De grosses fesses

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Je sors de l'eau dans laquelle je suis depuis des heures. Même si j'aime bien les cours je n'ai jamais était un élève model et je ne suis jamais arrivé à l'heure. Ce ne qui n'a pas vraiment changer enfaite. Ouais je suis peut-être vieux au niveau de l'âge mais ni mon corps, ni mon esprit ne le prouvera.

Cependant, et malgré ma grande confiance en moi, j'appréhende un peu mon retour en classe. Les élèves, les profs, les cours, les horaires... Et j'avais totalement oublié ce foutu uniforme. Une des rares choses qui ne m'avaient pas manquées. Étant quelqu'un d'un peu rebelle sur les bords, je laisse ouvert deux boutons de ma chemise pour faire apparaître mon torse, et néglige ma cravate en la laissant pendre autour de mon cou. J'ébouriffe mes cheveux blonds et me jette un coup d'œil dans le miroir.

Plus beau gosse le petit Elias.

Je sors ensuite de chez moi et tombe nez à nez avec Jena. Elle me reluqua sans gêne avant de lever un sourcil.

- Je peux savoir pourquoi tu portes ce truc?

Elle non plus n'aimait pas l'uniforme apparemment. Mais n'est elle pas au courant pour ma « mission d'infiltration »? Après tout peu importe tant que les autres le sont.

- A ce que je sache ça ne te regarde pas. Répondis je froidement. Que veux-tu ?

Elle réfléchit quelques secondes puis détourne le visage.

- Peu importe, tu as l'air d'avoir autre chose à faire.

- Comme tu peux le voir.

Si elle a cru une seule seconde que j'allais être agréable avec elle c'est qu'elle est encore plus idiote qu'elle en à l'air. Son regard en disait long sur son mécontentement mais je n'en ai que faire. Elle avance d'un pas et commence à nouer ma cravate. Une fois celui-ci terminé la fausse blonde se remit à sa place initiale. Je soupire ennuyé et desserre le noeud. Elle respira un grand coup avant de me tourner le dos.

- Ta braguette. Me dit elle.

- Je te demande pardon?

- Tu devrais fermer ta braguette, ça fait tâche.

Je baisse la tête et remarque que ma fermeture est belle et bien ouverte. C'est le stress qui fait ça. Je referme ma braguette en remerciant Jena. Après un regard furtif elle s'en alla la tête haute comme si rien ne s'était passé. Je respire un grand coup pour me donner du courage et part à mon tour dans la direction opposée.

Sur la route du campus les autres revenants me regardent étrangement. Il faut dire que le grand et invincible Elias Wallenstein est actuellement en uniforme scolaire. Moi qui d'habitude porte toujours des vêtements sombre, j'ai un ensemble beige avec une cravate rouge. De plus je ne dois pas paraître très confiant je l'avoue. Je perd chaque seconde un peu plus de crédibilité. Mais c'est pour la bonne cause. Je crois?

Le stress monte d'avantage quand je me rapproche du secrétariat et mes mains sont moites. Je vais bientôt la voir. Si ça se trouve cette fille est moche et pue. Je devrais vraiment me la coltiner si c'est le cas? Je secoue la tête à cette idée. Il ne faut pas partir négatif, elle peut aussi être canon.

Toujours la tête dans la lune, je m'avance vers le bureau du secrétariat pour récupérer mon emploi du temps. Je me cogne contre quelque chose ou plutôt quelqu'un, ce qui me sors de ma rêverie.

- Tu peux pas faire attention? Je m'emporte.

Ouais c'est vraiment, vraiment pas le moment de me rentrer dedans. En regardant bien je me rend compte que je reconnais pas ce visage. Oh non ne me dites pas que...

- Tu vas te calmer le sac à pain de mie, toi non plus tu regardais pas où tu allais. Me répondit elle.

Je peux voir ses petits yeux marrons me scruter avec colère malgré sa tignasse brune qui cache la moitié de son doux visage. La nouvelle... loins d'être repoussante je dois l'admettre avec ses rondeurs... hmm appétissantes. Pardon.

En tout cas je suis vraiment pas doué pour faire bonne impression moi. Mais il faut avouer qu'elle aussi à un caractère de cochon. Sérieusement "sac à pain de mie"?

- Oh toi tu dois être la nouvelle?

- Oui, et toi le connard qui se croit au dessus de tout le monde?

Ok j'adore la repartie de cette fille. Même si certains de ses surnoms laissent à désirer. Elle est trop mignonne cette petite. Je sourie et elle lève un sourcil sûrement par incompréhension.

- Ne sois pas si agressive. Moi c'est juste Elias. Elias Wallenstein. Je réponds en faisant un légère révérence.

Elle souffle exaspérée et me tourne le dos. Décidément c'est une manie chez les filles.

- Aiz, Aiz Hallevin. Dit elle avant de partir.

Je ne me suis pas pris un vent, victoire ! Cela me fait sourire comme un débile, seul, au milieu du couloir. Je la regarde s'éloigner avec sa démarche sur d'elle. Puis comme tout être ayant été vivant sur Terre, je la reluque de manière indiscrète. Elle a vraiment de grosses fesses. La vache, j'adore. L'année ne sera peut-être pas si ennuyeuse après tout...

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