Chapitre 3

223 8 14
                                    

Victoria

Nous sommes devant ma porte d'entrée et je perds mes moyens.

— Je sais déjà où je vais t'emmener la prochaine fois.

La prochaine fois ? Donc je ne suis pas qu'une conquête d'un soir. Est-ce que Tayron sort souvent avec ses coups ?

— D'accord, dis-je en souriant. Je t'enverrais un message.

Il m'offre un sourire ravageur, il sait s'y prendre...Je décide de fuir ces adieux et envisage d'ouvrir la porte. Il m'attrape le poignet pour m'attirer vers lui.

— C'est comme ça que tu compte me dire au revoir ?

J'ai l'impression qu'entre nous ça va trop vite. Ou alors je suis une vieille fille. Mais d'un autre côté pourquoi se priver d'une si bonne chose ? Je passe mes mains autour de son cou. 

Il frôle mes lèvres ce qui me donne des frissons, accentué par le froid de la pluie. Je sens mon cœur cogner contre ma poitrine, j'ai voulu jouer, j'ai perdu. Il m'embrasse, nos langues se rencontrent et se mouvent tandis qu'il se colle contre moi. J'entends du bruit à l'intérieur ce qui me fait retrouver mes esprits et lui aussi l'entends, puisqu'il s'écarte.

Il me fixe en partant. Je reprends mes esprits avant d'entrer et croiser ma mère. Faites qu'elle ne m'ait pas vue par pitié !

— Salut ma chérie, tu vas bien ?Je lui embrasse la joue. Tu n'as rien à me dire ?

Oh non...

— C'est quoi tous ces sacs dans ta chambre, je ne t'ai pas vu les déposer ?

— Un peu de shopping, Tayron a tout déposé pour moi.

— Drôle d'habitude. Pour ce soir tu m'envoies un message quand tu arrives là-bas, ou au moindre problème, d'accord ? Et n'oublie pas tes clés !

Je vais me doucher car je suis trempée et c'est une excellente excuse pour fuir ses questions. 

Je ressors en serviette, prête à enfiler mes nouveaux sous-vêtements. Je choisis un ensemble pastel, ces tons de couleur mettent mon teint en valeur. Je prends la veste d'Ethan et la mets avant de découper toutes les étiquettes, son odeur est enivrante.

J'ai presque fini de tout plier soigneusement lorsque j'entends...des gémissements ?! Je relève la tête, ma fenêtre est encore ouverte. Je comprends d'où ce bruit provient en une fraction de seconde. Tayron est avec une fille, et je vois tout. Quand je dis tout c'est qu'il est dos à moi et que je vois ses fesses certes très bien faites mais aussi ses mouvements, si je puis dire. La fille se prend pour une alarme ou quoi ?

Il n'a même pas pris la peine de fermer sa fenêtre, ni ses rideaux, comme si je voulais partager ses expériences ! C'en est trop, il l'a fait exprès. Je passe la tête en dehors de ma fenêtre.

—  Tes rideaux tu peux pas les fermer ? Pauvre con !

Je range ce que j'ai acheté dans mon dressing plus en colère que jamais lorsqu'on tape sur ma fenêtre. Il peut se gratter je ne lui ouvrirais pas ! Je l'ignore mais il continue de taper pendant au moins cinq minutes, il sait que je vais finir par céder s'il attend. Ce que je fais deux petites minutes plus tard, malgré moi.

 — Qu'est-ce-que tu veux ?!

— Te parler.

— Je n'ai pas envie de te parler pour le moment. 

— Tu es jalouse ?

Jalouse, moi ? Très drôle. Je crois qu'il confond entre nous deux.

— Non, tout ne tourne pas autour de toi Tayron !

ChicagoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant