CHAPITRE 3

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Je marchais depuis bien trois heures, la nuit était tomber et la lune me saluait haut dans le ciel. Mes pieds se sentaient douloureux, mon ventre criait famine et faisait des bruits que je n'avais jamais entendue auparavant. Une venaison grillée accompagné d'un curry, ce serait le pied... Je bavais inconsciemment à cette pensée, je secouais alors violemment la tête tout en essuyant la substance qui trouvait son chemin sur mon menton pour me ressaisir.


« Une princesse ? Je suis toute aussi majestueuse que ces bokoblins au loin... » Dis-je en faisant un geste vague de ma main droite en direction des créatures. Je restais dans cette position idiote pour un quart de seconde avant de me rendre compte que ma vie était en danger... DES BOKOBLINS ! Je n'étais pas armée, mon corps était seulement couvert d'une légère robe blanche ne pouvant absolument pas encaisser de coups et mes muscles endolories ne pourraient pas non plus répliquer face à leurs attaques ! Je commençais à paniquer et mon agitation attira leurs attentions et je me maudis pour être aussi stupide. L'une des petites créatures rouge-orange à grandes oreilles me regarda attentivement puis sans attendre apporta à sa bouche une corne dans laquelle il souffla afin de réveiller ses congénères affalé sur le sol.

Le bruit était assourdissant, de quoi rendre fou un lizalfos ! Je bouchais à la hâte mes oreilles afin d'éviter ce bruit atroce et mes yeux se contractèrent dans une ligne mince face à la douleur, mais j'étais encore plus vulnérable dans ce laps de temps. Lorsque j'ouvris de nouveau les yeux la horde de bokoblins courait vers moi avec leurs armes pointé dans la même direction. Et merde ! Ils vont finir par m'embrocher ces cons ! Pensais-je. Je pris mes jambes à mon coup, je ne me souviens pas avoir couru aussi vite de toute ma vie ! Je dévalais une pente à une allure affolante, mes pieds ne répondais plus de rien, il me serait impossible de m'arrêter si j'en avais le besoin... « Je suis vraiment dans le pétrin !!! » Criais-je en dévalant la pente dans l'espoir que quelqu'un m'entende ! Si seulement...

Mais alors, une saleté de cailloux eut soudain le désir irrésistible de rencontrer mes orteils, malheureusement pour eux une histoire d'amour ne pourrais sûrement pas débuter vu que je m'échouais sur le sol avec autant de grâce qu'un poulain venant de naître. Je me redressais sur mes mains et tournais la tête instinctivement pour trouver la même horde de bokoblins toujours à mes trousses... Ils se rapprochaient à une allure affolante... Plus près... Toujours plus près... Merde... J'essayais de me relever le plus vite possible, mais le temps m'était compté. Les sons répandus par le troupeau de monstres se rapprochaient dangereusement et la fatigue et la faim n'arrangeais pas mes affaires, la fuite serait encore plus dur ainsi... Après quelques tentatives en vain pour me relever, je décidais de me retourner pour voir l'avancer de mes adversaires. Eh merde ! Mes yeux s'écarquillèrent dans la hantise de ce qui allait arriver, j'étais sûr que ma mâchoire aurait pu toucher le sol face à cette vue ; un bokoblins se tenait derrière moi, sa masse lever au-dessus de sa tête prêt à me frapper. Je fermais fermement les yeux dans l'espoir qu'un miracle se produise.

« Déesse, je vous en supplie, aidez-moi... » Chuchotais-je aux cieux. J'attendais que la mort vienne me chercher, la tête baissée en appréhension, les mains serrant la terre sur laquelle mes jambes se recroquevillaient... C'est vraiment bête de mourir ainsi... J'ai visiblement survécu à la grande guerre, mais des simples bokoblins vont sceller mon sort, pensais-je désespérer... Mais rien ne vint. Quelques secondes plus tard, je décidais alors de lever la tête pour jeter un œil à ma situation...

Mes yeux reprirent leur précédente expression, ouverts bien plus grand qu'auparavant. Devant moi, une silhouette masculine était après se battre contre les créatures avec grâce. Il n'avait nul l'air effrayé, il se battait avec une épée toute aussi gracieuse que ses mouvements. Ils lançaient d'un mouvement fluides sont épée sur ses adversaires, et sans aucune difficulté visible deux des créatures avait déjà rejoins les cieux en laissant derrière eux des lances et des vivres... Je devrais sûrement les piller pour récupérer quelques équipements, pensais-je.

L'homme poursuivait son combat, et je restais là, ébahie et totalement inutile sur le sol à le regarder. Je ne pouvais pas distinguer son visage, ni ses vêtements, je devrais sûrement le remercier pour m'être venue en aide par la suite, ainsi, je pourrais lui demander son nom et une fois arriver au château si tout est bel et bien rentré dans l'ordre comme je l'espère, je demanderai à ce qu'il soit récompensé comme il se doit ! Il m'a sauvé la vie, il le mérite bien ! La silhouette continuait d'adresser de nombreux coups sans pitié aux créatures, un des bokoblins, qui était un peu trop confiant à mon goût, se jeta sur le côté de mon sauveur avec rage dans l'espoir de lui accorder un coup, mais il fut accueilli avec un coup de pied dans l'estomac le propulsant loin de sa cible.

L'homme ne lui prêtait alors pas plus d'attention, mais celui-ci était encore vivant. Il devait traiter avec un autre bokoblins ayant profité de la situation pour se placer derrière l'homme et l'attaquer en traite, mais sans aucun effort, l'homme esquiva son coup avec facilité et l'envoya valser d'un coup d'épée horizontale qui déchira le corps de la créature en deux fragments distinct. Je couvrais ma bouche pour éviter de régurgiter le maigre contenu de mon estomac à la vue horrible devant moi.

Son précèdent adversaire, c'était relevé et avait repris ses esprits, il s'apprêtait à assaillir de nouveau l'homme, mais il n'eut pas le temps de bouger le moindre que celui dont il était question sautais haut dans les airs, l'épée tenue à deux mains avec une force inexplicable. L'épée rencontra sa proie et un cri atroce échappa la créature pour symboliser son agonie, mais elle n'eut pas vraiment le temps de souffrir. Elle était morte sur le coup, couper en deux partie, mais cette fois-ci verticale.

Le calme effrayant de la nuit revint à la normale, comme si rien ne s'était passé et je ne m'étais pas rendue compte qu'il faisait si froid déjà. Mon corps frissonnait que ce soit de par le manque de chaleur ou que ce soit de par les horreurs ensanglantées sous mes yeux, j'étais apeuré. J'accordais de nouveau mon regard à la silhouette devant moi, l'homme était désormais de dos et je pouvais entendre sa respiration ne serait-ce que légèrement essoufflé, il était toujours en positions de combat, sûrement dans l'attente d'un nouvel adversaire, mais personne ne vint. Quelques minutes passèrent. Il se calma et rangea son épée dans son fourreau sans me prêter d'attention à un seul instant. Il resta de dos et commença à s'en aller comme si rien ne s'était passer... Soit il ne m'avait pas vu soit il ne m'avait sauvé que par devoir et se fichais complètement de la personne qu'il venait de sauver !

Je pris mon courage à deux mains et lui criais avant qu'il ne soit trop tard : « Merci ! », il s'est arrêté d'un coup et s'est légèrement détourner de sa voie pour que le haut de son corps me fasse face. Il ne dit rien et alors un silence inconfortable s'installa, je baissai la tête fuyant ses yeux qui pourraient chercher les miens et je prenais instinctivement une mèche de cheveux pour jouer et échapper à cette situation sensible, puis j'enchaînai : « Heu enfin... Merci de m'avoir sauvé... Sans vous qui sait où je serais à cet instant. Je vous suis très reconnaissante » à ces mots, je relevais la tête et tentais de trouver ses yeux avec les miens tout en lui donnant un sourire radieux comme pour symboliser ma sincérité. Toujours aucune réponse. Décidément par très causant mon sauveur, pensais-je. Il n'avait toujours pas bougé comme s'il était en attente d'un autre discours idiot de ma part. Soudain, je me souvins : « Je suis désolé, je n'ai rien à vous offrir pour le moment en guise de remerciement... Mais si vous me donnez votre nom, je vous promets de vous faire parvenir tout ce que vous désirez dès que je le pourrais ! ».

Il ne bougeait toujours pas d'un pouce et ne me répondait toujours pas... Commence à me gonfler cet abruti ! Si ça continue, je ne vais rien lui offrir du tout et il pourra aller se faire voir chez les gorons ! Je me surprise à penser de telle chose... Mon dieu Kitsis, ce n'est pas digne d'une princesse, ma sœur me dirait sûrement cela si elle était là... Je souris à la pensée de ma grande sœur... Elle me manque tant... Son côté si doux, ses bonnes manières agaçantes mais si attachantes... Il fallait que je me recentre sur mon objectif principal : obtenir une réponse de l'inconnue !

« Bon et bien j'imagine que c'est normal de ne pas vouloir donner son nom à une inconnue, je vous accorde ce point ! Seulement voyez-vous, je suis dans le même cas que vous ! Alors s'il vous plaît ! Faite un effort ! » Lui dis-je. Mes sourcils étaient froncés dans la détermination, j'espérais qu'il pourrait la lire sur mon visage afin de lui montrer que je ne lâcherais pas l'affaire. Et visiblement cela fonctionnait, car il s'est retourné et commença à s'en aller d'un pas assez rapide ne semblant toujours pas vouloir me donner une quelconque réponse.

Je me précipitais debout, ramassai les quelques vivres et ainsi qu'une des lances au sol à la hâte avant d'essayer de le rattraper. « Hé ! Ce n'est pas vraiment poli de partir ainsi ! » Lui criais-je dans l'espoir qu'il réagisse. « De plus, on ne laisse pas une femme seule dans la nature ! Si vous ne voulez pas de mes remerciements indiquer moi au moins où je peux me réfugier en toute sécurité ! » Il ne se retournait toujours pas et j'avais du mal à le suivre. Déesse qu'il est têtu... « Je vous en supplie, au nom de la déesse Hylia aidé moi ! Je suis complètement perdue... » Je tombais à genoux dans la détresse et baissai la tête en liant mes mains pour le supplier... « S'il vous plaît... » Pleurnichais-je désespérément... Sans son aide, je ne pourrais jamais les revoir... Ma sœur, le héros... Et lui...

Il s'arrêtait et me regardait, il faisait trop sombre, je ne pouvais pas discerner son visage, mais je sentais son regard sur moi... Je me sentis tout à coup honteuse en me souvenant à quel point je n'étais pas présentable... Mais à vrai dire, je m'en fichais, tout ce qui importait était de sauver ma peau et puis je n'ai jamais aimé ce stupide protocole. L'homme à quatre mettre de moi leva son bras et pointa une direction à l'aide de celui-ci, je suivais de mes yeux la direction qu'il suggérait avec son membre et je voyais au loin des lumière et une énorme tente en forme d'équidés... Un abri ! Comment ai-je pu le manquer ? Me disais-je. Je me relevais à la hâte en manquant de tomber, mais je ne m'en préoccupais pas vraiment et lui adressa ces derniers mots : « Merci ! Encore une fois merci ! Vous me sauvez la vie une seconde fois ! » Je souris dans la joie de découvrir que j'allais m'en sortir et que je pourrais enfin découvrir ce qu'il est advenu de mon royaume. Sans plus tarder et en oubliant complètement mon sauveur, je me dirigeais vers le lieu indiqué en courant, usant les dernières force que mon corps possédait. Mes jambes nues ignoraient les herbes qui les chatouillaient, le vent fouettait assez violemment mon visage, mais c'était si agréable... La nature... Elle m'avait manqué elle aussi, faites que ma sœur soit en aussi bon état qu'elle !

***

La course fut longue, environ une bonne heure, mais heureusement sans quelconque problème de types monstrueux. Mes efforts furent récompensés lorsque mes pieds frôlèrent le bois de l'abri me signifiant que j'étais arrivé. Mes mains allèrent instinctivement pour mes genoux et mon corps désormais courbé faisait de son mieux pour recouvrer une respiration normale. Ma cage thoracique montait et retombait à une allure phénoménale et la chaleur du lieu contrastait avec le froid de mon corps meurtri par la nuit froide, désormais, il était tard dans la nuit, je devais reprendre des forces au plus vite pour repartir vers mon objectif. Une fois mon souffle calmé, je me redressais pour observer les alentours, plusieurs lits suivait la forme de l'abri et étaient donc posée contre le mur et s'alignais pour former un demi-cercle. Quelques tables de chevet trônaient aux côtés des lits, elles étaient pour la plupart vide, mais d'autre supportait le léger poids d'une bougie ou encore d'un livre ouvert. Certains des lits étaient occupés tandis que d'autre complètement libre... Il y a des lits de libre, je pourrais dormir ici cette nuit... Pensais-je, je remerciais dans mon esprit l'homme pour m'avoir indiqué ce lieu. Les rares personnes encore debout me regardaient de manière ahurie... En effet, j'ai dû faire une entrée assez remarquée... Je me ressaisis et me dirigeai directement sur ma droite où se trouvais une réception, ce lieu devait sûrement être une sorte d'auberge. Un jeune homme avec un chapeau m'accueillait :

« Bonsoir et bienvenue au Relais de Delass ! Ici, vous trouverez de quoi vous reposez ! Comptez 20 rubis pour un lit simple et 40 rubis pour un lit moelleux ! Nous proposons aussi un service pour vos équidés, compté 150 rubis pour un équipement complet pour votre monture ainsi que son enregistrement dans le Relais ! Que puis-je faire pour vous mademoiselle ? » Il finit sa phrase plein d'enthousiasme sans que j'eus le temps de tout analyser. Je secouais la tête pour me ressaisir et instinctivement, je sortis de sous ma robe un rubis. L'homme détourna les yeux gêné par mon acte précédent, je ris intérieurement à son comportement pudique.

« Je voudrais passer la nuit ici. » Dis-je en lui donnant le rubis, « C'est suffisant pour un lit simple ? » Lui demandais-je. J'avais ramassé se rubis sur l'un des bokoblins croisé précédemment, le rubis était de couleur dorer et je ne savais pas vraiment ce que cela signifiait, mais l'homme écarquilla les yeux, cela devait sûrement signifier que c'était beaucoup. Je vais faire attention à mes dépenses jusqu'au château, je ne veux pas risquer de dormir dehors et de mourir une fois de plus ! Me disais-je à moi-même. L'homme accepta mon rubis et me dit « Très bien, je vais vous rendre le reste de vos rubis et ainsi vous pourrez choisir un des lit sur votre droite, installez-vous et faites comme chez vous. Vous avez de quoi cuisiner si nécessaire en dehors du relais. Je vous remercie de votre confiance. » À ces mots, l'homme me rendit deux rubis argentés, un rubis violet et six rubis bleu avec un sourire radieux en prime.

J'essayais de les contenir dans mes bras, mais je ne pourrais pas tous les cachés sous ma robe comme le précédent. Une idée me vint alors et je demandai à l'homme s'il aurait une sacoche à me vendre ou quoi que ce soit d'autre pour y ranger mes vivres et autres. Il m'a vendu une jolie petite sacoche marron assez féminine pour 30 rubis. Avec ce nouvel équipement, mon voyage serait un peu plus agréable. Une fois mes affaires rangées dans ma sacoche et celle-ci posée près du lit que j'avais choisi, je me suis affalée dans les couvertures aux senteurs de fleurs et aux touchés délicats. À ma droite, se trouvais une femme dormant avec son enfant dans ses bras et à ma gauche un homme assez imposant qui n'arrêtais pas de ronfler. Malgré les nombreux ronflements et autres bruits dont je ne me préoccupais pas vraiment, je me demandais combien de temps cela faisait que je n'avais pas dormi dans un lit... À ces mots je n'eu pas vraiment plus de temps pour les questions que Morphée est venue me bercer pour m'envoyer au pays des rêves et des cauchemars, loin de la vrai vie une fois de plus.

The Legend of Zelda: Sisters of the Light. Link x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant