Chap. 2 Frères

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Voilà donc le chapitre 2 comme promis ! Il est un peu court, mais j'espère qu'il vous plaira quand même ! Très bonne lecture !
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Chap. 2 Frères

[Kagami]
  Ces gestes me fascinaient. Chacune de ses paroles aussi. Il me disait que je progressais vite et beaucoup, alors, comme pour ne pas le décevoir, j'avais fait du basket ma seule préoccupation.
  "Tu deviens vraiment bon, gamin.
-Pas autant que toi ! T'es trop fort !"
Il me sourit et passa une main dans ses cheveux bleus marines, humides de sueur.
  Kise nous rejoignit. Il me salua et proposa un match au basané. Je regardai, comme attiré par la beauté attractive de leur affrontement.
  Une fois de plus, mon père vint me chercher. Il n'aimait pas vraiment Aomine, ne le connaissant pas, mais je crois bien que le voir jouer l'attendri un peu. J'annonçai mon départ, recevant un sourire de la part du blond et une petite tape dans le dos attribué par le tanné.
"À demain champion."
Je lui répondis par un sourire radieux et rejoignis mon père.
  Mon père n'avait pas encore trente ans : il n'en avait que vingt lorsque j'étais né ; ma mère l'avait quitté dès ma naissance et avait disparu dans la nature, lui laissant ma garde exclusive. C'était un grand homme d'affaire ayant commencé au plus bas à juste dix-sept ans. Bébé, je vivais dans les bureaux, à ses côtés, je passais des réunions dans ses bras, un biberon en bouche... Quoi qu'il puisse paraître froid et distant, mon père était un homme bon et il m'aimait.
  Nous étions rentré au Japon très récemment ; cela n'avait pas été simple, mais, grâce à Aomine, je me sentais un peu plus chez moi.
  "What's wrong Taiga ? You seem dreamy. (Qu'est-ce qui va pas Taiga ? T'as l'air rêveur.)
-Oh, sorry dad... I'm just glad you came take me. (Oh, désolé papa... Je suis juste content que tu sois venu me chercher.)
-I like to do that, but you know... my work... I cannot do it every time I'd like to. (J'aime le faire, mais tu sais... mon travail... Je ne peux pas le faire chaque fois que je voudrais.)
-I know that, assurai-je, compréhensif, that's why I'm cheerful !" (Je sais, c'est pour ça que je suis content !)
Il passa un bras autour de mes épaules.
  "Taiga, I heard by your teacher you still needa work in Japanese... (Taiga, ton professeur m'a dit que tu avais encore besoin de travail en japonais...)
-I'm not accustomed with the speaking so fast... or maybe I don't like words she uses... (Je suis pas habitué à leur vitesse de parler... ou peut-être que je n'aime pas les mots qu'elle utilise...)
-Perhaps should we speak Japanese, shouldn't we ? (Peut-être devrions-nous parler en japonais, non ?)
-You're right," soupirai-je. (Tu as raison...)
Parler anglais me rappelait tant de choses... Mais mon père avait raison.
  "Tu n'aimes pas beaucoup Aomine, pas vrai ? finis-je par demander alors que nous rentrions dans l'appartement.
-Je n'ai rien contre lui, je n'aime juste pas que tu traînes avec quelqu'un de son âge.
-Mais papa, c'est comme Tatsuya, c'est un peu mon grand frère. En plus il joue super bien ! Tu sais, il est connu au Japon ! Il fait parti de la génération des miracles !
-Vraiment ? rit un peu l'adulte en s'asseyant devant la table basse où son ordinateur l'attendait.
-J'aimerais jouer comme lui plus tard... Il m'a dit que j'étais doué et qu'il m'aiderait à devenir aussi fort que lui. Tu penses que je peux ?
-Tu es un Kagami. Je voulais réussir dans la vie, j'ai réussi. Depuis petit. Alors je ne vois pas pourquoi il ne pourrait en être de même de toi."
Je souris, m'assis aux côtés de mon père et déposai ma tête sur un bras de celui-ci. Je ne comprenais rien à son écran, mais j'avais l'habitude : des chiffres, des lettres, et des signes parfois.
  Il était concentré, mais il savait que j'étais là et cela le rendait heureux. Je m'endormis contre lui.

