'offrir ce conte de fée artificielle ?

Mr Jang : Cheryl je ne comprend pas bien ta question...

Je lui souris, un petit sourire rempli de compassion et un poil moqueur.

Moi *ris doucement* : Bien sur que vous ne pouvez pas comprendre. Vous n'avez pas goûter au désespoir.

Ses yeux se perd dans mon regard vide d'expression. Mon petit sourire ne m'a pas quitté.

Je comprend, je comprend tout. Il m'a fallut un choc émotionnel pour me rendre compte de quelque chose dévidant. Ce traumatisme qui m'a rendu la faculté de pleurer m'a fais comprendre tellement de choses. Je vois les choses différemment, sous un angle dont j'ignorais jusqu'alors l'existence.

Le sourire d'Onew, se moquant ouvertement de la mort m'agaçais au plus ou point, maintenant, je le trouve merveilleux. La combinaison de ses yeux ternes et de ce magnifique sourire a quelque chose de surréaliste. Onew observe la maladie le détruire avec le regard d'un homme et le sourire d'un enfant. L'union des deux est un spectacle troublant.
L'association parfaite entre la mort et la naïveté.

Aujourd'hui, pour la première fois depuis un mois, je comprend Onew. Je comprend sa pensée de jeune mourant qui perd ses souvenirs petit à petit. Je comprend ce sourire angélique et son indifférence à mes pleurs. Et je comprend par dessus tout que sous cet air bienveillant se cache une âme perdu au milieu d'un océan d'incompréhension. Maintenant, je vais profiter de ses derniers instants, pas pour moi, pour lui. Pour que même si il oubli tout, il est un point de repère qui le guidera avec patience vers son destin.

Onew je serai ta boussole vers la mort, fais moi confiance, je ne t'abandonnerais pas une nouvelle fois.