Chicago

Chapitre 9

Tayron

Je ferme la porte de cellule derrière moi pour aller interroger le bras-droit des Cobras. Ma joue m'élance un peu, je n'avais pas envie de la désinfecter tout à l'heure, j'aurais peut-être dû. Mon prisonnier n'a pas mangé de la journée et semble fatigué mais lorsque je m'approche il fait mine d'être redoutable en m'offrant un regard noir.

— Mon boss va te le faire payer, me dit-il méchamment.

— Et moi je vais te tuer, lui dis-je en retour pour l'effrayer.

— Tu n'en est pas capable, me défie-t-il avant de cracher sur mon t-shirt.

Le bruit du coup que je lui mets en retour résonne longuement dans la salle. L'homme en face de moi a la joue rougie, presque éraflée par mon coup.

— Voilà quelque chose qui devrait te calmer, dis-je en me frottant les mains. Dis-moi ce qui vous a motivé à saccager ma maison, sans oublier le mot que vous m'avez laissé.

— Je n'ai rien à te dire là-dessus.

— Même pas si la vie de ta petite sœur entre en jeu ?

Je dis ça seulement pour l'impressionner car jamais je ne ferais de mal à un enfant innocent même si j'ai un conflit avec un membre de sa famille, et ça a l'air de marcher.

— Ne fait pas ça, elle n'a rien fait !

— Alors tu vas souffrir jusqu'à coopérer.

J'attrape une pince et lui arrache un ongle. Puis un autre qui rejoint le premier au sol. L'homme hurle et se débat.

— Tu résistes bien, dis-je.

Il a les larmes aux yeux.

— Si je parle ils vont me tuer.

— Tu devrais plutôt t'inquiéter de ce que je vais te faire.

Je soulève son t-shirt et pose la pince sur son téton droit. Quand elle glisse jusqu'au piercing au gauche, son regard change. Il a peur. Parfait, il sera plus coopératif.
Je tire et arrache le piercing sans aucune difficulté. Il hurle et s'agite sur le siège.

— Arrête c'est bon je...je vais parler ! Mais ils ne doivent pas le savoir.

Je repose la pince, satisfait.

— Compte sur moi, lui dis-je.

— Mon boss veut ta petite copine à la demande du gang des Wolves.

— C'est-a-dire ? Lui demandai-je.

— Je ne sais pas.

Je sors le pistolet de ma poche arrière pour poser le canon sur son entrejambe.

— Moi je crois que si.

— Si nous la retrouvons nous pourrons reprendre notre indépendance vis-à-vis des Wolves. Leur boss a tué son fils parce qu'il a refusé de rejoindre officiellement son gang !

— Lequel des deux ? Dis-je pensant avoir mal entendu.

— Un brun, plutôt jeune.

Ce doit être son petit-frère, pas Ethan.

— Et tu sais pourquoi Daniel veut attraper Victoria ?

— Il a une vengeance personnelle à accomplir.

Sa langue est totalement déliée alors que le canon est toujours pointé sur lui. Je le fais glisser sur sa peau jusqu'à sa main.

— Qu'est-ce qu'il compte faire ?