Le plus grand toboggan du monde est sûrement l'escalier de ma grand-mère. Certes, il fallait faire quelques aménagements avant de pouvoir s'amuser de cette manière, mais lorsque nous étions tous jeunes, et rassemblés entre cousins, souvent pendant les fêtes religieuses (bien que je ne crois en rien ni personne, ni même en l'homme, et sûrement pas en un Dieu), cet escalier était une source de frivolité et de fous rires.
Tout commençait généralement alors que l'on avait terminé le plat principal -dinde marinée aux épices et purée de marrons-. Nous nous extirpions de la table et nous hâtions vers le grenier afin de récupérer la dizaine de matelas qui y dépérissaient.
Et débutait alors un capharnaüm des plus joyeux.
« Arthur, fais gaffe à ta tête, grimaçait Aldine qui repoussait un matelas vers la cage d'escalier principal.
- Eh, t'aurais pu faire attention ! » s'écriait son frère pour seule réponse.Nous venions de terminer de descendre cinq matelas pour assurer un atterrissage en douceur.
Le meilleur restait toutefois la descente des escaliers. Avec trois matelas alignés sur les première marches de l'escalier, nous nous lancions dans une course au bonheur. C'était court mais bien marrant.
Puis nous nous infiltrions discrètement dans la salle à manger, alors que les adultes prenaient encore le café, afin de dérober des bonbons, toujours cachés au même endroit. Le but du jeu, c'était d'en avoir le plus possible sans se faire remarquer.
Un jour, nous avions fait fort, en prenant furtivement les Ferrero Rocher que ma tante avait offert à ma grand-mère.
Nous nous étions précipités dans les escaliers, hilares et impatients de les ouvrir. Mais tout ceci ne fut que rêverie, car on nous reprît vite le paquet.Comme quoi, les souvenirs d'enfance sont précieux.
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Carnet
PoesiaQuand, assis sur un banc, ou peut-être sur la pelouse de ton jardin, tu t'effondres dans la misère de ta vie, écrire tes pensées, te raccrocher à la légèreté des mots devient une question de survie. Voilà ce qu'est ce carnet : une issue de seco...