Partie 11 : Troublante découverte

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Troublante découverte

Les deux bambins ont filé dans la chambre d'Eden avec un entrain que n'a pas démenti la porte qui a claqué dans leur dos. Le message est clair, ils veulent être tranquilles. Pendant le bref trajet, Stiles aurait voulu trouver les mots pour rassurer Ian, mais plus il cherchait, plus il retrouvait chez Lizzie, le comportement inacceptable de son ex-femme. Néanmoins, il y est chez la louve née, une aura que n'a pas Rachel. La femme de Derek n'est pas seulement égoïste comme l'est sa propre épouse. Stiles a noté chez elle des silences et des regards qu'il qualifie de dérangeants, sans avoir plus d'éléments à apporter pour clarifier son jugement.

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— À table, les enfants, crie Stiles depuis la cuisine.

Cela fait trois fois qu'il les appelle et qu'ils ne descendent toujours pas. Il décide donc de monter voir ce qu'ils font dans un silence un peu inquiétant pour leur âge. En ouvrant la porte, Stiles les trouve allongés sur le sol en train de dessiner.

— Allez-vous laver les mains, nous passons à table.

Alors que les enfants se relèvent et sortent dans un calme qu'il ne leur reconnaît pas, Stiles va pour refermer la porte, lorsque l'un des dessins sur le sol attire son attention. Sur la feuille, il reconnaît clairement le manoir des Hale rongé par les flammes. Ian est trop jeune pour avoir connu le drame de sa famille. Même Derek n'a, de l'horreur qu'a été le brasier, que les dires de son oncle qui a quitté Beacon Hills depuis quelques années. Le policier s'interroge sur la signification de ce dessin. Ian a-t-il peur que sa maison soit à nouveau incendiée comme par le passé ? Il faudrait qu'il en touche deux mots à Derek. Puis un autre dessin attire à nouveau son attention. Il y reconnaît Lizzie grâce à une robe asymétrique qu'il lui a déjà vu porter. Elle s'oppose à deux hommes qui portent une étoile sur la poitrine. Le cœur de Stiles cesse de battre un moment. Son regard fouille fébrilement les dessins qui jonchent le sol de la chambre d'Eden. Ian est trop jeune pour être interrogé sur ce qu'il aurait éventuellement vu ou entendu. Par contre ses dessins sont très troublants sur leurs détails et leurs réalismes. Inquiétants sur leur éventuelle signification.

Stiles, qui préfère tempérer l'exaltation qui monte en lui, décide ne rien dire, et suit les enfants quand ils ont fini de se laver les mains. Il a fait des pâtes à la carbonara. Autant affirmer qu'il fait deux heureux. Le repas terminé, il propose à Ian et Eden de regarder un dessin animé à la télévision. Les bambins acceptent, ils sont fatigués et las. L'idéal serait de les coucher, mais Derek n'arrive pas avant une bonne heure et Eden refusera de se coucher si Ian reste dans le salon.

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Quand il est certain de ne pas être dérangé, le jeune policier remonte dans la chambre de sa fille et ramasse tous les dessins qui traînent sur le sol. S'il pose ceux d'Eden sur son bureau, il emporte ceux de Ian et va s'isoler dans la pièce qui lui sert de bureau. Stiles s'est aménagé tout un pan de mur avec des panneaux de liège. Il commence à trier les dessins et tente de leur donner une chronologie. Il commence par le manoir en flamme, puis en reconstruction. Sur le dessin où Lizzie semble avoir une altercation avec les deux policiers, le manoir est en cours de reconstruction. Stiles n'a aucun doute sur l'identité des deux hommes. La louve est en train de menacer le plus âgé, alors que le plus jeune s'interpose avec une boule de feu autour du poing.

— Papa et Jordan... murmure Stiles pour lui-même.

Le jeune Stilinski est persuadé que ces dessins ne sont pas issus de l'imagination du louveteau de Derek, sauf peut-être celui où le manoir est en flamme.

— À moins que ce ne soit pas une vu du passé, mais une du futur...

Sur le dessin du manoir en flamme, il y a une parabole accrochée à la cheminée. Elle n'existait pas du temps de Talia Hale. L'interprétation des dessins s'avère plus complexe qu'il ne le pensait de prime abord. Il se demande ce qui nécessite la démonstration des pouvoirs de Jordan face à Lizzie. L'adjoint de son père était plutôt mesuré dans l'utilisation de ses facultés surnaturelles. L'heure tourne, Derek va bientôt arriver pour chercher son fils. Stiles décide de scanner les dessins pour pouvoir retravailler dessus plus tard. Ian a dessiné des scènes de vie. Les lieux changent, les protagonistes aussi, sauf sa mère qui est toujours présente. La scène qu'elle lui a faite aujourd'hui semble avoir fait ressortir des souvenirs chez le louveteau.

Le poids de la lâcheté [Teen Wolf]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant