Chapitre 2 : Un homme, un sauveur

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J'ai beau chercher partout, ils sont introuvables. Une grande sensation de peur et de crainte me prend. Je n'ai plus rien, plus rien pour me protéger, plus rien pour veiller sur moi. Au moment où j'ai repris pleinement conscience, il fait déjà nuit. Je me suis retrouvée seule dans une forêt incapable de me localiser. Je n'ai pas un simple indice sur cet endroit. Alors que je tente de faire le moins de bruit possible, je remarque que l'un des hommes m'a repérée. Il tourne complètement sa tête vers moi avec un sourire malsain sur les lèvres. — Et les mecs la mioche s'est réveillée. On en fait quoi ?— Je ne sais pas, on pourrait la vendre. — Pas sûr qu'elle rapporte vraiment quelque chose. On peut juste l'abandonner.— Alors pourquoi l'avons-nous prise au juste ?— Parce que cet idiot ne souhaitait pas laisser une pauvre enfant sans défense avec la dépouille de son père. Mais ce crétin a fait une mauvaise chute et est mort sur le coup. Moi, je ne voulais pas d'elle dans nos pattes. — C'est une élémentaliste tout de même, elle peut rapporter gros les gars, c'est une espèce censée être disparue depuis des siècles. Un bijou si rare pourrait nous être utile.— Elle ne contrôle pas ses pouvoirs, tu as bien vu le blizzard tombé sur notre tronche, merci, mais non merci ça dégage. Ils m'ont complètement oublié alors qu'ils débattent sur mon sort. Je saisis cette occasion pour me concentrer et canaliser mon énergie. Le froid commence à s'installer autour de nous. Une forte sensation de légèreté m'entoure et je dois réfléchir à toute allure pour trouver comment je dois m'y prendre pour les battre en une attaque. Il faut que ce soit violent, mais je ne sais pas vraiment comment faire, je n'ai pas l'habitude d'utiliser mes pouvoirs et encore moins pour me défendre. Je finis par arrêter de me poser trop de questions et je laisse faire mon instinct. Une grande vague se déferle contre mes kidnappeurs et ils furent projetés chacun contre un obstacle qui nous entoure. Ils tombent tous en étant inconscients à l'instant même. Je me redresse et cherche mes affaires volées puis prends un cheval pour m'en aller le plus loin possible de cet endroit. Peu importe où le vent me mène, je dois partir, et ce, sans me retourner. J'ai récupéré mes bijoux et un peu de nourriture afin de survivre le plus longtemps. Le cheval que j'ai pris sembla comprendre l'urgence de la situation et ne mit pas longtemps à m'obéir sans broncher. Je galope rapidement vers l'Est si je ne me trompe pas, de toute façon, je suis déjà perdue, donc autant trouver un village au plus vite. Alors que je continue à avancer, je vois la nuit se lever et je décide donc de m'arrêter pour laisser ma monture se reposer et que je puisse aussi regagner des forces. J'ouvre les sacoches pour prendre le peu de nourriture que j'ai. Je cherche également des branches plutôt sèches afin de pouvoir me faire un feu et me réchauffer par la même occasion. La jument s'approche de moi et se couche contre moi et je me blottis contre elle pour avoir une autre source de chaleur. J'ai un peu de viande et je me décide à en faire griller un bout pour la manger. La nuit s'est complètement installée maintenant et le froid qui l'accompagne avec. Je grelotte légèrement, mais la fatigue finit par avoir raison de moi. Je ne sais pas si je vais survivre après cette rude nuit, mais c'est sans compter sur l'apparition d'une personne très étrange. — Hey, petite, réveille-toi, il ne faut pas rester ici, c'est vraiment dangereux !— Hmm... Vous... qui êtes vous au juste ?— Personne. Lève-toi, vraiment, c'est trop risqué de rester dans cet endroit, des loups rôdent ces derniers temps et puis tu me sembles bien jeune, qui sait ce qui pourrait t'arriver.— On m'a appris à ne pas suivre un inconnu. — Tu peux me faire confiance, je ne te veux aucun mal, si c'était le cas, je ne t'aurais pas prévenu sinon, idiote. — Je... Mais... heu...