Partie 18 : Aveux

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Aveux

Derek comprend qu'il n'aura pas de réponses sur la raison de la présence des dessins de son fils qui ornent le bureau de Stiles tant qu'il n'aura pas expliqué sa venue tardive chez le policier.

— Je suis vraiment navré... Lizzie a dépassé les bornes. Je vais tout arranger, tu ver...

— Tu n'effaceras pas le fait que je sois gay, affirme Stiles en se tournant vers lui avec un aplomb qui impressionne le loup. Tu devrais au contraire t'écarter de moi. Si tu me défends... les gens pourront penser que tu es du même bord. Et ce qui est intolérable aux yeux de l'opinion publique pour un Sheriff adjoint, l'est aussi pour le premier conseiller du maire.

— Stiles ! Je me moque de ce poste !

— Non ! Tu es très utile à ce poste justement !

Le regard de Derek se pose sur le tract et sa photographie compromettante. Stiles ne peut s'empêcher de rougir. Il froisse le papier et le balance dans la corbeille.

— Tu as des pistes ? demande doucement le loup.

— Mon... mes amis de San Francisco vont réussir à remonter jusqu'à la personne qui a pris cette image. La... communauté est assez solidaire.

Stiles est tout de même gêné d'admettre devant Derek son appartenance à ce milieu tant sujet à débats. Toutefois, il en éprouve un soulagement. Au moins, il assume et cela le libère d'un poids. S'il avait jusqu'à présent fait un trait sur sa vie sentimentale, c'était simplement pour épargner sa fille. S'ils étaient restés vivre à San Francisco, cela aurait été différent, car la population y est bien plus tolérante que dans une ville de province comme Beacon Hills.

— Lizzie est mêlée à des affaires plus graves, n'est-ce pas ? demande Derek.

— Écoute, je ne sais rien, je commence mon enquête avec... ça. Lui répond Stiles en désignant les dessins de Ian.

Derek comprend vite quel est le dessin qui a fait réagir le policier. Celui où Jordan, d'un poing enflammé protège Noah Stilinski des griffes de Lizzie. Lorsqu'il se retourne vers Stiles, il note l'embarras du jeune homme. Le conflit entre eux est évident. Parrish et son père, tous deux assassinés, Bill Murray le nouveau sheriff qui cache les données de l'enquête, les prospections illégales sur les forêts communales, les dessins de Ian prouvant que le bambin est témoin malgré lui de scènes qu'il ne comprend pas et maintenant ce tract qui est une volonté manifeste pour l'inciter à quitter la ville et d'arrêter de fouiner là où il ne le faut pas. Derek prend une grande inspiration et se lâche.

— Apparemment, Lizzie se moque d'impliquer Ian ! gronde le loup en désignant les dessins. Ou encore le traumatisme que ce tract peut avoir sur Eden.

— Je suis navré, murmure Stiles qui ne sait pas quoi dire d'autre.

— Lizzie est mêlée à une affaire de prospection minière. J'ai surpris une conversation entre elle et Ross Evans le maire.

Stiles ne dit rien. Les propos du loup apportent de l'eau à son moulin. Des pièces du puzzle se mettent en place. Des premières hypothèses tombent, enchaînant une cascade de responsabilités avec au bout le meurtre de son père et celui de son adjoint.

Les deux hommes se regardent en chiens de faïence. Stiles a fait son choix depuis qu'il est rentré avec Eden. Il ne se laissera pas intimider par Lizzie Hale, qu'elle soit la femme de Derek ou pas.

— Je vais t'aider à trouver les assassins de ton père et de Jordan, et certainement pas laisser Lizzie te démolir, annonce le loup d'une voix qui ne souffre d'aucune protestation.

Le poids de la lâcheté [Teen Wolf]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant