Chapitre 11 : Le départ d'une nouvelle vie (partie 2)

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Point de vue d'Hivernelle :

Non mais je rêve je l'aide et l'autre, il m'insulte, franchement, j'en ai ma claque, je l'apprécie, mais là trop, c'est trop. Je marche à vive allure vers les écuries pour retrouver ma jument. Artémis broute tranquillement près de la carrière d'entraînement et est accompagnée de deux autres montures. Esteban est assis par terre en train de jouer avec un brin d'herbe entre ses doigts. Son visage ne s'est pas ouvert depuis ce matin. Je m'assois à côté de lui et lui donne une grande tape dans le dos. Il sursaute puis éclate de rire. Je préfère largement le voir ainsi plutôt que de broyer du noir. Au fond, on est tous les deux des carcasses, mais l'un et là pour l'autre quand il faut. Guillan nous rejoint à bout de souffle. Il s'excuse pour son retard et nous nous mettons en selle en direction de la ville. Le trajet se passe en silence, aucun de nous trois ne dit mot. Arrivés près du port, nous décidons de nous séparer. Je vais immédiatement en direction de la plage. De bons souvenirs me reviennent et je me délecte du bruit des vagues venant s'échouer sur le sable blanc. Je mets pied à terre et retire mes bottes pour tremper mes pieds. L'eau n'est pas aussi froide que je ne l'imaginais ce qui me rassure et me permet d'aller un peu plus loin. Lorsque l'eau m'arrive à mi-mollet, je m'arrête et contemple l'horizon. J'ai du mal à me dire que je viens d'une île qui se trouve plus loin que l'immensité bleue que j'ai sous mes yeux. Le bon vieux temps me manque et parfois, j'ai envie d'y retourner, ne serait-ce que pour revoir ma meilleure amie. Le vent se lève un peu et fait voler les pans de ma cape, je maintiens donc fermement la capuche pour ne pas laisser mes cheveux flotter à l'air libre et donc me faire démasquer.

Après une heure de balade sur les bords du rivage, je remonte en selle pour rejoindre les garçons qui sont probablement installés à une taverne du centre-ville. J'essaie de me rappeler le nom et tente de me retrouver dans ce dédale de rue sinueuse et bondé d'habitants se déplaçant sans faire attention à ce qui les entoure. Je manque plusieurs fois d'écraser le pied ou de bousculer une personne, mais le pire ça reste les enfants, ils courent partout et ne regardent pas devant eux. D'ailleurs en voilà un qui fonce vers mon cheval tout en s'assurant qu'il ne se fait pas rattraper par un marchand visiblement en colère. Je stoppe ma monture pour limiter l'impact et descendre de selle pour aider le petit à se relever. Il a des larmes qui perlent au coin de ses yeux de la morve qui commence à sortir de son nez. Je soupire puis le prends dans mes bras avant de lui caresser la tête avec bienveillance. Le marchand arrive bientôt devant moi avec sa canne.

- Laissez-moi ce sale morveux, il m'a volé une miche de pain, mais ce n'est pas la première fois que je le prends sur le fait. Merci bien à ma bonne-dame pour l'avoir arrêté.

- À combien s'élève cette miche de pain.

- Deux pièces de bronze. Pourquoi me demandez-vous ça ?

- Tenez, garde ton pain, petit, mais évite de te mettre dans ce genre de situation.

- Hey, ce gamin m'a volé plusieurs fois. Je dois lui donner une correction.

- Osez lever la main sur cette enfant et je vous le ferai payer me suis-je bien fait comprendre abruti. On voit bien qu'il meurt de faim, mais vous qui êtes aussi remplis u'une dinde préparée pour un festin, ne voulez pas aider ce pauvre enfant.

- Pardon, ai-je bien entendu vos propos ? Moi qui me faisais un plaisir de vous remercier voilà que vous m'insultez de la sorte.

- Les hommes comme vous ne méritent que de vivre dans la une basse-court entourer d'autre animaux aussi puants que vous l'êtes.

- Vous l'aurez cherché. Je vais me montrer plus dur et vous faire la leçon jeune fille.

- C'est ce que nous verrons. Mais pardonnez moi par avance si je vous ridiculise devant tout vos chère admirateur.

Devil of libertyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant