LOVE(LESS) - TOME 2

SEVEN (2)

***

Lorsque je sortis de la salle de bains, toute frémissante après ses caresses, je m'étonnai de ne pas le retrouver dans la chambre.

— Dan ?

Aucune réponse.

Légèrement inquiète, je laissai tomber ma serviette au sol avant de la reprendre ; je n'avais pas de vêtements. Et il n'y avait pas moyen que je prenne des vêtements a lui. Ça ne ferait qu'officialiser encore plus ce qui se passait entre nous.

Il ne se passe rien, justement, chuchota ma raison.

Ta gueule, toi, grogna mon cœur.

Et moi, je n'avais absolument aucun contrôle sur ce qui m'arrivait lorsqu'il était dans les parages.

Nerveuse, je m'assis sur le lit, puis sursautait lorsque le tissu rêche de son pantalon posé sur celui-ci. Ma peau ne supportait plus rien après ce qu'il m'avait fait subir toute la nuit et ce matin.

Ouais, je n'allais pas pouvoir aller au boulot. Mais il n'en était pas question que je reste ici aussi. Juste pour être sure qu'il ne me viole pas.

Ce n'est pas comme si tu lui avais bien résisté, revint ma raison.

Je n'y pouvais rien. Absolument rien. Juste sentir son parfum suffisait à me mettre K.O.

Il trichait.

C'est méchant, la triche.

Mon ventre gargouilla, m'arracha de mes pensées pas forcément amicales à son égard. Renonçant à me trouver des vêtements, je n'essayai même pas à peser le pour et le contre. Parce que si je descendais avec des vêtements, il allait me les arracher.

Et si je restais avec cette serviette, il allait me l'arracher aussi.

Alors à la place que ce soit mes vêtements qu'il endommage, ce sera la serviette.

Je gardai fermement ma main serrée sur les pans de ma serviette tout en sortant de la grande chambre. Je fermai la porte derrière moi en observant le penthouse que je n'avais pas eu le temps d'admirer la veille. Je passai à cote d'un mini salon aux meubles gris pale et d'une table de billard dont les boules n'étaient pas rangées. Mon amour pour ce jeu prit le dessus sur les souvenirs, cette fois-ci. En fin de compte, je ne touchai que du bout des doigts la queue de billard posée au travers de la table avant de continuer mon chemin.

— Daniel ?

Ma voix résonna dans le grand espace.

Mais toujours rien.

En descendant le grand escalier encadré de rampes en verre, je laissai mon regard se perdre dans la baie vitrée qui donnait sur une vue superbe de l'océan Antlantique au loin.

Un bien-être soudain envahit toutes mes cellules, détendit tous mes muscles. J'aimais bien être ici, en fin de compte.

Je veux bien rester ici.

Troublée, je secouai la tête.

Non, non, non...

Mes cheveux mouillés gouttèrent sur les marches en bois doux. Mes orteils effleurèrent un tapis en poils super-longs et extrêmement doux. Niaisement, je passai une bonne vingtaine de secondes, en souriant comment une idiote, à sautiller au milieu du tapis.

— Tellement...

—...doux, n'est-ce pas ?

Je sursautai, mes joues prenant feu.