Qu'un gamin

Chap. 19 Aomine

On s'approche encore plus de la fin, je pense que c'est l'avant-dernier chapitre ! Mais on peut pas finir sans s'accorder un petit plaisir, pas vrai ? Bonne lecture !
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Chap. 19 Aomine

[Kagami]
  C'était trop dur... Et il savait... Et moi... Ce que je m'apprêtais à faire n'était pas simple...
  "Ryo...
-Qu'est-ce qu'il y a, mon Taiga, ça va pas ?
-Ryo, je crois qu'on devrait tout arrêter...
-Pourquoi ? réagit immédiatement le brun.
-Me demande pas.
-Taiga ! Je t'aime !
-Je suis désolé, gémis-je, très mal à l'aise.
-Dis-moi au moins !
-Non..."
Je reçus un coup de poing dans une joue, puissant, mais je ne bronchai pas, baissant juste la tête.
  "Je t'ai dit de me répondre ! Je veux savoir ! J'en ai le droit !
-Tu mérites mieux que moi...
-C'est toi que j'aime ! Personne d'autres ! Alors dis-moi ! Dis-moi ce que j'ai fait de mal ! Ce que je n'ai pas fait ! Ai-je manqué quelque chose ?
-Non... Tout est ma faute... Tu n'as rien fait de mal, tu n'as rien manqué... T'as été parfait, pas trop, pas pas assez... Mais je suis désolé... soufflai-je, proche de craquer.
-Dis-moi... mon Taiga..."
Je relevai timidement le visage.
  Le bel homme pleurait, mais il ne le cachait pas, laissant des sillons creuser ses joues et goutter de son menton. Ses yeux ambrés emplis de larmes me percèrent le cœur.
"Si tu savais comme je me hais de te faire ça...
-Ne le fais pas... Et si ce que tu as fait est grave, alors je te pardonne, je te pardonne tout si tu me le dis.
-Je ne veux pas que tu me pardonnes... C'est trop grave...
-Mais je t'aime, sourit-il. Donc je te pardonne tout. Dis-moi.
-Il y a longtemps, quand j'avais environ dix ans, je suis tombé amoureux d'un gars pour la première fois... Ici je l'ai revu... Au début ça allait... Puis tout est revenu... Je l'aime, Ryo... follement...
-Taiga... Dis-moi, dis-moi que tu m'as aimé...
-Oui, mais j'y peux plus rien... Ce serait tellement plus simple si c'était toi... Il aime les femmes..." soupirai-je.
Il me frappa encore.
  "Adieu Taiga.
-Ryo... je ne t'oublierai jamais...
-Menteur ! Tu m'as déjà oublié ! Connard !"
Il partit. Je me haïssais.

  "Kagami ?! Qu'est-ce que tu t'es fait ?!
-Hein ? De quoi ?
-T'as un coquard..."
J'apportai une main à mon visage.
"Ah oui... C'est rien, t'inquiète, assurai-je.
-Bakagami... Si quelqu'un t'a soûlé, dis-le-moi, j'irai le défoncer.
-Nan... C'est ma faute... j'ai rompu avec Ryo, c'est tout. J'en pouvais plus..."
Il passa un bras amical autour de mon dos et embrassa mon front. Je l'aimais...
  "J'ai plus l'impression que t'es mon petit frère... J'ai toujours envie de toi, et je comprends pas pourquoi..."
Entendre tout cela... ce n'était pas si facile à supporter. Mais je ne le lui reprochais pas... je ne pouvais pas.
  "Je suis désolé... ça doit te gêner...
-On joue ?" l'ignorai-je.
Il acquiesça.
  Dans les méandres de la concentration, je pouvais admirer sa beauté, dévorer son corps, caresser des yeux chacune de ses formes. J'eus du mal à vraiment me concentrer, arrachant un grognement à mon adversaire.
  Mes iris durent se noircirent devant tant de magnificence.
  Je tombai au sol, brutalement, surpris par le violent arrêt du basané.
"Pourquoi tu t'es arrêté ?"
Il me redressa d'un coup sec de poignet et vola mes lèvres sans même que je n'aie pu réagir.
  Je lui en voulais peut-être un peu de si mal retenir ses pulsions, alors que j'avais caché les miennes pendant plusieurs mois...
  Malgré mes réticences, je ne pus m'empêcher de répondre à ce baiser. Ma langue taquine demanda accès à la sienne qu'elle se fit joie d'enlacer. L'homme parut étonné, mais il se laissa faire, passant ses bras autour de moi. Une de mes mains se posa dans ses cheveux et plaqua un peu plus sa bouche contre la mienne.
  Pauvres d'air, nous nous séparâmes à regrets. Ses iris d'une noirceur brute cherchèrent les miens un court instant.
"Kagami... Je peux pas m'en empêcher, tu comprends ? Alors continue, s'il te plaît... J'ai besoin de ça..."
Que dire ? Que faire ? Le désir me tiraillait le ventre, et en même temps je savais que cela me ferait du mal.
  "Je ne veux pas te blesser tu sais..."
Il caressa une de mes joues, tendrement et embrassa mon front avec protection. Puis il partit, me laissant pantelant, incrédule.

  "Tu voulais me dire quelque chose en particulier ? m'intéressai-je, intrigué, apportant mon burger à ma bouche.
-Oui, mais d'abord, qu'est-ce que tu t'es fait ? au visage ?
-Rien... je le méritais.
-Kagamin ?! Bon... Ce que je voulais te dire est à propos d'Aomine-kun... Il me parle de toi, sans cesse... Au début, ça ne m'a pas surprise, puis quand il m'a dit ce qu'il avait fait avec toi... et ce qu'il voulait faire... Du coup j'ai commencé à voir différemment la façon dont il me parlait de toi... et j'ai la très forte impression qu'il ne veut pas qu'un simple rapport...
-Tu... tu veux dire..."
La jeune femme hocha lentement la tête. Mon souffle se coupa...
"Tu... tu crois vraiment ?
-Oui, j'en suis presque sûre. Mais Aomine a la tête dure, il ne va pas s'en rendre compte tout de suite. Je t'assure qu'il s'en voudra quand il l'apprendra. De t'avoir déçu."
Je soupirai. Si seulement c'était vrai...
  "Et tu crois que... que je dois faire le premier pas ?
-Ça dépend de toi."
Alors que faire ? Comme si de rien n'était ?

  J'entrebâillai la porte, frottant mes cheveux mouillés.
"Mm... qui ?"
Le basané, évidemment.
"Mm... Qu'est-ce que tu fais ici ? bâillai-je.
-Rien, je passais dans le coin, j'ai pensé à toi. Mais si ça te soûles, je me barre.
-Nan, nan... entre."
Je m'écartai et retournai devant la télévision, affalé sur tout le long de mon canapé.
  J'avais hésité à aller mettre un t-shirt quand je l'avais aperçu, mais cela le blesserait, il prendrait cela comme de la méfiance. Et je ne voulais pas qu'il se sentent de trop.
"Oi, laisses-moi une place !"
Je repliai mes pieds, lui permettant de s'assoir. Il mélangea nos jambes et reporta son attention sur l'écran.
"J'y comprends rien... se plaignit-il. Tu peux pas mettre en japonais ? L'anglais ça a jamais été mon truc."
Je soupirai et saisis la télécommande pour trouver des sous-titres.
  Je me sentais bien comme ça. Comme deux amis. Je ne demandais pas vraiment plus, de l'amour mais pas de changement dans notre relation, à part le lieu de sommeil et quelques petits moments privilégiés.
  Je le regardais ; le métis était absorbé par le film.
"Arrête de me mater, petit pervers," sourit le grand as.
Je secouai la tête, amusé.
  Une grimace se peignit sur mon visage lorsque le héros et sa blonde se retrouvèrent seuls, dans la même pièce, à s'embrasser et à se dévêtir. Mal à l'aise, je me redressai, m'asseyant normalement.
"T'es prude ?"
Je rougis, puis une main se posa sur une de mes cuisses, sans véritable perversité.
  Le bleu éteignit la télévision, et tout dérapa.
"Ao-
-Cette fois tu me laisses faire, tu me repousses pas, parce que je sais que c'est pas ce que tu veux faire. Alors je préfère que tu la fermes. Sauf si tu veux dire des choses intéressantes...
-Pourquoi ?
-On s'en fout !"
Il m'allongea sur le canapé et combla un de mes désirs en dérobant mes lèvres. Je faisais un bêtise... sans doute...
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Et oui, cette fin est sadique, mais vous inquiétez pas, vous aurez la suite demain ! Bye, Kagamine