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>> Hold on, Derek Hough

J'aimerais aller plus vite

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J'aimerais aller plus vite. Quitter cet endroit en un battement de cils. Mais le temps ne me le permet pas. Mon corps ne me le permet pas. Le vent souffle, doucement, violemment, mélodieusement contre ma peau, mes cheveux, les arbres. Ma course est ralentie par le sol enneigé, sa présence dans mes bras. Logée tout contre moi, je peux la sentir respirer difficilement.

Ses lèvres ont la couleur du froid, ses joues, du sang, et l'ensemble peint une étrange harmonie. Elle semble apaisée, fantomatique, irréelle. Ses cheveux aux longues boucles brunes se balancent le long de mon bras, et chatouille le creux de ma main quand je la redresse contre mon torse.

Juste sous son genoux, je sens son pouls. Je compte chaque battement. Un. Deux. Trois. Et le stresse monte en moi quand je réalise que son coeur est bien trop faible. Je dois me dépêcher.

J'entends les pattes de mon compagnon s'enfoncer dans la neige à mes côtés, sa queue joue avec son dos et il paraît apprécier la balade. Pas moi. Ce n'était pas dans mon programme de sauver une inconnue. Vraiment pas.

Je quitte enfin le chemin qui longe le fleuve, pour m'enfoncer dans une ruelle sombre, et longer les bâtiments. Mes pas résonnent sur le béton humide, dénué de gèle. Je tourne à droite et monte les cinq marches. Les cinq foutues marches que je monte et descends chaque jour, chaque nuit. Le soulagement m'envahit instantanément quand j'arrive sur le palier de chez moi. Avec précaution, je déverrouille la porte et laisse mon chien se glisser en premier dans l'appartement.

La chaleur diffusée par le poêle m'accueille, et je soupire d'aise. J'installe l'inconnue sur le canapé et la recouvre d'une épaisse couverture laissée sur le fauteuil voisin. Puis, je m'assois sur la table basse et retire mes boots. J'ôte mon manteau et croise les mains sur mes genoux.

Je l'observe, endormie. Evanouie. Inconsciente. J'approche un bras vers elle, et doucement, je libère ses pieds de ses grossières chaussures en cuir. Je défais avec soin les lacets, enlève le coton trempé des chaussettes et cache vite sa peau nue, si pâle, dans la couverture. Je m'apprête à faire de même avec son manteau, quand ...

- Qui êtes-vous ?

Sa voix. Claire, lumineuse, mais aussi brisée, essoufflée. Je pose mon regard sur le bleu incroyable du sien. Aucune émotion n'est visible sur ses traits, elle semble juste ... vide. Mais ses yeux expriment eux, une telle force. Je souris.

- Scott. Je m'appelle Scott.

<3


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