— Aller bouge-toi, mets-toi en selle et suis-moi, je vais te ramener en ville. — Je ne vous suivrai pas, je ne vous connais absolument pas. — Bon, visiblement, tu te méfies beaucoup. Je m'appelle Shô Noragami, je suis un chasseur de la région, alors que je faisais ma patrouille nocturne pour vérifier mes pièges, je suis tombé sur ce cheval qui m'a guidé jusqu'à toi. Tu peux la remercier d'ailleurs, car je ne pense pas que tu aurais pu passer la nuit saine et sauve. — Je... heu... Désolée, merci, je suppose. — Enchanté, jeune fille, allez montes, on rentre. Je décide de ne plus poser de questions, cet homme semble vraiment sincère et au pire si jamais il me veut du mal, je n'ai qu'à utiliser mes pouvoirs. Un peu méfiante, je monte sur la selle de la jument et le suis sagement. Il ne parle pas de tout le trajet ni ne me jette un regard. Je remarque au bout de deux heures que le soleil commence tout juste à se lever. Le ciel se teinte de couleur pâle, ce qui rend le paysage magnifique. Nous nous sommes arrêtés au bord d'une falaise, ce qui livre la vue incroyable sur un petit village en contrebas. De la fumée sort des cheminées, mais tout semble encore endormi. Subjuguée par le spectacle, je n'ai pas remarqué que Shô s'est rapproché de moi et me tend un truc noir. Je le regarde avec incompréhension. — Tu es une élémentaliste, ça se voit, le mieux serait que tu te caches un peu pour ne pas avoir d'ennuis.— Et je dois utiliser ce truc.— Ce truc comme tu dis, c'est une cape. Bon, elle risque d'être un peu grande pour toi, mais c'est mieux que rien. — D'accord merci. Mais où allons-nous ? — Avant de rentrer chez moi, je dois vendre mon butin obtenu alors on va aller voir un ami pour qu'il me les achète et puis tu as besoin de vêtements si je ne m'abuse.— Je peux me débrouiller avec ce que j'ai, je ne veux pas que vous me preniez à charge. — Allons petite, c'est moi qui t'ai récupéré et c'est moi qui ai envie de t'aider, je ne t'ai jamais demandé ton avis aux dernières nouvelles. — Mais...— Il n'y a pas de « mais », allez viens. Les boutiques vont bientôt ouvrir, je ne voudrais pas être en retard. Il talonne son cheval qui part à vive allure avant même que j'aie le temps de réagir. Les deux secondes qui succédèrent me parurent suspendues et sans que je ne le demande à ma jument, elle alla à son tour au galop. Le village me semble si loin et pourtant une vingtaine de minutes plus tard, nous sommes déjà aux abords de l'entrée. J'enfile la cape qu'il m'a prêtée puis le suivit au pas dans les rues qui se réveillent lentement. J'ai voulu m'arrêter à chaque endroit, tant tout ce qui commence à s'exposer apparait si irréel. Shô quant à lui s'est arrêté devant une échoppe un peu étrange. Je suis restée à l'extérieur, car je me sens de trop. Je ne connais pas cet homme et lui non plus, et Shô a été clair, mon espèce est une cible de choix donc autant ne pas faire de vague. Alors que je l'attends assise sur les marches de la boutique, les rênes des chevaux en main, un petit groupe d'enfants s'est avancé vers moi. Je vois de la curiosité dans leur regard. Ne voulant pas discuter, je tire sur ma capuche pour camoufler mes cheveux et mon visage.— T'es un étranger toi. Ça se voit, en plus, tu es tout sale et tu sens mauvais. — Méli, tais-toi.— C'est la vérité, regarde.— Dis excuse là, elle ne sait pas tenir sa langue. — Hmm.— Tu ne sais pas parler ? — Si je sais parler, mais je n'en ai pas envie. Et puis je ne parle pas aux inconnus.— C'est le cheval de Shô non ? — C'est possible. Le garçon s'approche de la monture, mais celle-ci se s'énerve sur le coup. Je ne suis pas assez forte pour la tenir correctement et cette dernière se dresse sur ses pattes arrière et se met à hennir. Shô sort aussitôt la récupère et frotte l'encolure, ce qui calme instantanément l'animal. Je reste subjuguée pendant un temps avant de me rendre compte que la capuche est retombée sur mes épaules et que la bande d'enfants me regarde comme si je suis une monstruosité. Shô s'est placé devant moi et gronde les enfants. J'ai remis ma capuche, mais je tremble encore. Après que le petit groupe soit parti, l'homme se tourne vers moi. Je n'ose même pas le regarder dans les yeux. Pour moi, j'ai fait une bêtise et ma mère me sermonnait à chaque fois donc j'attends qu'il me fasse la morale, mais elle ne vient jamais. Au lieu de ça, il me coince dans ses bras et caresse lentement ma tête. Une fois mon calme revenu, nous sommes remontés en selle.Il a décidé de rentrer dans un premier temps pour que je puisse me laver avant d'aller m'acheter des vêtements. Si j'avais encore des doutes quant à la sincérité de Shô maintenant, il n'en est plus question.Alors que je suis dans la salle de bain à frotter les traces de saleté bien ancrées dans ma peau, Shô toque à la porte. — Dit petite, pour le petit-déjeuner, qu'est-ce que tu veux manger ? — Tout me va, ne vous prenez pas la tête, monsieur.De