Alors alors, prêts pour le dernier chapitre ? Bonne lecture...
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Chap. 20 Impardonnable[Aomine]
C'était différent de d'habitude : je ne faisais pas qu'assouvir ma volonté, la sienne passant en premier. Je sentais son désir au bout de mes doigts, exploser sur sa peau, la faisant frissonner.
Je savais que ce que je vivais était exceptionnel.
Des bourgeons éclosaient à chaque endroit que je touchais ; une hypersensibilité le dévorait, forçant le rouge à se tordre, à s'arquer.
Ses mains agiles me dévêtirent partiellement, elles accolèrent nos torses. Puis des lèvres amoureuses coururent sur moi, comme à la recherche d'un trésor que moi-même j'ignorais.
Des plaisirs inconnus dévoraient mon être, et des sentiments, voraces, me partageaient entre les crocs acérés d'un tigre.
Sa beauté me choqua comme jamais, si pure et simple, si éclatante...
Nos vêtements devinrent de plus en plus simples, jusqu'à ce qu'aucun ne nous couvre. Une bouche fine et amusée me caressa, m'embrasa. Je me tendis, mon corps se consumant peu à peu. Mes muscles se contractaient, se convulsionnaient, et le sang se déplaçaient de plus en plus vite dans mes veines.
Puis il voulut s'offrir à moi. Je n'hésitai pas, me faisant le plus doux possible. Une douce berceuse me répondit, caressa mes oreilles avec langueur.
Je ne m'attendais pas à cette sensation de joie, de bonheur. Les limbes du plaisir m'attrapèrent, m'engloutirent, me dévorèrent.
Ma vue se brouilla de cendres ardentes, ma respiration se fit erratique. Jamais je n'avais eu droit à cela... Je me sentais homme, vraiment, malgré mes vingt-deux ans... cela ne venait que maintenant.
Puis tout se brusqua, se faisant animal, à un point tel que je ne compris pas cette quiétude soudaine envahissant mon âme. Cette paix, cet olympe, ce nirvana... j'avais atteint ce lieu divin, silencieux, brisé par un soupir de bien-être de mon partenaire enlacé à moi, fauché par un identique délice.
Enfantin, un doux tremblotement entre mes bras échaudés attira mon attention ; un souffle dispersif caressait mon cou, m'entourait d'une douce chaleur, me faisait frissonner. Une tristesse explosive dévalait le long de ce souffle, piquait mon corps de l'incompréhension.
Mon étreinte se resserra, comme si cette chaleur humaine pouvait quelque peu rester collée à moi. Cette peau nue, estivale, m'effleurait décemment, et mes lèvres muettes criaient pour un contact puissant, pour une brutalité.
Ce que j'avais fait demandait réflexion. Si une joie si forte m'avait envahi, y avait-il à en chercher la cause ?
La souffrance dévorait son visage... Étais-je l'opprobre des hommes ? Moi qui avais osé l'assujettir à mes désirs, sachant pertinemment que je l'abattrais tout entier. Cet acte égoïste m'avait ravi, m'avait forcé à succomber à la pureté de cet adonis, sans même réfléchir aux quelconques conséquences désormais si haïssables.
Des excuses s'avancèrent dans ma gorge, se heurtèrent à mes dents et refusèrent pudiquement de paraître. L'angoisse tordait mon corps, l'enserrait entre ses puissantes tenailles, le réduisait à la poussière. Aucun mot ne pourrait décrire les remords qui me rongeaient, anéantissant ma hâte passée.
Une ire si violente me souleva soudain, et toujours, je l'étreignais, sans comprendre mon sentiment. Mon cœur se soulevait, frappait ma poitrine, la battant durement, douloureusement.
La haine m'emplissait. Contre le mutisme de ma bouche, contre la surdité des mes gestes, contre moi uniquement.
Je cachai mon visage dans la nuque immaculée de mon amant, secoué de compassion et d'excuses inavouables, une douleur m'enlisant dans la honte.
Avais-je osé ? avais-je osé souiller son amour ? que je connaissais et dont j'avais profiter, sans rancune aucune ? Cependant ce flot d'animosité ne pouvait maintenant que me noyer. Je m'abhorrais.
