Qu'un gamin

Chap. 14 Filles

Heyyy ! Voilà le chapitre suivant comme promis ! J'espère qu'il vous plaira ! Bonne lecture !
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Chap. 14 Filles

[Kagami]
"Taiga ! I missed you so much ! (Taiga ! Tu m'as trop manqué !)
-Alex ! Don't kiss meeee ! No !" (Alex ! M'embrasse paaaaas ! Non !)
Je m'essuyai les lèvres du revers de la main et prit la jeune femme dans mes bras.
"Where's Tatsuya ?" (Où est Tatsuya ?)
La blonde se mordilla nerveusement la lèvre inférieure, comme gênée par cette question. Ce n'était pourtant pas dans ses habitudes de ne pas répondre...
"Alex ?! m'indignai-je.
-He... he went to Japan... (Il... il est parti au Japon...)
-Quoi ?! Mais quand va-t-il revenir ?!
-Il... Il reviendra pas. Ou pour les vacances peut-être."
Je me sentis très vide tout d'un coup. Très très vide.
Déjà que sans Aomine... Alors si en plus Tatsuya aussi...
"Il savait que je reviendrais ?
-Il l'a appris tard, ces parents avaient déjà prévu d'y aller.
-Pourquoi ne reste-t-il pas ?
-Tout le monde n'a pas un père comme le tien."
Je n'avais plus de frères, plus rien.
La douleur me dévorait. Je hurlais intérieurement. La peine me rongeait. Mais les États-Unis étaient mon chez moi, je devrais bien m'y faire.
Je soupirai. Mon amie me tendit un ballon, ce qui m'arracha un sourire. Je me mis à jouer, vite rejoint par mes anciens amis. Ils chasseraient les souvenirs, les estomperaient, mais ne les effaceraient jamais.

"Kagamin ! Ça faisait longtemps !"
J'ajustai l'écran de mon ordinateur et saluai mon amie.
"Vous m'avez manqué.
-Toi aussi ! Dai-chan ! Y a Kagamin !"
Le bleu m'apparut.
"Oi."
Je lui souris. Puis une voix s'éleva doucement.
"Daiki-chou... Viens... Reste pas avec elle.
-Oh fais pas chier.
-Allez... On va passer une bonne soirée...
-Et sinon ça va bien ? ignora la rose en grimaçant.
-Je sais, mais pas maintenant. Attends-moi chez toi. On va bien s'amuser...
-À ce soir.
-Oui, très bien, j'ai retrouvé tous mes potes !"
Une main se déposa sur la joue du scoreur et la tourna brusquement vers un visage apparaissant. Elle l'embrassa chaudement, il ne répondit pas, restant froid et distant. Il l'écarta et la salua d'un bref mouvement de tête avant de s'essuyer les lèvres avec agacement. Puis il me sourit.
Il fallait que je m'y fasse maintenant : le métis était grand et il avait une vie d'homme - un peu trop épanouie à mon goût. Je devais tourner la page et oublier ce désir, le remplacer par de l'amitié, de la fraternité.
"Je te manque pas trop ? s'amusa le basané.
-Un peu, j'avoue. Mais ça va, je m'en sors bien. Surtout depuis que j'ai repris les cours, avec mes amis.
-Et ton frère ?
-Il est à Yosen, au Japon. Comme Murasakibara avant. C'est ses parents.
-Oh, pas trop déçu ? m'interrogea mon amie.
-Si, quand même, mais ça va. J'ai fait sans lui pendant plus de six ans... Oh Aomine, je t'avais pas dit, je m'entraîne avec Alex et d'autres gars. Y en a plein des plus forts que moi ici ! Tu devrais venir, je suis sûr qu'il y a des joueurs de ton niveau !
-Vraiment ? s'amusa l'as de la génération des miracles, septique.
-Ouais... J'ai un ami, James, il fait du street, comme toi, c'est un grand fou... Faudra que je te le montre."
Un brin de jalousie passa un instant dans son regard.
"Du coup t'es flic maintenant ?
-Ouais," soupira-t-il.
Il devait être tellement magnifique dans son uniforme...

Je passais des journées à regarder des films avec mes amis, des rediffusions de match aussi. Pendant plusieurs mois, tout était très bon enfant. Puis je commençai à me rendre compte que je plaisais. Si bien aux filles qu'aux garçons. Cela me faisait sourire ; je répondais gentiment aux regards, presque docilement, mais je ne provoquais pas.
Ce fut Alex qui me fit vraiment prendre conscience de mon effet.
"Taiga !
-Mm ?
-Viens, il fait que je te parle."
Étonné qu'elle me parle en japonais, je la suivis, un peu à l'écart des autres.
"T'es innocent à en crever ou tu le fais exprès ?!
-De quoi ?
-Nan... Je parle des regards. Le groupe de filles qui est toujours là ! Elles ont d'yeux que pour toi ! C'est limite s'y elles se battent pas pour t'adresser la parole !
-Mais...
-Et le pire, me coupa la grande blonde, c'est que tu réponds à leur petits regards ! Elles ont une chance ?"
Je niai en baissant les yeux.
Quand je redressai le menton, j'aperçus William. Il me sourit et s'approcha de moi. Mes joues rosirent.
"Non, elles n'ont aucune chance."
Ce n'était pas que William, tous...
"Come Taiga !" (Viens Taiga !)
Je m'excusai auprès de ma coach et le rejoignis.
Décidément, les filles et moi... Je ne pourrais pas.
L'image idyllique d'Aomine s'estompait peu à peu. Elle revenait à chaque fois que je le voyais, en face time. Je ne l'aimais plus. Du moins je m'en efforçais.

Elle m'était pire qu'insupportable, à tout le temps me coller, à passer un bras autour d'un des miens, à me parler sans arrêt. J'en avais mal à la tête. Alors je trouvais toujours un moyen de m'échapper. Je connaissais tout le monde ici, grâce au basket ; et même si cela faisait longtemps que l'on ne s'était pas vu, l'amitié n'était pas partie.
Certains de mes amis se moquaient de la relation que certaines filles souhaiteraient avoir avec moi, peu étaient jaloux. J'avais cette gêne quand les femmes me parlaient, me draguaient.
"Taiga !"
Une mine agacée se dessina sur mon visage.
"Hey Jessie..."
William explosa de rire et passa un bras autour de mon cou pour me sauver.
"Let's play ! Hey look at us Jessie ! Look at how good is Taiga ! (Allez, on joue ! Hé, regarde-nous Jessie ! Regarde à quel point Taiga est fort !)
-William, shut up," lui intimai-je. (William, ta gueule.)
Le blond souleva mon t-shirt, brièvement.
"Woo, he does look sexy, doesn't he ? Jessie ?" (Woo, il est sexy, non ? Jessie ?)
La jeune fille rougit, de plus en plus, mais garda le regard braqué sur moi. Je me mis à jouer, mal à l'aise.
Mais c'était drôle au fond, alors je tentais de faire abstraction et de jouer. De progresser. Pour devenir le meilleur.
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Voilà voilà... Rendez-vous demain pour voir comment Aomine vit cette séparation... Bye, Kagamine