Chapitre 37

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Il prend une chaise, la pose devant nous puis s'assoit dessus avec douceur.

Onew : 128, c'est le nombre de lettre que j'ai écrite en tout. J'ai enchaîné nuit blanche sur nuit blanche pour toute les écrire. Mais je ne sais pas comment, j'ai le courage de vous le dire aujourd'hui en face.

Je ne l'ai jamais vue comme ça, ce Onew, je ne le connais pas. Ce Onew est doux, mais froid, calme mais démotivé. Ça voix qui me paraissait si mélodieuse à été remplacé par une voix grave, profonde et résonnante. Tout le monde l'écoute avec attention, redoutant la suite de son monologue.

Onew : Les enfants, je suis malade.

J'ai du mal comprendre... Comment ça il est malade ? Malade comment ? Comme un rhume ? Ou...comme ma mère.

Onew : J'ai une maladie très rare. Disons que mes souvenirs s'effacent petit à petit. J'oublie tout simplement. J'oublie d'éteindre le gaz, j'oublie des mots, j'oublie le visage de mes parents...

Aria renfile bruyamment et Onew continue son discours.

Onew : Quand je dis, je suis malade, je veux dire, je suis mourant.

Pour la première fois depuis le début de son discours, sa voix se brise. Sa voix se brise, tout comme mon cœur. Mon monde s'écroule petit à petit sans que je puisse bouger. Je suis simplement spectatrice de mon malheur. Tout comme il y a 4 ans...

Il ne me regarde pas, pas une seule fois. Il ne cesse de regarder les autres avec un air indiffèrent. Jin se met à sangloter bruyamment  dans les bras de Namjoon.

Il ignore les pleurs de nos amis et poursuis son monologue qui me déchire un peu plus le cœur à chaque mots.

Onew : Je commence à oublier les prénoms, pardonne moi Aria. J'oublie le mot de passe de mon téléphone, le code de mon alarme, où je range mes vêtements.

Onew oubli, il oubli les tracas du quotidien tout comme il oubliera mon existence. Que vais-je devenir sans lui ? Et voilà que je recommence, il vient de m'annoncer sa mort et je pense directement à moi. Je ne cesserais donc jamais d'être égoïste...

Onew : Mes amis si j'ai été froid avec vous c'est tout simplement pour vous protégez, d'ailleurs j'ai échouer. Je suis une bombe qui menace d'exploser à tout moment et vous allez brûler avec moi. Pardon les enfants...

Il essayait simplement de les préserver d'une tristesse évidente, il a tout fait pour que personne ne s'attache à lui. Et moi je l'ai pousser à devenir amis avec eux. Maintenant ils souffrirent par ma faute. Je foire vraiment tout ce que j'entreprends dans ma vie.

Ma vie est un château de carte, le destin souffle dessus et tout s'écroule. Sauf que ce château ne se reconstruit jamais complément. À chaque tempête, une partie disparaît et ne reviendra jamais. Le temps et le destin sont mes pires ennemis, cruel et invincible.

Moi : Combien... c-combien de temps ?

Sans m'en rendre compte je me suis lever, tout le monde m'observe, les yeux remplis de larmes et de désespoir. Pour la première fois Onew me regarde lui aussi, le regard vide d'émotion, le néant.

Onew : Un mois.

Ok ça en ai trop, mon corps ne répond plus, appart trembler il ne sais rien faire. Un mélange de tristesse, de colère, d'incompréhension, de culpabilité me fais complètement perdre les pédales.

Jungkook se lève, lui aussi pleure et me prend dans ses bras. Je le repousse violemment et me met à hurler.

Moi *hurle* : Barrez vous ! Maintenant ! Dégagez tous de chez moi !

Tout le monde sursaute sauf Onew, ils ne cherchent pas à négocier et prennent leur affaires puis partent. Le dernier à partir est Jungkook, il me regarde l'air détruit puis s'en vas les larmes au yeux.

Il ne reste plus que Onew et moi. On se regarde dans les yeux sans dire un mot. Les mots sont inutiles, le silence en dit tellement.

Il s'approche lentement de moi puis me gifle. Le claquement de sa main sur ma joue résonne dans l'appartement

Onew : Tu a été ignoble avec eux. A ton tour.

Il tourne la tête pour me laisser un libre accès à sa joue et je le gifle moi aussi.

Moi : Depuis quand le sais tu ?

Onew : Depuis mon accident de voiture.

Je ne peux pas me retenir et le gifle à nouveau. Ça fais des mois qu'ils est au courant et il ne m'a rien dis !

Onew : C'est mérité.

On reste la, à se regarder pendant de longues minutes. Son regard a changer, à quelle suis-je stupide pour ne pas l'avoir remarquer avant. Ses yeux n'ont plus aucunes brillance, ils sont ternes, tristes, fatigués, désespérés.

Onew : Cheryl qu'est-ce que tu vois dans mes yeux ?

Je regarde plus précisément mais je ne vois rien, pas la moindre émotion. Juste le vide, le néant, le désespoir le plus profond. Mais dans ses yeux vides je lis beaucoup de choses.

Moi : Quelqu'un qui a abandonné.

Onew : Cheryl je suis quelqu'un de faible, tu es forte. Si tu abandonne une fois cela peut devenir une habitude, ne sois pas aussi stupide que moi, n'abandonne jamais.

Ce qu'il peut être égoïste, lui peut sombrer dans le désespoir mais moi je n'ai pas le droit d'abandonner.

Moi : Onew je vais faire quoi maintenant sans toi...

Onew : Tu as des amis merveilleux, un copain formidable, je ne m'inquiète pas pour toi. Je peux partir tranquillement.

« Je peux partir tranquillement » cette phrase m'a détruite. Comment ose t'il dire ça.

Moi : Onew tu ne pars pas tranquillement. On t'arrache la vie, tu va mourir sans le vouloir c'est différent...

Onew : C'est mon destin de mourir bientôt, j'ai eu une belle vie, je ne regrette rien.

Il m'a dis ça en souriant, mais rapidement son sourire se transforme en grimace. Son visage souriant jusqu'à maintenant, se crispe sous le désespoir et la tristesse.

Onew : C-Cheryl je suis désolé, avec les autres c'est tellement simple de prendre un air indifférent à mon destin, mais avec toi ce masque tombe !

Il se met à trembler dans tout les sens, me fixant d'un regard indescriptible puis ce met à crier.

Onew *cri*: Je t'envie tellement ! Ne pas pourvoir pleurer serait une bénédiction pour moi !

Il éclate en sanglot et tombe à genoux par terre.
Je le regarde recroquevillé sur lui même, pleurant toute les larmes de son corps, hurlant de le laisser vivre. Cette vision de Onew me broie le cœur, il est misérable, pathétique.

Je m'approche de lui et m'agenouille devant lui, les mains tremblantes.

Moi : O-Onew c'est moi qui t'envie. Pleurer prouve que tu as un cœur. Le mien est détruit depuis longtemps.

Je le serre dans mes bras tellement fort qu'il peine à respirer. J'ai peur qu'il s'en aille, qu'il me laisse seule, qu'il souffre.

Moi : Onew, pitié ne m'oublie pas...

Onew *pleurs* : Pardon.

• LE JOURNAL DE CHERYL • fanfiction Jungkook TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant