015&016

Bonus_V

Pdv Vanessa :

6 mois plus tard, le 31 décembre :

" - Tu es sûre de toi chérie ? On peut toujours rentrer si tu veux... Je me tournais vers ma mère, masquant mon soupir par un sourire.

- J'en suis sûre maman. J'ai besoin de réponses, même si cela signifie l'affronter. Elle baissa la tête.

- Je comprends. Bon, je reviens dans une heure, d'accord ?" J'hochais de la tête et l'embrassai vivement sur la joue avant de me saisir de ma veste et de sortir de la voiture.
J'enfilais ma veste hâtivement tandis que les vents imprégnait mes doigts.

Ma mère ouvrit la fenêtre passagère, et se pencha.

"- Bon, dit-elle, un mince sourire sur les lèvres. À tout à l'heure ? J'enroulais mes bras autour de la taille.

- A tout à l'heure maman.

- Je t'aime. Je souris.

- Moi aussi." La fenêtre se ferma et je regardais la Fiat couleur Pistache s'élancer dans le trafic.

" A nous deux maintenant..." murmurais-je pour moi-même avant de m'avancer vers le bâtiment.

Une fois passé les portes, l'ambiance fut tout autre.
Les murs étaient recouverts d'une peinture grise, sur laquelle apparaissaient quelques traces de différentes formes et couleurs, et dégageait une odeur de désinfectant.

Deux gardes s'approchèrent de moi et procédèrent à une fouille. Une fois celle-ci finie, ils m'amenèrent au guichet d'où une femme de la quarantaine avec une paire de lunettes roses n'avait pas perdu une miette de ma fouille et semblait m'attendre.

J'ai l'impression d'être quelqu'un comme un PDG ou une personne non-désirée.
Et honnêtement, je sais pas ce que je préfère...

"- Bonjour, papiers d'identité s'il-vous-plaît. Je sortis mon portefeuille de mon bombers et lui tendis passeport et carte d'identité.

- Les voilà. Elle inspecta ma photo d'identité, me jetant quelques coups d'œil par-dessus ses lunettes.

- Vanessa Roys... C'est bien cela ? J'hochais vigoureusement de la tête.

- La seule et l'unique. Mon trait d'humour ne la fit pas rire et ne lui arracha pas même un sourire.

C'est moi ou le personnel est aussi déprimant que les patients ici ?

- Bien. Vous êtes ici pour... Elle leva le regard en ma direction.

- Voir un patient. Elle baissa de nouveau la tête.

- D'accord. Ses doigts manucurés pianotèrent sur le clavier de l'ordinateur quelques secondes puis restèrent en suspens. Nom et prénom du patient s'il vous plaît ? Sa tête se leva une seconde fois, tel un robot.
Et malgré la simplicité de sa question, son ton neutre et la réponse que je devais fournir me donnèrent des frissons.

- Jones, Killian.

Je déteste ce prénom, je déteste ce qu'il signifie, mais par-dessus tout... Je déteste la personne qui le porte.