Chapitre 12

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Tayron

Un troupeau de bison détale à l'intérieur de mon crâne quand je me réveille. Une douleur atroce m'arrache un hurlement peu viril.

— Tu as mal ? Me demande Malik.

— À ton avis, dis-je dans un soupir.

— Je vais rappeler le docteur Bryan.

On ne peut pas aller à l'hôpital puisque ce que nous faisons est illégal. Bryan est notre médecin attitré, il connaît nos activités.

— Il est encore là ? Je suis allongé depuis combien de temps ?

— Bryan est dans la cuisine tu as dormis deux jours.

— Deux jours ! Hurlai-je tant bien que mal.

— Oui et tu n'es pas entièrement guérit.

— Mais je peux bouger ! Je lève mon bras en l'air pour appuyer mes mots.

— En ayant mal.

— Pas besoin de l'appeler. Des nouvelles ?

— Il nous a fallu plusieurs heures pour nous en remettre mais rien de grave. Je suis le seul qui en a gardé des séquelles avec mon bras cassé.

— Vous allez bien, dis-je soulagé. Mais ce n'est pas ma chambre.

— La maison était dans un état irrécupérable. Ton père nous a fait déménager dans le QG, nous allons vendre nos anciennes maisons.

— Et pour Victoria ? Demandai-je surpris.

— Elle devra venir avec nous sa mère n'est pas au courant mais il faudra trouver une bonne raison. On a couvert ce qu'il s'est passé chez toi, une explosion de gaz.

Je ricane ce qui m'arrache une grimace.

— C'est une chance qu'elle travaille beaucoup. Elle n'a rien à voir dans nos histoires donc inutile de la faire déménager mais il faudra effectuer quelques rondes au cas où.

— Nous avons fait de notre mieux pour couvrir les dégâts causés par les intrus en ton absence et avons activement cherché Victoria.

— Je sais que je peux vous faire confiance, vous avez trouvé quelque chose ?

— Nous ne l'avons pas retrouvé n'ayant pas la moindre piste. Seulement toi a vu ce qu'il s'est passé ce jour-là et tu n'as pas pu servir à grand-chose.

— Mettons-nous directement au boulot alors ! J'attrape les vêtements pliés sur ma table de chevet. C'est l'assassin de ma mère qui a fait ça et je veux lui faire payer.

M'habiller est difficile, heureusement que je porte un short car j'abandonne vite l'idée. Chaque mouvement me fait un mal de chien.

— Je ne savais pas que tu savais qui a fait ça.

— Pas la peine d'en dire plus. Je ne comprends pas pourquoi il a fait ça !

— On va faire en sorte de le savoir.

— Oui Malik, on va tout faire pour.

— Pour sa mère, Victoria est partie à Londres avec toi. C'est la seule chose crédible qu'on ait trouvé à dire pour justifier votre absence.

— Tu as bien fait.

— Tarek m'a dit qu'il voulait te parler à ton réveil.

— J'ai failli mourir je crois que je peux lui pardonner d'avoir voulu protéger mon secret quitte à me faire souffrir.

— Je vais le chercher, ne bouge pas.

— Aucun risque ! Me lamentai-je.

Une minute plus tard apparaît devant moi un Tarek à la mine fatiguée.

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