Chapitre 18_ V

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Précédemment dans 015&016 :

"Pdv Rose :

" Tout va bien maintenant, tout va bien..."
Je caressais les cheveux châtains de Monica.
Ses murmures m'avaient sorti de mon quasi-sommeil mais le hurlement qu'elle avait poussé m'avait très bien réveillée.

À croire que ses cauchemars continuent...

Elle ravala un autre sanglot. Je m'écartais un peu et la regardais. Ses yeux verts avaient pris une teinte foncée dont je distinguais l'éclat. J'essuya une larme sur sa joue et lui dit tendrement :
"Encore lui n'est-ce pas ?
Elle hocha la tête.
Bon sang...
Viens là." Je la serrais une nouvelle fois dans mes bras. Je put sentir les battements de son coeur ralentir et ses sanglots se calmer.
Après un long moment passé ainsi à la bercer doucement, Monica m'interrogea :
"- Rose ?
- Hmm ?
- Il y avait quelqu'un là-bas...
Je lui caressai la joue.
- C'était lui, tu le sais bien...
- Non. Mon regard se fit interrogateur. Il y avait quelqu'un d'autre... Mon sang ne fit qu'un tour.
Quelqu'un d'autre ? Elle avait donc vu un témoin ?
- Tu as vu son visage ? Elle secoua la tête. Monica...
Elle se frotta les yeux et essuya d'un revers de main les dernières larmes sur son visage. Viens, il faut que tu te rendormes, tu manques de sommeil."
Elle hocha la tête et se rallongea, dos à moi. Je m'installais dans la même position et plaçais mon bras autour de sa taille.
"Je suis là maintenant."
Elle poussa un soupir et s'enfonça dans son oreiller. Je fredonnais une vieille mélodie et finis par m'endormir à mon tour."

Pdv Vanessa :

Samedi matin :

Pathétique.
J'étais pathétique.
J'étais allongée par terre depuis 30 minutes, refusant de faire un seul mouvement.
La cause ?
Je m'étais cognée si fort contre mon étagère que le coup avait manqué m'assommer.
Suite à cette connerie sans nom, je m'étais étalée par terre, sujette à un énorme vertige.
J'avais l'impression d'avoir un marteau piqueur dans la tête, creusant un trou gigantesque dans mon crâne. Un bourdonnement continu accompagnait le tout.

" Vanessa ? Je suis rentrée !
Un râle m'échappa et je posais ma main sur ma tête. Les pas de ma mère dans l'escalier résonnaient beaucoup trop.
Vanessa ? Ma mère ouvrit la porte, Vanessa où es-tu pa... Comme je m'en doutais, elle ne finissa pas sa phrase. Non, elle fit pire.
Elle se jeta par terre pour m'aider !
"- Mon crâne... ça fait tellement mal...
- Bon dieu Vanessa, mais qu'est-ce qui s'est passé !?
- Sainte Étagère m'est rentrée dans la tête... grognais-je, mon crâne toujours aussi douloureux et chaque mot prononcé me donnait l'impression de me décrocher la mâchoire.
- Fais voir. Ma mère approcha sa main de ma nuque et me força à me relever. Assise sur le parquet, elle essayait de démêler mes cheveux frisés pour trouver ma blessure. Bon sang...
- Quoi ? Elle me fixa et je vis clairement une lueur de panique dans son regard. Reste ici, me dit-elle pour toute réponse. Et surtout, ne t'endors pas.

Ne t'endors pas ?
Ben voyons...

Cinq minutes plus tard, ma mère revint avec des compresses, une poche de glace et un flacon.
- Tournes toi, que j'y vois un peu mieux.
Je me retournai, bien que difficilement, avec cette impression d'avoir été shootée. Ça va piquer un peu..."

015&016Où les histoires vivent. Découvrez maintenant