Toulaye
Depuis que nous avons aménagé chez nous, nous vivons un véritable conte de fée sans que ma belle-mère ne vienne gâcher nos moments de tranquillité et je peux dire que j'ai l'esprit tranquille.
En aménageant j'ai demandé à Georges, Fatou ainsi qu'à Ndeye de venir travailler pour moi. Je ne leur en veux pas d'avoir menti quand Naby leur a demandé des explications, je crois que j'aurais agi de la même manière pour ne pas perdre mon travail, ils ont fait ce qui leur semblaient juste.
Comme dans tous bons moments il y'a une fin, j'ai reçu une convocation du tribunal notifiant la date du procès.Je vis constamment dans la peur depuis que mon avocat m'a confirmé la date du procès. Moi qui pensais être libre, je me suis voilée la face. Ma belle-mère n'abandonnera jamais, même quand Naby lui a demandé d'arrêter de nous pourrir la vie, elle a dit niet disant qu'elle n'avait rien à voir avec le procès. Franchement cette femme est méchante, mauvaise non pourrie de l'intérieur, juste par haine pour moi elle fait souffrir son propre fils.
Naby fait celui qui s'en tape mais je le connais assez bien pour déceler de la tristesse dans son regard. Je n'aime pas le voir se torturer l'esprit face au dilemme qu'il est confronté. La dernière fois il m'a dit qu'il ne considérait plus sa mère comme sa ''mère'', je suis bien placée pour savoir qu'une mère est irremplaçable alors s'il me dit qu'il n'aime plus sa mère, il me ment bien sûr.
J'ai décidé alors de parler avec lui pour connaître son ressentiment, il faut qu'il s'ouvre à moi sinon s'il garde tout en lui, il risque d'exploser un beau jour.Moi : mon amour dis-je en entrant dans son bureau.
Je le trouve le nez plongé dans ses maquettes comme à chaque fois qu'il se sent triste, dire que je dois rattraper le retard accumulé ces dernières semaines à cause de ma petite phase de dépression. J'ai juste besoin de valider la matière de Cheikh Omar pour passer en année supérieure, je résoudrais ce petit problème plus tard pour l'heure il faut que je m'occupe du problème ''Naby''.
Lui : viens te mettre là ma petite femme chérie.
Je contourne son bureau pour m'assoir sur ses genoux comme il a dit. Il entoure ses mains autour de ma taille, j'inspire un coup pour me donner du courage.
Moi : je voulais discuter avec toi.
Lui : euh...à propos de quoi mon amour.
Moi : humm...à propos de ta mère. Je sais que sous tes airs de '' je m'en foutisme'' tu souffres parce que ta mère ne m'aime pas et qu'elle est prête à tout pour arriver à ses fins. Je veux que tu me parles, que tu te confie à moi.
Il détourne le regard comme à chaque fois que j'engage le sujet ''belle maman''. Je lui prends le visage et plonge son regard au mien pendant des minutes.
Lui : je vais très bien Toulaye ; pas besoin d'en faire tout un plat.
Moi : NON !!! tu ne vas du tout pas bien Naby, parle-moi stp. Pourquoi tu gardes tout en toi ??? cela me sert à quoi d'être ta femme si tu refuses de me dire quand tu ne vas pas bien, confie toi à moi stp.
Il me fit descendre de ses genoux et commence à faire le tour du bureau. Il m'énerve sérieusement pourquoi s'entêter de vouloir tout garder en lui.
Lui : je me sens mal...je vais très mal même Toulaye...et mon malheur est lié à ma mère, ma propre mère tu comprends. Je me sens rejeté et c'est ça le pire, ma mère ne m'aime pas assez pour me laisser vivre en paix avec toi. D'abord elle te pousse des escaliers ensuite elle fait tout pour que tu te retrouves en prison et j'ai peur, peur de me retrouver sans toi ma chérie...j'aimerai pouvoir la détester, la haïr mais je n'y arrive pas parce que j'aime ma mère malgré tout et cela me ronge de l'intérieur.
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RAMATOULAYE [TERMINÉ]
General FictionCruelle a été la vie avec elle en lui arrachant son père et sa mère qui tombe malade peu de temps après ça. Elle est obligée de travailler comme bonne pour payer le traitement de sa mère. Sa vie tournera au cauchemar le jour où il a posé les yeux s...