Revenants

C'est ce qu'on appelle taper dans l'œil!

Les pensées embrouillées, je ère le long des couloirs sortant à peine du bureau du directeur. J'entendis des pas avant d'apercevoir un jeune garçon courir vers moi.

- Monsieur Wallenstein! Il lance alerté. La nouvelle est en train de se battre contre l'un des nôtres à la cafétéria.

Mon sang ne fit qu'un tour. Je me suis mis à courir en remerciant brièvement le garçon. Je ne lui ai même pas demandé comment était la situation. Comment va Aiz? J'avoue paniquer un peu. Cette humaine n'a aucune chance face à un revenant quelqu'il soit.

Si elle est blessée je jure d'exterminer celui ou celle qui lui a fait ça. D'ailleurs contre qui peut-elle bien se battre? Si c'est Marcus je lui ferais subir le pire des châtiments. A moins que ce ne soit...

Jena.

A peine arrivé sur les lieux du combat que je suis ébahi. La fausse blonde est clairement en difficulté face à la vivante. Cette dernière prend un malin plaisir à esquiver les boules de feu ardentes que lui lance la revenante. Durant ses acrobaties dignes de grands gymnastes je peux la voir sourire et son rire résonne à travers les cris de rage de la blonde. Aiz prit un couteau sur le plateau d'un autre et joua avec en fixant son adversaire.

- C'est tout ce que tu sais faire? Crache la nouvelle. On m'avait venté ton talent au combat, pourtant tu es médiocre.

La revenante passa alors au niveau supérieur. Elle accourue vers l'humaine les bras recouvert de flammes. Aiz sourie, elle lança son couteau en l'air avant de faire un coup de pied retourné. La lame fut projeté et atterri en plein dans sa cible: l'œil de Jena. Un long râle d'horreur sortit de sa gorge, sa course se stoppant nette. L'humaine pencha la tête avec un sourire innocent sur le visage.

- Ca fait mal peut-être? Il faut croire que même les morts ressentent la douleur.

Jena arrache le couteau de son œil dans un cri strident. Aiz se rapprocha de la revenante qui tenta de lui asséner un coup de poing. La vivante l'esquive en attrapant son poignet et lui fait une clé de bras, amenant son adversaire au sol. Les mains de Jena devinrent rouges, signe que le feu n'allait pas tarder à les recouvrir.

- Si tu allumes tes mains je te brise le bras. Menace la nouvelle. Je pourrais faire bien plus que de te crever un oeil si tu oses me provoquer à nouveau. Lui susurre-t-elle en l'agrippant par les cheveux. Revenante ou pas.

La revenante grogne et Aiz la relâche. Elle se relève et remarque que tout le monde les regarde. Dont moi. Son regard bloque le mien et un sourire à la fois fière et amusé se glisse sur mon visage. L'humaine semble se calmer avant de me sourire à son tour. Alors qu'elle me rejoint, je l'applaudis accoudé sur la porte.

Je lance un regard aux élèves leur faisant bien comprendre qu'ils doivent retourner à leurs occupations. Certains reprirent leur repas alors que d'autres aidaient la blessée. Je n'allais pas la plaindre elle devait l'avoir chercher.

Je tends mon bras à mon amie sans un mot et elle s'y accroche en riant. Nous partons ainsi, laissant le self derrière nous.

- Avez-vous d'autres talents qui me seraient encore inconnus mademoiselle Hallevin?

- Je ne peux vous contredire mon cher Wallestein.

Je lui embrasse le front et elle rougie.

Cette fille m'impressionne un peu plus chaque jour. Elle est incroyable autant par sa répartie que ses exploits physique. Elle a écrasé Jena, une combattante de classe moyenne, chose plutôt extraordinaire pour quelqu'un qui n'a pas de pouvoir. Ce petit bout de femme nous cache encore un grand de capacités j'en suis certains. Mais savoir qu'un grand nombre de surprises m'attend ne fait qu'augmenter mon euphorie. Je ne peux plus m'en passer. Je ne la laisserai pas partir, je ne peux pas. Je ne sais pas ce que les gens veulent dire par "vous n'êtes pas des amis" et je dois dire que je m'en contre fiche désormais. J'adore Aiz elle est comme ma petite sœur et c'est tout ce qui compte pour moi.

- Mademoiselle Hallevin?

Je me retourne en même temps que mon amie vers la voie de notre interlocuteur. Il s'agit du messager de monsieur Guéridon, le petit gars de tout à l'heure.

- Oui? Répond l'intéressée.

- Le directeur vous demande.

Ça sent pas bon pour elle.

- Vous aussi monsieur Wallestein.

Vraiment, dans quoi je me suis embarqué moi?