Devil of liberty

Chapitre 14 : L'amour d'un prince (partie 2)

C'est comme-ci l'écran devenais noir. Tout ce que je parviens à apercevoir et un sourire malsain sur les lèvres de Falender puis l'écho des battements cardiaques des deux soldats ralentissent. Je comprends un peu mieux ce qu'il s'est passé et le pauvre Tim n'a été qu'une victime collatérale qui a simplement voulu prévenir son ami du danger et qu'il ne fallait pas croire le chef d'expédition. Je désagrège les deux corps pour les faire devenir poussière et pouvoir les transporter dans deux urnes distinctes puis récupère leur écusson avant de les caler dans le fond de ma poche. Je repars en direction du camp de base pour monter la garde pour la nuit, bien décidé à confronter ce salopard.

Lorsque j'atteins les bords du campement, je suis surprise de voir que tout le monde est déjà éveillé et actif. Il semble s'affoler en appelant les deux hommes morts. Je monte sur un tronc jonché au sol pour prendre la parole et paraître un peu plus grande. Instantanément, tout le monde se tourne vers moi et le silence retombe. Je tends les deux urnes au-dessus de ma tête et la totalité du camp comprend où je veux en venir sans que je n'aie à le dire. Les soldats baissent leur tête vers le sol et j'en fais de même. Nous restons tous silencieux pendant une bonne minute avant d'être interrompus par les bâillement fort et gras de Falender qui sort tranquillement de sa tente. Je parviens à me contrôler pour ne pas exploser maintenant devant tout le monde et retourne dans ma couchette où se trouve Sora qui rangeait sagement toutes mes affaires. Son visage est fermé et il marmonne dans sa barbe.

- Sora ?

- Hivy, je t'ai cherché partout où étais-tu ?

- Je t'ai prévenue que je partais à la recherche des soldats s'occupant de la surveillance du camp. Ils ont disparu durant la nuit et je ne parvenais pas à les localiser dans les alentours.

- Vraiment ?

- Oui tu m'a même renvoyée dans mes lauriés, car tu disais qu'il avait probablement déserté.

- Je ne m'en souviens pas, c'est étrange. Et puis autre chose qui me perturbe, je n'arrive pas à me remémorer la soirée et tout ce qu'il se passe après le repas.

- Tu devrais te reposer ta forme de loup t'épuise n'est-ce pas ?

- Non pas vraiment, elle ne pompe pas mon énergie, car c'est une forme naturelle dans ma lignée. Elle fait partie intégrante de nous. Je vais mettre ça sur le compte du voyage et de la longue marche que nous avons effectuée la veille. Et donc ces soldats, tu les as retrouvés et leur as fait une bonne remontrance ?

- Ils sont morts. Assassinés, devrais-je dire.

- Tu es sûre de ce que tu avances ?

- Oui, je l'ai vu de mes propres yeux. J'ai utilisé ma magie pour remonter dans leur souvenir et Falender les à tuer. Ce type est un sorcier maudit. Ils leur a brûlé l'intérieur en un rien de temps.

- Falender est une poule mouillée, il ne ferait jamais une chose pareille.

- Sora, je suis certaine de tout ce que j'ai vu dans leur souvenir. Falender cache son jeu depuis bien trop longtemps. Ce matin même alors que nous faisions une minute de silence pour les deux morts, il est sorti de sa tente et s'est montré irrespectueux à l'encontre de mes frères d'armes. Je te jure que je vais l'étriper s'il continue. Il ne verra jamais au-delà de la montagne.

- Hivy, calme toi, je te crois, mais ça semble si surréaliste.

- Que je me calme ! Non mais je rêve ! Ce type veut aller sur mes terres natales pour les conquérir. Il va faire tuer des centaines de personnes et détruire la paix et le calme de ces terres et je dois rester calme ! De plus, il y a de fortes chances qu'il perturbe l'équilibre magique permettant au habitant de vivre paisiblement ! Alors non, Sora, je ne vais pas me calmer. Le pouvoir des élémentalistes se trouve ici et je ne serai pas étonnée qu'il ait fait la demande expressément pour ça. Il y a bien un moyen pour une autre espèce de prendre de notre pouvoir en buvant l'eau sacrée et je ne sais pas pourquoi, mais je le ressens, c'est son but à lui. Et il est prêt à tuer n'importe qui se mettant en travers de sa route.