La vie est si fragile
Lizzie fait une grimace agacée quand son entrevue avec le maire est interrompue pas la secrétaire entrée sans attendre l'invitation de le faire. La pauvre femme, toujours paniquée, explique à nouveau la situation, ajoutant ce que Derek a demandé. Une cellule de crise pour accueillir les parents et les éventuels médias.
— Mon époux était à la mairie ? S'exclame Lizzie.
L'épouse de Derek est plus contrariée par ce point, que par ce qu'il a pu arriver à son fils. Le loup lui ayant affirmé qu'il ne bougerait pas du manoir de toute la matinée pour terminer le cabanon du jardin.
— Lizzie ! Il y a la classe de Ian à cette sortie ! s'écrie Ross Evans.
— Mon fils n'est pas un vulgaire gamin. Il n'a pas été assez idiot pour se faire piéger de la sorte.
— Je... votre sang froid peut nous être utile chère amie et...
— Débrouillez-vous Evans ! C'est votre problème, pas le mien.
Régalienne, la louve sort du bureau du maire. Une fois dehors, elle hésite sur la direction à prendre. Elle se décide à rentrer au manoir, le temps de se changer pour une tenue plus adéquate. Plus de trente minutes après Derek, elle arrive au point de rassemblement des secours. La pluie est moins drue, mais tombe encore de façon continue avec des bourrasques. Lizzie a du mal à maintenir son parapluie lorsqu'elle sort de sa voiture de luxe. Pourtant, c'est d'un pas sûr qu'elle s'avance vers le groupe qui prend en charge les enfants. Les trois institutrices et la maman survivante sont en état de choc. L'une d'elles est dans un état catatonique. Bouche ouverte, elle a un regard fixe et semble partie bien loin. Les trois autres pleurent sans discontinuité. Lizzie cherche son fils du regard, mais ne le trouve pas. Elle refait un tour en scrutant chaque enfant, mais en vain. Elle finit par se planter devant l'institutrice de Ian.
— Qu'avez-vous fait de mon fils ? hurle-t-elle.
L'enseignante reconnaissant Lizzie ne peut que secouer la tête et s'effondrer au sol en pleurant encore plus. La louve gronde, si bien qu'elle commence à faire peur aux enfants présents qui, déjà bien choqués, se mettent aussi à pleurer. Un homme avec un ciré jaune et un talkie-walkie attrape Lizzie par le coude et lui demande de se calmer, lui affirmant que les secours sont sur place et font tout leur possible pour retrouver les enfants manquants.
— Vous mentez éhontément, monsieur !
La louve a parfaitement entendu le cœur de l'homme déraper. Elle ressort à la pluie, oubliant de protéger sa précieuse coiffure de son parapluie qu'elle a posé elle ne sait plus où. Un peu plus loin, elle voit le 4 X 4 de Derek. Elle sait que son mari est allé là où ces pleutres n'osent pas s'aventurer. Elle est aussi consciente que si elle perd Ian, elle perd Derek et la vie qu'elle est en train de se bâtir dans l'ombre. Toute cette énergie balayée par une simple pluie. Peu de monde aime Lizzie Hale, car c'est une femme égoïste et froide. Même là, elle pense à son fils pour le rang social qu'il lui apporte. La mère d'un loup né avec un nom illustre et non pour l'enfant en lui-même. Malgré toutes les mauvaises raisons qui la font se sentir mal, comme tous autour d'elle, Elizabeth Hale prend en pleine face l'anéantissement d'une vie.
— Où est ma maman, pleure une fillette.
— Reviens à l'abri Carrie. Ta maman est restée avec tes camarades, elle va revenir, la rassure son institutrice.
— Mensonge ! Crache Lizzie furieuse.
L'enseignante et l'enfant se ratatinent, toutes deux ont cru apercevoir une lueur bleue électrique dans le regard de la femme de l'adjoint du maire.
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Le poids de la lâcheté [Teen Wolf]
FanficBeacon Hills, 10 ans plus tard. Certains sont encore là, d'autre non. Qu'est devenue la meute de Scott ? Stiles a suivi les traces de son père en entrant dans la police. Mais il paye un lourd tribut. Les choix du passé sont lourds de conséquences. S...