  "Yosh ! T'as vu ?!
-Bien joué Kagami !"
Je souris et essuyai mon front.
  Mais je voyais que mon ami changeait.
"Aomine... Ça va ?
-Oui... Enfin, non, pas vraiment. Tu sais, depuis ma première année au collège, je ne perds aucun match... Même contre les adultes que j'affrontais ici... Bien sûr perdre n'est pas agréable... mais le fait de toujours gagner non plus. Au début si, on s'y attache, puis... J'ai de plus en plus l'impression que plus personne ne peut me battre... J'étais pas plus haut que ça, continua-t-il en plaçant sa main à environ un mètre du sol, que je voulais déjà devenir le meilleur joueur du Japon. À ton âge, le meilleur du monde. Mais c'est pas drôle. Je dis pas être le meilleur joueur de quoi que ce soit, à part peut-être de ce terrain, mais ne pas perdre, c'est dur... pire que ça, c'est la peur qu'il n'y est pas de challenge, et la douleur de voir les autres abandonner. Ce sera vraiment dur l'année prochaine... J'ai hâte d'être au lycée : il doit y avoir de bons joueurs là-bas... J'ai envie de perdre. Et j'espère que je viendrai pas à en avoir besoin... Alors j'aime bien jouer avec toi... Tu me ressembles... J'aime t'aider et jouer contre toi bien que tu ne représentes pas un challenge pour moi... Je sais pas, ça me fait du bien... tu me calmes... Je sais que t'es un peu petit pour comprendre ça, mais ça me détend de t'en parler.
-Je te battrai un jour, je te le promets.
-Je n'attends que ça, rit le métis. L'élève dépasse le maître.
-Le maître ? Ça te monte à la tête tout ça !"
Il dunka sous mes yeux, pour me faire taire - ce qui fonctionna d'ailleurs parfaitement.
  Sous son regard amusé, je m'entraînai à sauter encore et encore, toujours plus haut.
"Tu t'améliores... Tu gagnes un peu plus chaque semaine. J'ai hâte de te voir dunker, même si je pense qu'il faudra attendre encore deux ou trois ans."
J'en étais encore loin.

  Cela ne semblait pas s'améliorer... Et je me sentais de plus en plus impuissant... Il me disait que je n'y pouvais rien et je savais que c'était vrai, mais cela me gênait.
"Kagami, j'ai un match le week-end prochain si ça t'intéresse.
-Contre quelle équipe ?
-Kamizaki. C'est pour ça que je te propose de venir.
-Hein ? l'interrogeai-je, étonné.
-C'est là qu'il y a mon rival... Ça fait depuis l'année dernière qu'on a pas joué, mais j'ai confiance en lui, il devrait me remonter un peu le moral. Je dis pas que je vais perdre, je pense pas, mais il arrive à me tenir. Ça devrait être vraiment cool comme match.
-Je viendrai ! Enfin... je demanderai à mon père si je peux mais normalement y a pas de problème.
-J'ai hâte !"
Il semblait si heureux désormais. Cela me fit rire. Amusé, il me sauta dessus et commença à me chatouiller. Incapable de me défendre, je me laissai faire, tentant vainement de m'échapper.
"Aho ! Ahomine ! Lâche-moi !
-Je te tiens.
-Nan ! Arrête ! Aho ! Aho !
-Mais arrête de m'insulter ! Bakagami va ! se moqua-t-il.
-Hey ! Stop ! Stop laughing at me !"
Il continua encore quelque temps avant de cesser brutalement. Surpris, je ne bougeai pas, le laissant passer ses bras autour de mon corps, me faisant presque disparaître dans sous lui. Cette étreinte imprévue me fit plaisir, vraiment, mais je n'en comprenais pas la raison.
"T'es un peu comme mon petit frère tu sais... J'en ai jamais eu... J'en voulais pas particulièrement non plus. Mais toi, tu me ressembles tellement que je me suis même pas posé la question.
-Aomine... T'es mon grand frère ?
-Si tu veux. Je m'engage à m'occuper de toi et à t'apprendre ce que je peux. Frère de basket ça te va ?"
Il me présenta son poing fermé dans lequel je tapai en répétant ces derniers mots, déterminé.
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J'espère que ça vous aura plu, rendez-vous demain pour le chapitre 3 où vous serez amené à découvrir une face plus sombre d'Aomine, le début de son mal être... À demain ! Kagamine.

Qu'un gaminOù les histoires vivent. Découvrez maintenant