Précédemment dans 015&016 :
" Tout allait bien.
Notre père était avec vous et venait me voir entre ses pauses ou le week-end. J'ai tout jours envié la famille chez qui il était. Je ne comprenais pas pourquoi il refusait de me présenter. Je pensais qu'un jour nous formerions une famille. Je m'étais bercé d'illusions.
Hors un de ces quatre matins, il a débarqué et m'a dit que l'on ne se reverrait pas avant longtemps. Il a ensuite parlé avec son ami et s'en est allé.
Deux jours plus tard, il faisait la une des journaux. "Blanchissement d'argent" ont dit les journaux.
Ce qu'ils ne savent pas, c'est que l'argent était destiné à son fils. Mon père paie toujours, mais dorénavant 450€ par mois, pour ne pas se faire chopper une nouvelle fois.
Mais cela va bientôt changer.
Il va sortir et nous allons nous tirer. Je restais muette.
Maintenant tu sais Vanessa." Il se retourna et disparut à l'angle du bâtiment.Est-ce que je lui ai Vraiment tout pris ?
Je repartais, tête baissée, fatiguée, triste et dans le gros besoin de me planquer sous mes couvertures."
Pdv Monica :
Dimanche 10 octobre :
Le 10 octobre avait toujours été un jour particulier pour nous.
Peut être parce qu'il nous faisait réaliser que l'automne était bel et bien arrivé ou peut-être parce qu'il s'agissait du jour où ma mère avait demandé le divorce.
Cette date imprégnait un peu plus nos peaux et gravait un peu plus nos cœurs chaque année.
Il nous faisait réaliser l'absence de notre père et à quel point nous étions heureuses sans lui.C'est pour cela que peut importe le jour de la semaine, nous allions toutes les trois au parc que mon grand-père m'avait légué et y passions la journée.
Tandis que je m'occupais de creuser un petit trou au pied du magnolia, ma mère et ma soeur installaient la nappe du pique-nique.
Une fois celui-ci creusé, je me levais :
"- C'est fait ! Déclarais-je tout en nettoyant mes mains sur mon pantalon. Est-ce que je peux aider ? Demandais-je pendant que ma sœur sortait les couverts et les gobelets en plastique.
- Si tu pouvais faire tenir les boîtes qui contiennent les légumes...
- Bien sur ! Je m'asseyais sur la nappe et posais côte à côte les boites.
Ma sœur finit d'installer les couverts, me déposa un tendre baiser sur la joue et s'asseya en face de moi. Ma mère nous rejoignit et l'on commença à se servir.
Le repas se déroulait tranquillement, nous discutions de tout et de rien.
Ma sœur nous racontait ses mésaventures :
"- Je déteste l'histoire ! C'est nul !
- Tu détestes le professeur d'histoire Pimp, c'est pas pareil, la corrigeais-je.
Elle croisa les bras sous la poitrine et ronchonna.
- Mouais.
- Et le français ? Demanda ma mère. Le visage de ma soeur s'éclaircissa :
- J'adore ça ! C'est génial ! Et le prof est trop drôle en plus ! Ma mère et moi échangèrent un regard complice. Ben quoi ? J'ai rien dit de si spécial... Je souris.
- On a jamais dit le contraire Pimprenelle."
J'attrapais un bâton de carotte et le lançait dans sa direction. Elle le vit arriver, hélas, trop tard et pris le bâton en plein dans le nez. J'éclatais de rire, sous le regard réprimandeur de ma mère. Je la fixais, croquais en souriant dans une tomate et haussais des épaules.
Mon sourire fut de courte durée lorsque je plantais à nouveau mes dents dans la tomate, qui m'éclata dans les mains.
Je la lâchais précipitamment pour attraper une serviette. Ma sœur avait les larmes et ma mère un sourire en coin.
Je ne pus empêcher le sourire niais qui étira mes lèvres.
J'étais heureuse.

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015&016
Fiksi Remaja"Tu es et restera la seule personne à qui je pourrais laisser le sort de ma vie entre ses mains." Vanessa et Monica étaient meilleures amies. Jusqu'à cette nuit de Mai où Monica a subitement disparu sans laisser de traces. Deux ans plus tard, alors...