7 septembre (18) p1

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Chapitre 18:
7 septembre

Le réveil fut difficile
Ma tête continuait à tourner si bien que je me demandais si je n'avais pas bu encore une fois hier

Le radio-réveil m'indiqua 7h58
Mon bus devait arriver vers 8h05

Bizarrement c'était l'une des premières fois où je ne me réveillais pas 2 heures en avance

Des nausées et une fatigue prolongée m'accompagnaient

Pas le temps pour une douche, je mis l'une des premières choses qui me tombait sous la main, un jean bleu acheté dans une petite boutique au bord de mer pendant mes vacances

Une chemise et une paire de baskets enfilées je finis par courir pour rejoindre le bus, espérant qu'il soit en retard

Pourquoi personne n'était présent et ne m'a réveillé? Pourquoi était ce tout le temps une course?

Quelques individus me dévisageaient d'une drôle de façon, certe je n'avais pas eu le temps de me préparer mais pas de quoi en faire tout un fromage!

Un gros car d'une cinquantaine de places finit par arriver

Je m'assis sur les premiers rangs en collant ma tête à cette vitre qui me donnait des petits à-coups quand le bus freinait

« No surprises » de « radiohead » vint me bercer afin de légèrement me détendre

Le pire dans cette course acharné c'est le fait de voir ma soeur au fond rire avec indifférence à mon égard

Que lui avais je fait? M'étais je un peu trop emportée hier soir?

Sur le moment, je n'avais plus goût à réfléchir

Pouvons-nous rester avec autant de questions sans réponses dans la tête?

Je fermais les yeux et espérais arriver rapidement

- je peux? Demanda quelques secondes plus tard un garçon au regard noisette familier

J'enlevais instinctivement mes écouteurs en signe de politesse

Ma tête se retourna furtivement

Nous étions dans un arrêt un peu trop éloignée, à mon goût, de l'université

Pourquoi le temps me paraît il si long?

- Oui, vas y, dis je à Thomas

Je retirais délicatement mon sac pour laisser la place et un sourire apparut en remerciement

- de toute manière, cela m'étonnerait que quelqu'un d'autre vienne s'asseoir, soufflais je

Il rit face à ma remarque

Ses mains viennent se réfugier dans les poches d'une sympathique veste en jean

- tu écoutes? Dit il en prenant un de mes écouteurs pour le placer près de son oreille

Mes joues devenaient couleur tomate

Pourquoi me sentais je gênée?

Sa main vient se gratter légèrement la tête

- « Creep » est tellement mieux, dit il

Il me redonna l'écouteur et se redressa pour voir sûrement où nous étions

L'ennuyais je?
Pourquoi était il venu près de moi?

- ouh, souffla t il, ça va, nous avons du temps pour parler

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