LOVE(LESS) - TOME 2

SIXTEEN

Je me réveillai le lendemain, les yeux rougis et boursouflés.

J'avais pleuré toute la nuit, incapable d'atténuer mes sanglots. Il m'avait caressé les cheveux sans prononcer une seule fois le mot chut, me laissant déverser toute ma frustration sans m'interrompre. Puis, lorsque je m'étais suffisamment calmée, il m'avait couverte de baisers jusqu'à ce que je sois ivre de lui et que j'oublie tout mon chagrin, sans toutefois passer à l'étape suivante.

— Tu as besoin de repos, avait-il chuchoté contre mes lèvres entre deux baisers.

Je frissonnai dans le lit vide en m'emmitouflant dans les couvertures. Malgré le sweat-shirt plutôt épais que m'avait donné Daniel, je gelais. Je me mis en position assise dans le lit en me frottant les yeux, la lumière du soleil inondant la chambre de rayons dorés qui contrastaient avec la noirceur des draps.

Je jetai un coup d'œil a mes bandages qui avaient rougi a certains endroit, mais qui n'étaient plus douloureux comme la veille.

Daniel, Daniel, Daniel...

Je me passai les doigts dans les cheveux pour tenter de les rediscipliner pendant que Daniel sortait de la douche, une serviette autour de la taille, son corps constellé de petits cristaux d'eau.

Irrésistible.

Il m'offrit un sourire éblouissant avant de se pencher vers moi. Il posa un baiser doux comme une plume sur ma bouche, effleurant à peine ses lèvres des miennes.

— Bonjour toi.

Mes joues prirent une teinte rosée sous son regard brûlant.

— Salut...

Il passa son pouce sur ma joue, une lueur espiègle dans les yeux.

— J'aime quand tu rougis.

Et moi j'aimais comment ses cheveux brillaient de mille feux au soleil. Prise d'une impulsion soudaine, je me relevai sur mes genoux et plaquai un baiser sur ses lèvres. Je le sentis sourire sous mon étreinte.

— Entreprenante avec ça !

Je gloussai, une main sur la bouche pendant qu'il me couvait d'un regard tendre. Je posai mes paumes sur ses pectoraux musclés à souhait avant de plonger mon regard dans le sien, une légère angoisse prenant place dans mon ventre.

— Tu pars aujourd'hui...?

Son expression changea, son sourire tomba.

Et le mien avec.

Il baissa la tête, une mèche de cheveux mouillés lui tomba sur le front et laissa échapper une goutte d'eau qui tomba dans le creux entre mes seins et coula lentement jusqu'à mon ventre. Mon bas-ventre prit feu lorsqu'il la suivit des yeux et passa lentement la main sous mon sweat pour la recueillir. Sa paume brûlante caressa ma cuisse, ma fesse, revint vers l'avant de ma cuisse, effleura mon pubis avant de prendre la petite goutte d'eau, nos yeux se faisant silencieusement l'amour. L'air se chargea d'électricité lorsque je replaçai sa mèche, mon doigt effleurant la peau rugueuse de sa joue ombrée d'une légère barbe.

— Oui, je pars, commença-t-il, la voix rauque.

Doucement, il passa un bras autour de ma taille et me colla contre lui.

À travers la serviette, je sentis clairement son désir contre mon ventre lorsque je me pressai contre son torse. D'une main, je suivis le tracé de sa mâchoire, troublée.

— Mais je ne peux pas partir comme ça, si ?

D'une main, il ôta sa serviette, se dévoilant nu dans son intégralité.