6 septembre (17)

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Chapitre 17:
6 septembre

Aaron me tenait fermement la main avant d'arriver au parc.

Je m'assis sur un banc qui faisait le tour du parc de jeux et regardai Aaron courir vers ses amis.

Son regard était plongé sur une petite fille aux cheveux roux qui le regardait elle aussi.

Elle descendait le toboggan suivit d'Aaron qui ne la lâchait pas des yeux.

Je soufflais légèrement sur mes mains, en les regardants s'amuser, pour me réchauffer.
Je les plaçais ensuite entre mes cuisses et me recroquevillais doucement.

Pourquoi fait il si froid dès septembre?

Une voix sensuelle qui descendait dans les graves me dictait quelques mots:

    ⁃    ils n'ont pas disparu?, demanda un garçon aux cheveux emmêlés

Pourquoi était il toujours présent à chaque moment où je suis seule? Voulait il me déstabiliser plus qu'autre chose?

J'enlevais calmement mes mains de mes cuisses et les frictionnaient quelques secondes sur celles-ci en laissant échapper un petit souffle.

Après ce léger temps d'attente, je finis par tourner ma tête pour faire face à lui
Tee-shirt noir, jean et basket bleus, et un irrésistible regard océan.

Il humecta sa lèvre inférieure tout en ayant un regard descriptif sur moi:

    ⁃    oui? Dis je agacée

Il s'assit près de moi en écartant ses jambes et en mettant un bras de chaque côté de l'assise du banc

Son regard était porté vers l'horizon:

    ⁃    je dis, qu'ils ne sont pas partis, répétait il sans me regarder
    ⁃    Quoi donc?

Je ne voyais plus que lui et toutes les questions si obsessionnelles le concernant refirent surface.

Il laissait toujours cette part de mystère qui m'exaspérais.

Pourquoi n'était ce pas à lui de se poser les questions?
Pourquoi voulait il tout diriger?

Il était si déstabilisant, qu'à part une ou deux questions, je ne préférais rien ajouter.

Il me fit enfin face, le sourire au coin:

Il se rapprocha d'avantage de moi laissant sentir son souffle sur le bout de mon nez.

Il plaçait sa main chaude dans ma nuque en la découvrant de mes cheveux et provoquait un légère pression dessus.

Son doigt frotta le dessus de mon cou ce qui enleva mon fond de teint.

Je restais bloquée et complètement submergée par l'émotion et ses gestes:

Sa bouche rentrait en contact avec mon cou où il y déposait un baiser.

Il s'écartait par la suite de moi mais gardait son emprise en laissant sa main agrippée à ma nuque.

    ⁃    c'est toi? Demandais je précipitamment

La réponse était déjà inscrite dans ma tête:

Comment tout cela aurait pu arriver?

Je frémissais un regard ahuri:

    ⁃    comment as tu pu? Dis je en haussant le ton

Son sourire si angélique devenait pour moi un véritable don du diable.

C'est bizarre, je n'aurais jamais cru connaître cette sensation de m'être laissée toucher.

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