"Aomine, je...
-Tu m'en veux pas ?
-Nan... bien sûr que nan..."
Ses doigts s'enlacèrent à mes cheveux, tendrement.
Malgré les mots de l'as, la plaie saignait encore abondamment.
"Je suis désolé... J'aurais pas dû te faire ça...
-Me faire quoi ? s'étonna-t-il. Du bien ? T'excuse pas... je me suis jamais senti aussi bien..."
Une main douce se posa sur mon torse, sans le caresser.
"Laisse-moi juste profiter de ce moment..."
J'embrassai la peau sous mes lèvres.
"Tu regrettes ? demanda-t-il, inquiet.
-Bien sûr que non, abruti !"
Je plaquai durement son visage face au mien et accolai nos fronts.
"Ça m'a plu. Beaucoup. Beaucoup trop même... Je veux encore te sentir contre moi... alors bouge pas et tais-toi."
Je ne me comprenais pas mon ressenti : trop d'affection m'emplissait, et je ne comprenais pas.
Énervé contre ce que mes pensées désiraient, je me levai subitement et rattrapai ma chemise et mon boxer, me cachant quelque peu.
"Aomine ?!"
Je soupirai bruyamment et sortis de la chambre.
Dans le réfrigérateur, une bière m'apporta une grande aide. J'entendis à nouveau mon nom, étouffé par la porte fermée ; puis des pas.
Vêtu d'un jogging très large, resserré au niveau des chevilles, et porté bas sur ses hanches, le jeune rouge m'apparut, enfonçant la lame dans ma blessure, m'éblouissant de sa perfection.
"Aomine je suis désolé...
-T'approche pas de moi !"
Mes mains tremblaient. Le jeune as baissa la tête, se laissa tomber sur une chaise du bar et cacha son visage dans ses mains.
"J'aurais pas dû... Excuse-moi Aomine... s'il te plaît...
-Arrête de t'excuser bordel ! La ferme !"
Je me crispai, honteux d'avoir explosé devant lui, de l'avoir brisé.
Ma boisson se vida trop vite et ma gorge s'emplit à nouveau de désir et de besoin. La douleur, lancinante, ne me quittait pas, s'amplifiant à chaque seconde où je le voyais, au bord des larmes, ruinant sa lèvre inférieure de ses dents acérées semblables à des crocs. Des crocs qui m'avaient peu avant embrasé passionnément. Cette pensée m'horrifia.
Était-ce de la provocation ? sa tenue ? sa gestuelle ? Était-il au moins capable de me provoquer ? de cette manière ci ?!
Je frappai violemment contre la table et jurai. Il releva la tête, ses deux volcans éteints, emplis de gouttes de culpabilité. Je me sentis transpercé de toutes parts et rougis fortement. Hésitant, je m'avançai et l'embrassai tendrement. Il n'osa répondre, sous le choc, mais se laissa faire.
Ma langue, taquine, s'insinua entre ses lèvres, caressa sa jumelle, l'aima, très sensuellement, presque sexuellement.
"Aomine... Fais pas ça si...
-Si quoi ? si je te suis indifférent ? Ce n'est pas le cas... Mais tu es... un homme... Comprends-moi.
-Je t'aime."
Il me sourit.
Et moi ?
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Et voilà ! Oui, je sais, c'est sadique comme fin, mais c'est pour vous laissez imaginer la suite ! J'espère que vous avez aimé ce petit lemon écrit de façon assez bizarre (je trouve, mais je l'aime bien) et que vous n'êtes pas trop frustrés ! Je publierai bientôt (pendant le week-end je pense) une autre fic assez courte (un aokaga bien sûrrrr), hésitez pas à y jeter un coup d'œil ! Bye, Kagamine
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Qu'un gamin
Hayran KurguAokaga ! Et si Kagami était plus jeune ? S'il avait rencontré Aomine à 10 ans ? Si celui-ci l'avait entraîné ? Un petit Aokaga dans la tête d'un petit Kagami amoureux et d'un Aomine en pleine dépression... Bref j'espère que ça vous plaira, bonne le...