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Emma regardait Michael dormir, assise sur une chaise à ses côtés, elle songeait, s'inquiétait. Elle n'avait pas grande idée de ce qui avait pu faire si mal à Michael à vrai dire. Elle ne voulait absolument pas que ça se reproduise, mais on ne peut pas empêcher une chose invisible, inconnue.

Elle avait peur également, peur que ça revienne, car elle avait été effrayée de voir crier Michael de douleur, de le voir pleurer pour une chose qu'elle ne pouvait expliquer. Elle s'en voulait terriblement de ne pas avoir su le protéger.

Elle se levait de sa chaise, agacée d'être si impuissante. Traversant les nombreuses pièces de son palais, elle se rendait dans son bureau. Elle cherchait dans sa bibliothèque ou ses textes si elle avait déjà parlé d'une de ces choses. Mais malheureusement, elle ne trouvait rien et se haïssait, elle était folle de rage. Elle se tirait les cheveux en arrière, sa mâchoire contractée, mordant sa lèvre au sang. Plusieurs livres tombèrent de la bibliothèque d'eux-mêmes au même moment où plusieurs os de sa main se brisèrent tant elle la serrait.

Michael ouvrit faiblement ses yeux à l'entente de secousses. Après être suffisamment réveillé, il écarquilla les yeux, et chercha Emma du regard. Elle n'était pas là. Il reculait vers la tête de lit, essayant de comprendre ce qu'il se passait. Il avait au début peur que ce soit la même chose que la nuit passée, de grandes vibrations. Une chose lui vint directement en tête, Emma, elle était peut-être en danger. Il se levait du lit, et se précipitait vers la pièce principale, où il entendit soudainement un cri. Il se précipita alors à l'étage, montant quatre à quatre les escaliers, et ouvrit la porte du bureau d'Emma.

C'était avec stupeur, qu'il posait ses yeux sur elle, qui était assise à son bureau, regardant sombrement dans le vide les sourcils froncés. Comme si tout ce qui se passait autour d'elle n'avait pas lieu, qu'elle était dans une sorte de bulle à part du danger.

Les secousses commencèrent à entrer dans le corps de Michael, sensation qui se voulait douloureuse, et paralysante.

- Emma ? Demandait-il apeuré.

Les secousses redoublèrent soudainement, et on pouvait entendre les murs du palais craquer.

- Emma arrête. L'interpellait Michael paniqué.

Il avançait prés d'elle, mais il avait bien du mal à avancer, comme si un vent le repoussait en arrière, un vent douloureux. Il tournait sa chaise face à lui, et pris Emma dans ses bras. Dans une incroyable volonté de l'arrêter, un rayon de lumière sortit de la poitrine de Michael, et pénétra dans celle d'Emma.

- Je t'en prie Emma, calme-toi. Lui murmurait Michael.

Tout cessa d'un coup, plus de tremblement, plus de craquement des murs. La respiration d'Emma était saccadée, elle avait l'air à bout de force, sonnée.

- Michael, pardonne-moi, je ne sais pas ce qui m'a pris, c'était hors de mon contrôle, je ne sais pas pourquoi, excuse-moi. Disait-elle désolée.

- C'est pas grave, c'est fini. Soufflait-il. Qu'est-ce qui s'est passé ?

- J'étais juste énervée, et c'est parti tout seul.

- Essaye de rester calme d'accord. Lui demandait gentiment Michael.

- Oui. Je suis désolée.

La WeyterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant