Qu'un gamin

Chap. 4 Disputes

Et voilà le chapitre 4 ! ... qui vire littéralement au clash, j'espère que ça vous plaira, bonne lecture !
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Chap. 4 Disputes

[Kagami]
  "Il ne te l'avait pas dit ?
-Non... avouai-je, blessé. Il ne me l'avait pas dit...
-C'était pour te protéger... Il ne voulait pas que tu t'inquiètes pour lui...
-Vraiment ?"
Le ton amer de ma voix me glaça le sang.
"Kagamin, comprends-le...
-S'il allait si mal, s'il tenait un temps soit peu à moi, alors il me l'aurait dit !
-Non, Kagamin ! Tu ne sais pas comment il est !
-Ce qui prouve une fois de plus que je ne le connais pas ! qu'il ne tient pas à moi !
-Laisse-moi te dire ! cria l'adolescente. Laisse-moi te révéler ce qu'il s'est interdit de t'avouer...
-Pourquoi ?! Ce n'est pas à toi de me dire ces choses...
-Il pensait bien faire. Il a bien fait un temps, mais maintenant il faut vraiment que tu saches. T'avais à peine dix ans...
-Et alors ? J'en ai toujours dix !
-Kagamin, tu me comprends..." soupira la rose.
Je m'assis sur les marches d'un escalier joignant deux rues de hauteurs différentes.
  J'avais grandi depuis l'année dernière, j'avais mûri aussi. Mais je voyais moins mon grand frère. Et j'en souffrais.
  "Alors ? explique-moi.
-Tu ne sais pas tout ça... Ça ne va pas forcément être simple à entendre.
-Je t'écoute, soufflai-je.
-Ça a commencé l'année dernière, avec le match contre Kamizaki... Devant toi il a fait comme si ça allait, mais ça l'a profondément désespéré. Après ça, il a réussi à obtenir du coach la permission d'arrêter de venir aux entraînements du moment qu'il se rendait aux matchs.
-Qu-Aomine... Pourquoi ? Pourquoi a-t-il accepté ?
-C'était mieux pour lui... Si Aomine avait continué de s'entraîner... je ne préfèrerais pas savoir ce qu'il serait advenu de lui...
-C'est si grave ?" m'inquiétai-je.
Un hochement de tête grave me répondit.
  "Il sèche les cours aussi... Il devient distant, même avec Tetsu-kun, Ki-chan et moi. Il s'énerve facilement, il est agressif parfois. Mais le pire... le basket... il m'a dit qu'il détestait le basket."
C'en fut trop pour moi : je me levai et shootai dans les marches.
"Damn it ! Il est pas sérieux cet abruti ! Et devant moi il dit rien, il continue à jouer comme si de rien n'était ! Pourquoi est-ce qu'il me fait ça ?!"
Je me sentais brisé, déchiré.

  Je regrettai immédiatement mon geste, effectué sous le coup de la ire. Je l'avais frappé au visage, fortement. Et malgré mes dix ans, mon mètre soixante-dix et mes soixante-cinq kilos m'offraient une force suffisamment puissante pour marquer le bel as.
"Kagami...
-Je sais tout ! T'aurais pas pu me le dire avant au lieu de me sourire comme si tout allait bien ! Tu t'arrêteras jamais de te foutre de ma gueule ?! Je te déteste !
-Kagami... reprit-il calmement en relevant le visage. Je t'interdis de me frapper...
-Sinon quoi ?! Tu vas me frapper ?! Vas-y, je m'en tape ! hurlai-je, hors de moi.
-Kagami... Non... S'il te plaît, je voulais pas... C'est juste que j'en peux plus... Il fallait pas que tu sois au courant... Je veux pas que tu te préoccupes de ça, tu comprends ? S'il te plaît..."
Il me prit dans ses bras.
  Cette étreinte me calma presque instantanément. Je m'y laissai aller et m'enivrai de son odeur musquée et unique... J'étais bien comme ça...
  Cela faisait déjà quelque temps que je savais qu'il y avait quelque chose d'anormal dans ce que je ressentais à l'égard du grand tanné, mais plus les jours passaient, moins je comprenais ; c'était une sorte de fascination poussée à l'extrême.
  Je ne comprenais pas son comportement, son changement de caractère, sa tendresse à mon égard... Il me prenait pour un bébé.
  "Tu comprends, je voulais pas que tu t'inquiètes...
-Mm... Momoi m'a dit que tu ne te comportais pas de la même manière avec moi... Pourquoi ?
-Je..."
Voulait-il me protéger ? Était-ce cela ?
  Je plongeai mon regard dans le sien. J'eus un choc. Jamais je n'avais remarqué que cette lumière s'était éteinte, j'en eus un élan de tristesse.
  Il avait changé.
  Mes yeux s'emplirent de larmes.
"Kagami !
-La ferme ! S'il te plaît... Tais-toi...
-Kagami..."
Je me détachai de lui, récupérai ma balle et quittai le terrain, sans un mot.
"Kagami !
-Je veux pas te voir, Aomine."
Je tournai le visage en sa direction et le vit brisé, me fixer avec peine ; mais c'était trop tard. Je partis.

  "Aomine-kun !
-La ferme ! Tu soûles, Satsuki ! Je t'avais dit de pas t'en occuper ! Qu'est-ce que tu crois faire ?! J'ai dit que je viendrais pas m'entraîner ! Et Tetsu n'a rien à faire là-dedans !
-Mais Aomine-kun-
-Murasakibara aussi a arrêté de s'entraîner et tu lui dis rien à lui !
-Muk-kun n'a jamais paru aimer particulièrement le basket ! Tu te détruis !"
Le hâlé se passa une main énervée dans les cheveux.
  "Pourquoi tu l'as dit à Kagami ? Pourquoi tu lui as tout lâché ?! Il ne devait pas savoir !
-Il en avait le droit !
-Il me déteste maintenant !
-Ne dis pas de bêtise, tenta son amie. Il est triste que tu ne viennes que rarement t'entraîner avec lui...
-J'aurais pété un plomb depuis longtemps si je venais plus de deux fois par semaine ! Jouer avec lui, ça va, mais jouer tout court... J'en peux plus... Il me déteste bordel !"
Alors c'était si grave que cela ?
  Je fis demi-tour, m'assurant qu'ils ne m'avaient pas remarqué.
"Kagamicchi !"
Je sursautai, la peur m'ayant envahi sur le moment.
"Qu'est-ce que tu fais là ?
-Rien... Je voulais m'assurer de quelque chose...
-Si Aominecchi a vraiment abandonné ? Y a pas d'autres mots... Pour essayer de donner du piquant aux matchs, il a proposé qu'on choisisse le score en avance, c'est amusant. Mais il a vraiment changé... Il ne sourit plus, il ne rit plus...
-Tu penses que je peux l'aider ? tentai-je.
-Nan, personne n'y peut rien... Faudrait juste que quelqu'un le batte, mais ça..."
Je baissai la tête.
  Était-ce trop tard ?

  "Taiga... Tu n'as pas l'air bien...
-Si, moi si... C'est Aomine.
-Vous vous êtes accrochés ?
-Non, pas vraiment, il ne va pas bien, c'est tout..."
Le regard que je reçus de mon père, m'arracha un sourire faux.
"Ne t'inquiète pas, papa."
Je regagnai ma chambre et m'enfermai.
  Les yeux clos, je tentai d'oublier, mais c'était impossible : tout revenait encore et encore, de plus en plus fort.
"Aomine..."
Une larme coula sur une de mes joues... Était-ce pour ce genre de réaction enfantine qu'il me considérais encore comme un vulgaire gamin ?
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Mais quel connard cet Aomine... et en même temps on arrive pas à lui en vouloir... À demain pour le chapitre 5 qui illustrera la descente aux enfers de notre cher collégien... Bye, Kagamine.