toute façon, je n'ai pas très faim, surtout depuis que j'ai vu le regard de ses enfants. Ils doivent avoir à peu près mon âge et pourtant, ils semblaient vouloir me tuer avec leurs yeux. Comme si ma simple existence est une damnation pour cette terre. Je sais bien que mon espèce n'est pas la plus appréciée. Bien au contraire surtout à cause de mes ancêtres et leur idée de génie qui ont bien failli exterminer tous les habitants de cette planète, mais je n'y suis pour rien dans cette histoire. Perdue dans mes pensées, je ne sens pas tout de suite que l'eau s'est refroidie et qu'il est temps pour moi de sortir. Je me suis séché le corps puis mes cheveux du mieux que je le peux puis quitte la pièce. Shô est déjà attablé devant deux assiettes remplies de nourriture. — Mange petite, tu en as grand besoin, tu n'as que la peau sur les os ma parole.— Shô, je suis désolée, mais je n'ai pas très faim à vrai dire. Ce que vous avez fait semble délicieux pourtant, je ne me sens pas capable d'en avaler une seule bouchée.— Crois-moi l'appétit vient en mangeant c'est que ce me répétait toujours ma fiancée avant qu'elle ne parte pour l'autre monde. — L'autre monde ?— Oui l'autre monde, c'est un endroit où tu ne peux pas te rendre pour le moment ma petite. Elle est partie pour un long voyage. — Je vois, je suis désolée, je vous rappelle de mauvais souvenirs. — Ne t'en fais pas ma belle, ça fait bien longtemps que je n'y pense plus. Comme me l'a bien dit Shô, mon appétit est revenu en mangeant la première bouchée de ce succulent plat. Nous avons continué à discuter paisiblement le temps du repas puis comme il était convenu, nous sommes ressortis faire les boutiques pour me trouver de nouveaux vêtements.Sur nos deux montures, nous avons déambulé le long des rues qui sont bien plus animées qu'au début de la matinée. Les marchands crient pour vendre leurs marchandises pendant que les enfants courent sans faire trop attention à ce qui les entoure. Sous ma cape, je vois un autre monde bien plus attirant que celui du manoir. Ici, certes, il n'y a pas de neige, mais la vie y semble plus belle. Shô s'est arrêté devant une petite boutique à la devanture bleu pâle et à la peinture tout écaillée. Il ne semble pas y avoir beaucoup de clients et j'hésite à le suivre. Il me tend sa main, ce qui me donne la certitude que nous sommes arrivés.— Evangelina, ma beauté, voilà longtemps que je ne t'ai pas rendu visite.— Si je devais t'attendre pour pouvoir payer mon loyer, je serais déjà la rue à mendier à manger mon bon vieux Shô— Hé, je n'ai que trente-trois ans !— Justement, tu es bien vieux pour un homme célibataire, et sans enfants qui plus est.— À ce propos, ce n'est pas comme si j'avais adopté, mais j'ai besoin de tes services pour cette petite.— Shô qui joue le papa poule, j'aurai tout vu. C'est bon, je peux mourir en paix. — Oh non, madame ne mourrez pas, je pense que Shô serait bien triste si vous disparaissiez.— Haha ! Qu'elle est mignonne la petite souris. Dis-moi où l'as-tu trouvée celle-là. Elle n'est pas un peu jeune pour toi.— Eva, je l'aide simplement, c'est une élémentaliste, elle a perdu sa famille. Ce n'est que temporaire.— Viens par ici petite, je vais m'occuper de toi.Je suis la grande dame jusqu'à une pièce dans le renfoncement de la boutique. Evangelina est grande avec une taille à faire pâlir de jalousie la plus fine des guêpes. Ses cheveux rouges tombent en cascade sur son dos et sa peau hâlée les fait ressortir encore plus. Ses yeux noirs me scrutent, puis une petite flamme s'est allumée dans ces derniers. Elle m'ordonne de me déshabiller entièrement et me dit qu'elle revient dans un instant. Cette femme est à la fois étrange et très fascinante. Elle semble très bien connaître l'homme qui m'a sauvée plutôt dans la journée et qui apparemment veut prendre soin de moi. Elle est revenue avec les bras chargés de divers vêtements, mais pas de robes comme elle porte si bien.— Si tu vis avec Shô, je ne pense pas qu'une robe soit pratique. C'est un vagabond qui passe plus de temps à cheval que les pieds sur la terre ferme. Je n'ai pas beaucoup de vêtements à ta taille, car tu es vraiment petite et toute menue.— Heu, vous connaissez Shô depuis longtemps ?— Oui, bien sûr, il m'a aidé à m'installer ici. Tout ce temps sur la mer m'a fait perdre mes repères que j'avais sur la terre. Finalement, je suis bien plus heureuse en tant que commerçante que pirate.— Vous étiez une pirate ? Wouah ! — Ah haha oui, mais c'est de l'histoire ancienne tout ça maintenant, je vis une vie bien plus paisible, et puis je n'ai plus mon fidèle ami et compagnon de route.— Vous aussi vous avez perdu celui que vous aimiez ?— C'était un petit chat, malheureusement, il est tombé malade. Comme je l'imaginais, ce pantalon te va te ravir.— Comment s'appelait votre petit chat ?— Ottoh, mais pourquoi veux-tu savoir ça ?— Hmm, gardez ça pour vous s'il vous plaît.Je me concentre sur ma main qui commence à me piquer. Puis après un moment qui me parait une éternité, je fais apparaître un chaton sous forme fantomatique. Il va se caler contre le cou de la femme, ce qui l'a fit fondre en larmes. Shô est apparu rapidement en entendant les pleurs de son ami. Il a les yeux écarquillés puis m'a rapidement frappé la main pour faire disparaître ce que j'ai créé. Toute penaude, je n'ai pas compris le comportement de l'homme et ai reculé dans le fond de la pièce les bras collés contre ma poitrine qui se soulève frénétiquement.— Plus jamais, tu m'entends, plus jamais, tu refais ça.— Mais...— Hivernelle, fais ce que je te dis bon sang ! Ton père ne pouvait pas faire ça et les vampires en sont incapables, c'est une capacité normalement perdue, je ne veux plus jamais te voir ramener une âme de l'autre monde.— Shô calme toi, je ne dirai rien, tu le sais.— Là n'est pas la question Eva, si jamais ses foutus vampires mettent la main sur cette petite le même schéma va recommencer comme il y a maintenant des siècles. Beaucoup ont oublié ce qu'il s'est passé, mais pas la mémoire des Noragami.Je suis totalement confuse, il a prononcé mon nom alors que je ne lui ai jamais dit, comment peut-il me connaître, et surtout, il connaît visiblement mon père, ainsi que ses capacités. Tout a commencé à devenir flou autour de moi, les murs ondulent et les paroles de Shô me paraissent beaucoup plus lointaines que je ne l'imagine. Je tombe sur le sol à bout de souffle incapable de bouger...Ce n'est que plusieurs heures plus tard que je me suis réveillée sur un canapé peu confortable et une couverture sur les épaules. La lune est déjà haute dans le ciel. Visiblement, j'ai dormi toute la journée. Un mot sur la table a attiré mon attention, c'est Shô qui l'avait laissé pour me dire qu'il y a une assiette dans l'arrière-cuisine. Je l'ai prise puis me suis installée dans le canapé pour la déguster. Comme ce matin, le plat est vraiment bon. Alors que je visite la maison, une lettre portant le cachet de ma famille a attiré mon attention et sur le devant je peux lire mon nom écrit finement. L'écriture de mon père, je l'ai reconnue au premier coup d'œil.Je suis sortie sur le toit de la maison pour souffler un bon coup après cette découverte. C'est à ce moment-là que j'ai compris que tout avait été calculé et pourquoi Shô me connaît. La tête dans mes bras et les genoux contre ma poitrine, j'ai tenté de calmer tous ses sentiments qui me tourmentent.— Alors comme ça, tu l'as trouvé.— Oui...— Je ne savais pas comment te le dire, et puis c'est la première fois que je m'occupe d'un enfant donc je ne savais pas comment réagir.— Ce n'est pas grave...Ma chère petite Hivernelle, je ne sais pas encore si tu ouvriras cette lettre. Tu te demandes probablement où je suis à ce jour, n'est-ce pas. Je ne peux pas te répondre à l'heure où j'écris cette lettre. Peut-être près du roi ou bien au paradis, dans la pièce d'à côté. Enfin, si tu lis ces lignes, c'est que tu as survécu à cette attaque. J'espère que tu n'es pas blessée. Si tu survis, un homme, Shô Noragami, devrait te trouver vers l'est, c'est un de mes amis, je lui ai demandé de te protéger et de t'élever comme sa propre fille. Tu dois te demander d'où je sais tout cela, ou pourquoi je t'ai aidée à sortir de notre prison dorée. Sache que ta mère et ta sœur projetaient de te tuer, tu le sais maintenant, nous ne sommes pas humains, mais des élémentalistes, et comme dit dans les livres, nous sommes une espèce disparue depuis des siècles. Aujourd'hui est venu le temps pour toi de développer tes pouvoirs, car un futur sombre nous menace. Ton père qui t'aimeJe ne l'ai pas laissé me répondre que je me suis blottie dans ses bras à pleurer à chaudes larmes. Pour seule réponse Shô, me caresse les cheveux jusqu'à ce que je me calme et m'endorme contre lui bercer par les battements de son cœur et la douceur de ses caresses sur mes cheveux....

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