L'avion d'American Airlines entame sa descente sur San Francisco. Stiles a aidé Eden à relever sa tablette et ranger un peu les jouets de la fillette. Il se sent abattu, mais reste serein. La veille au soir, il a bien discuté avec Derek. Ce dernier lui a expliqué son implication à la mairie de Beacon Hills et ce qu'il tente de faire pour le monde surnaturel en influençant les décisions du maire. Le loup regrette d'autant plus la disparition du Sheriff et de son adjoint, car à eux trois ils géraient les affaires non ordinaires de la ville. Derek a des craintes vis-à-vis de celui qui doit remplacer le père de Stiles, sans dire qu'il lui semble que le maire n'est pas tout à fait honnête, sans avoir pour autant une preuve de quoi que ce soit. C'est juste une mauvaise impression qu'il a.
Stiles se sent comme un témoin passif de tout cela, alors qu'il y a quelques années il a risqué plusieurs fois sa vie pour sa ville natale. Sa vie est maintenant ici, dans cette mégapole que l'avion contourne. Par le hublot, il voit le Golden Gate qui semble enjamber une mer de nuage. La ville de San Francisco est souvent prise dans la brume.
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C'est avec un soulagement évident qu'il ouvre la porte de l'appartement spacieux que sa famille habite. Rachel aime le luxe et la paye de Stiles y passe. Eden, contente de retrouver ses jouets, fonce directement dans sa chambre pendant que son père défait leurs bagages. Du coin de l'œil, le policier voit qu'il y a un message sur le répondeur. Il finit de ranger avant de se plonger à nouveau dans son quotidien. Il se prépare un café avant d'écouter le message. Avec l'avènement des portables, c'est rare que quelqu'un laisse un message sur le téléphone fixe. C'est une jeune femme qui parle et au fur et à mesure qu'elle explique la raison de son appel, le cœur de Stiles se fragmente en un millier de morceaux.
Il s'agit de la réceptionniste d'un hôtel de Santa Barbara qui confirme que la chambre double au nom de Monsieur et Madame Stilinski est bien réservée, mais qu'il va y avoir un changement d'horaire pour la séance de massage pour deux. L'hôtel s'excusant de ce désagrément.
Rachel est censée être coincée depuis deux jours en réunions de travail dans son bureau de San Francisco, raison de son absence pour l'enterrement de son beau-père. Stiles sait bien que son mariage bat de l'aile, mais de là à découvrir qu'elle batifole avec un autre le jour de l'enterrement de son père... Rachel s'était fait des illusions sur la carrière de son époux. Elle avait choisi Stiles pour sa brillance, le voyant rapidement monter dans la hiérarchie de la police et faire ainsi partie du gratin de la ville. Cependant si Stiles pensait bien gravir les échelons, c'était avant tout pour faire au mieux ce métier pour lequel il est doué et non pas dans le but de se pavaner dans les cocktails mondains. Mais voilà, le temps que son épouse se rende compte que jamais Stiles ne s'intégrera à la soi-disant jet set de la ville, Eden était née. Le couple avait dans un premier temps tenté de faire des efforts, mais depuis un peu plus d'un an Rachel était de plus en plus prise par son travail. Naïf sans vraiment l'être, Stiles avait finalement la preuve que la brusque surcharge de travail de son épouse n'était qu'un leurre. Il savait bien qu'il avait fait l'autruche, se plongeant encore plus dans ses enquêtes. Il était aussi coupable qu'elle de l'échec de leur mariage.
— Elle arrive quand maman ? Questionne Eden qui vient vers son père avec le dessin qu'elle vient de faire.
— Ce soir tard mon cœur. Tu as fait un dessin ?
— Oui ! Regarde !
— Cela représente quoi ma puce ?
Le dessin de la fillette qui n'a que cinq ans est comme tous les dessins des enfants de son âge. Les proportions sont aléatoires et les couleurs assez bigarrées. Eden explique à son père que le château à moitié construit est celui de Ian, le fils de Derek.
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Le poids de la lâcheté [Teen Wolf]
FanficBeacon Hills, 10 ans plus tard. Certains sont encore là, d'autre non. Qu'est devenue la meute de Scott ? Stiles a suivi les traces de son père en entrant dans la police. Mais il paye un lourd tribut. Les choix du passé sont lourds de conséquences. S...