Chap. 9 Entraînement

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Cours particulier, engueulades, collège, Mai-chan... Mais Aomine a peut-être juste besoin d'être seul, non ? Bonne lecture !
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Chap. 9 Entraînement

[Aomine]
Nous affrontâmes Kaijo. Et je gagnai, après avoir frôlé la zone. Après il y eut Seirin à nouveau, Murasakibara aussi, puis Akashi. C'était la finale de la Winter cup. Y avait une sorte de nouveau Tetsu dans son équipe, mais je ne fus pas surpris : Satsuki m'avait tout dit. J'entrai en zone, vraiment cette fois-ci. Et cela suffit. Cela suffit pour nous faire gagner sur le score de 156 à 154. Akashi sembla souffrir, beaucoup, un instant seulement. Il avait juré qu'il se crèverait les yeux s'il perdait. Mais parut changer, en quelques secondes, redevenir lui-même. Celui d'avant.
Le rouge sembla heureux de me voir jouer, de me voir en zone.
"La zone ! T'es entré en zone !
-Kagami...
-C'était la première fois ? interrogea l'anglophone.
-Non, ça fait un peu plus d'un an.
-Donc j'ai plus que trois ans à attendre ?! Tu vas voir que j'y arriverai aussi ! C'était génial ! Je pensais pas que tu pouvais être encore plus rapide, et la façon dont tu maitrises chaque mouvement de la balle, on dirait que c'est une allonge de ton bras !
-Mais j'ai encore gagné, soupirai-je.
-Tu m'as promis que tu attendrais."
Je balançai la tête en arrière avant d'opiner.
"Tu fais partie des meilleurs joueurs du Japon ! Mais tu le savais déjà. Faut que t'en sois fier, faut pas que ça te brise.
-T'inquiète pas pour ça, je suis déjà au fond du trou.
-Dis pas de conneries."
Il avait l'air concerné, comme souvent.
"Ça m'a donné envie de jouer, tu viens ?"
J'acquiesçai et le suivis au demi-terrain accolé au gymnase. Il dunka à une main pour la première fois.
"J'entre à Teiko l'année prochaine.
-À Teiko ? C'est volontaire ? demandai-je, étonné.
-À moitié. Disons que mon père hésitait entre deux collèges proches de chez moi. Je lui ai dit que je préférais Teiko : l'équipe de basket est meilleure, je suis allé voir les joueurs. Et c'est cool de savoir que t'y as été."
J'avais cru qu'il y allait uniquement pour moi au départ ; sa réponse me rassura.
"Donc tu me suis pas ?
-Si, mais c'est pas mon but. Ça me fait plaisir de me dire que je vais m'entraîner là où tu t'entraînais, quand t'étais celui d'avant.
-Ouais... Tu fais pas comme moi, ok ?
-Ça risque pas, de toute façon, si je deviens trop fort, tu seras là, pas vrai ?
-Oui bien sûr. Je te laisserai pas tomber.
-Pourquoi ?"
Je haussai un sourcil, un peu abasourdi par cette question.
"Parce que tu m'as pas laissé tomber."
Il sourit.
J'arrêtai rapidement le ballon et me mis à dribbler, me mettant à sa hauteur.
"Fixe-moi et concentre-toi."
Je me redressai.
"Tu penses trop. Oublie. Juste mes yeux. Essaie de voir au fond, comme si tu voulais m'aspirer l'âme. Oublie le ballon. Oublie le basket."
Il m'obéissait du mieux qu'il pouvait.
Son corps se détendit peu à peu. Ses épaules s'affaissèrent un peu, ses iris s'assombrirent et ses mains prirent une position animale, la même que la mienne.
"C'est bien... Essaie de prendre le ballon, je ne fais que dribbler, je ferai rien pour éviter."
Il ne dit rien, laissant la concentration l'envahir.
Une main, rapide, sûre et puissante subtilisa soudainement la balle, à l'instant où on pouvait deviner que mon dribble allait prendre une autre direction. C'était parfait.
"T'as tout compris.
-Classe ! Alors c'est comme ça que tu fais ?!
-À peu près, c'est un peu plus complexe, mais tu verras ça plus tard. Pour le moment il faudrait que tu te concentres là-dessus, pour que ça devienne naturel, et que ça te prenne pas trois plombes. Ça sera pas facile, je dirais que ce sera ta zone au début. Mais tu peux plus facilement maitriser ta concentration comme ça. Par contre ça risque vite de te fatiguer."
Il hocha la tête et dunka, sautant un peu plus haut que d'habitude. Je souris.
"Tu t'améliores."

Il brandit une balle devant moi.
"Il est où le temps où tu me disais que t'avais une relation passionnelle avec le basket ? qu'il y avait que ça qui comptait pour toi ?
-Il est loin, Kise.
-Kasamatsu-senpai m'a remis les pieds sur terre. Ma défaite aussi. Il faut que tu comprennes aussi ! Même Akashicchi a compris !
-Je suis le seul à ne pas avoir perdu ; ce qui prouve encore une fois que je suis le meilleur.
-Et alors ? Je m'entraînerai !
-Arrêtez tous avec ça... Vous vous essoufflez pour rien, dis-je, agacé. Je laisse Kagami parler, parce qu'il a que douze ans, mais toi... tu devrais comprendre.
-Non... Je vais te battre. Y a encore de l'espoir, non ?
-Je n'espère plus. Mais j'ai promis à Kagami de l'attendre.
-L'attendre ?
-Qu'il soit plus grand, et qui me batte.
-Tu y crois ? cru le jeune mannequin.
-Nan. Bien sûr que non. Et il le sais. Mais lui, il y croit. Il lâche pas. Je sais pas si c'est possible, mais il a l'air de s'entraîner encore plus que moi à son âge. Je sais pas, on dirait que ça le galvanise de m'avoir comme objectif.
-C'est bien... Si je n'arrive pas à te battre, j'espère qu'il le fera. C'est pas pour mon plaisir personnel, quoique ça doit être vraiment jouissif de te mettre sur les genoux, mais c'est pas pour ça ; c'est pour toi. T'as besoin de perdre. Parce que je sais bien que t'as besoin de jouer."
Il avait raison. J'hésitais entre m'énerver et me défiler, ce que je finis par faire.

Je n'en pouvais plus... Ils cherchaient tous à m'aider, à me sortir de la merde... Mais moi je voulais être seul ! Tranquille !
Elle m'écoutait toujours et ne parlait jamais de basket, elle me réconfortait aussi, et me regardait avec ses grands yeux marrons, respirant le désir.
Je me laissai aller, dans ma chambre, assis sur mon lit, les genoux pliés à hauteur de mon torse, les jambes écartées. Face à moi, le magazine ouvert sur la double page central, celle où l'image s'étendait sur tout le papier glacé.
Une douce chaleur m'inonda au contact de mes doigts sur ma peau tannée ; c'était si simple. Une de mes mains agrippa un de mes genoux, cherchant un appui. Des frissons incontrôlables éraflèrent chaque centimètre de mon échine, manquant de m'arracher un gémissement aigu. Au lieu de cela, mon visage se convulsionna, surpris par ce plaisir si piquant. J'avais ramené ma tête contre mes jambes, mon regard lourd et noir dévorant la jeune femme, sans honte.
Je rejetai le visage en arrière, contre le mur, mes yeux clos. Le son lascif de ma main droite emplissait faiblement la pièce, de plus en plus. Des soupirs m'échappèrent, jusqu'à ce que mon souffle me manque et se bloque dans ma gorge pour laisser exploser ma passion. Mon dos se courba et la voix me manqua pour crier.
Après quelques secondes d'accalmie, je m'effondrai sur mes draps que mes doigts se mirent à froisser frénétiquement.
Mon téléphone sonna.
"Mm ?
-Dai-chan, ça va ?
-Ouais, et toi ?
-T'as une voix bizarre, s'étonna la rose.
-Je dormais.
-À dix-huit heure ?!
-Je somnolais si tu préfères, mentis-je avant de m'éclaircir la gorge en arrangeant un peu ma chambre au cas où ma mère viendrait à y passer. Tu m'appelais pour quoi ?
-C'est l'anniversaire de Tetsu-kun samedi.
-Et alors ?
-Aomine-kun ?! Tu viens !
-Nan. Il le mérite pas.
-Je demanderai à Aka-chan de te faire venir.
-Je dois plus rien à Akashi, si je vais à ses rendez-vous, c'est uniquement par respect parce qu'il a été mon capitaine. Mais l'anniv de Tetsu ne concerne pas le basket, alors il n'a pas son mot à dire. Je serai absent. Ça ne vous manquera pas.
-Mais-"
J'avais raccroché.
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Et merde... Ça s'arrange toujours pas... Faudrait vraiment que Kagami intervienne... Mais si le secret que celui-ci s'obstine à cacher était révélé ? Rendez-vous demain pour savoir... Kagamine

Qu'un gaminOù les histoires vivent. Découvrez maintenant