LOVE(LESS) - TOME 2

TWENTY TWO - M. (2)

💃🏻 C'est un chapitre, amigos ! 💃🏻

— Du chocolat ? Sincèrement ?

J'explosai de rire devant sa mine déconfite. Ses mains se firent moins fermes au niveau de mes hanches, et sa bouche s'ourla en un petit sourire désespéré. Je déposai de tout petits baisers sur sa lèvre inférieure, savourant le petit gémissement qu'il laissa échapper.

— Je vais aller en chercher, minaudai-je contre sa bouche.

Il me plaqua plus fermement contre lui.

— Pas question.

— Siiiiii.

— Nooooon.

Je me défis de ses bras puissants à grande peine ; il me maintenait contre lui avec une poigne d'acier. Je me glissai le long de ses cuisse et posai un petit baiser mouillé sur son téton en me redressant. Il frissonna en me transperçant de ses yeux quasiment noirs.

— Tu reviens vite avec ton cacao, hein ?

Pour toute réponse, je lui fis un clin d'oeil. J'enfilai mon soutien-gorge ainsi que mon débardeur en exagérant délibérément la sensualité dans mes mouvements en lui jetant des regards coquins feints.

Il me regarda faire les yeux plissés, un désir brut lui crispant les traits. Mon bas-ventre se contracta, le sentiment pressant de sentir sa peau contre la mienne me tenailla le ventre. J'allais presque avoir un orgasme visuel.

Presque.

Je lui tournai le dos et agitai les fesses pour remonter mon jean sur ma taille, le rouge aux joues. Il siffla entre ses dents :

— Sale allumeuse.

Je pouffai en esquivant un coussin savamment lancé par mon amant. Un sourire tendre ourlait maintenant sa bouche pendant qu'il s'allongeait confortablement sur le canapé. Je lui soufflai un baiser et sortis du bureau.

J'ignorai tout le monde sur mon passage, songeuse. En réalité, tout ce qui me préoccupait, c'était Ellya et ses idées stupides. Son cellulaire était fermé depuis environ deux jours ; je n'avais aucune nouvelle d'elle depuis lors. Et en plus, elle avait refusé de me dire son emplacement, si j'en savais juste un peu, je serais peut-être allée lui remettre un peu de plomb dans la tête au sujet de Daniel.

Toute la population des États-Unis était au courant de la frasque du fils Watson à Ibiza depuis que le grand entrepreneur Marcello De La Cruz avait été arrêté après une plainte de la mère de Daniel, stipulant qu'il droguait ses confrères pour obtenir leurs faveurs.

La nouvelle de la séparation de Daniel et Ellya avait fait fureur partout. Des interviews interminables et de plus en plus intrusifs et des paparazzis qui envahissaient sa vie privée avaient mis Daniel dans une rage noire. Résultat : les journalistes avaient peur de venir le questionner au risque de se faire écorcher vivant, seulement par un regard glacial de sa part.

Et, bien évidemment, personne ne savait où était Ellya.

Depuis que l'on ne savait plus rien sur elle, Daniel avait changé. Il se noyait sous le travail pour ne plus penser. Refusait toute rencontre avec qui que ce soit. Avait radicalement changé son comportement avec sa mère, lui répondant à l'occasion par quelques mots secs ou un regard qui n'invitait pas à discuter. Moi, il me tolérait un peu plus que le reste, m'écoutait parler au moins cinq minutes sans péter les plombs.

Bref, vivement qu'Ellya revienne.

Je m'arrêtais devant une machine distributrice et y glissai quelques sous. J'appuyai sur deux ou trois boutons et le chocolat tomba de son présentoir. Je me penchai pour le prendre, salivant d'avance devant la barre de chocolat aux amandes que j'avais achetée. Je ne savais pas pourquoi, mais depuis quelques temps, j'avais tout le temps, absolument tout le temps envie de chocolat. Je pouvais être en réunion et la stopper juste pour aller m'achèterai de "cacao" comme le dirait Mason.