Personne, maman, personne

166 40 45
                                    

Média : Wolf Larsen - If I be Wrong

J'écris au son d'une musique aux paroles pénétrantes.
J'observe ces colibris colorés dansant sur des airs de guitares.
Je suis émerveillée par la beauté du monde,
Fascinée par des délices dérisoires,
Obsédée par la multiplicité de tous ces visages humains,
Mais pourtant si opprimée par tout ce monde qui bourdonne autour de moi.

Il fait nuit noire. Plus un bruit.
Je fais le vide autour de moi.
J'ai aperçu une étoile filante.
Et si ma mère me parlait d'où elle est ?
« Souvenirs noircis par les années »

Je laisse divaguer mes pensées.
Maman n'a pas survécu à l'oppression du monde extérieur.
Elle se sentait trop différente. Elle l'était comme chacun est unique, comme chacun est lui.
Mais les autres la jugeaient trop : elle en a souffert et en a décidé autrement.
En un sens, elle a « pris sa vie » en main :
Elle a décidé de fuir cette société aux défauts destructeurs, fragilisants.
Pourquoi en fais-je encore parti ?

Ca fait tellement mal de perdre la chair de notre chair...
une souffrance qui nous saisit les tripes, les bousillent en un rien de temps
mais qui persiste pourtant au fil des ans.

Une mésange a déployé ses ailes.
De son blanc, de son noir,
Elle se fond parfaitement dans l'obscurité nuptiale.
Pourtant, un chasseur se fond dans ce brouillard
Un glave transperce mésangette
Elle fit un cri bestial
Un cri de douleur,
Je n'ai jamais entendu un cri pareil.

Comme elle me manque, cette femme si forte
détruite par des gens qui ne réalisaient pas
les conséquences de leurs paroles
Qui la traitaient de folle, d'erreur de la nature ...

Maman, crois-moi, tu n'es pas encore tombé dans l'oubli.
Les vestiges de ta vie
Demeurent au fond de mon cœur
Et ça, personne ne le prendra,
Personne ne nous le volera

CarnetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant