Pas d'ami

13 2 1
                                    

J'aimerais tellement être au fond de ma piscine à jouer et à nager comme un fou. Au lieu de ça je me retrouve à attendre dans une classe remplis de moins que rien que le prof vienne faire son cours. Enfin j'attends surtout la nouvelle. Heureusement que ma place près de la fenêtre n'était pas prise sinon j'aurais péter un câble. La vivante n'est toujours pas là, sans doute s'est elle perdue dans les couloirs.

En parlant du loup, elle arrive en même temps que le professeur et ils se mettent tout les deux sur l'estrade. Grand dieu il va la présenter devant tout le monde, ce que ça peut être gênant...

- Je vous présente Aiz Hallevin, une nouvelle camarade cette année. Je vous demande d'être gentil avec elle afin que son intégration parmi nous ne se fasse sans bavure.

La classe la salua et la vivante fit de même. Elle analysa ensuite la classe pour trouver une place. Il y en a une à côté d'une fille rousse au premier rang, une près d'un gars assez enrobé et une à côté de moi. La nouvelle me repérera et contre toute attente se mit à côté de moi. Je pensais qu'elle se serait mise avec la rousse mais bon.

Je fixe l'humaine avec un sourire collé sur la tronche. Elle le remarque et rougie en me lançant un regard noir.

- Pourquoi tu me fixes comme ça?

- Je suis juste surpris que tu viennes te placer à côté de moi ce n'est rien.

- Ne te fais pas de fausses idées joli cœur, je n'aime pas les roux et ce mec me répugne. Lâche-t-elle en pointant le petit gros du doigt. Et puis tu es à peu près le seul que je connais alors...

- Dis plutôt que tu ne peux plus te passer de moi.

- Je suis roussiste et hygiénique ça te va comme réponse?

Je rigole face à ses déclarations. Elle est si franche ça fait plaisir, même si encore une fois elle me donne un surnom débile.

- Je peux savoir ce qui te fais rire?

- Toi évidemment.

Elle roule des yeux et se re concentre sur le court. Mais je n'en ai pas fini avec elle.

- Si j'ai bien compris tu ne t'ai pas encore fais d'amis?

Elle ne daigna pas regarder, préférant m'ignorer. C'est mal me connaître. Je me rapproche de son visage avec le miens et même si elle tente de le cacher je vois bien qu'elle est gênée.

- J'ai raison n'est ce pas?

Évidemment que j'ai raison, seulement cette fille à bien trop de fierté pour l'admettre.

- Et toi alors? Le grand Elias Wallenstein n'aurait il pas d'ami lui non plus? Tu me parais bien seul et reculé pour quelqu'un d'aussi sûr de lui je me trompe? Moi c'est normal je suis nouvelle mais alors?

Ses propos me prennent de court je l'avoue et ses observations sont plutôt bonnes. Mais la partie est loin d'être terminée.

- Ces gens ne sont pas à la hauteur pour que je puisse les considérer ne serait-ce qu'un instant. Annonçais je. Les "amis" de nos jours sont plus factices qu'autre chose.

- Ton égos est incroyablement surdimensionnés.

- Essaye de faire des compliments de temps en temps ça peut aider.

- Tu as une bonne vision de « l'ami ».

-Tu n'es pas si désagréable quand tu veux.

- Et toi pas aussi con que tu en as l'air.

Nous nous fixons avec un défi. Son sourire en coin me met dans tout mes états et je n'ai qu'une envie continuer ce jeu entre nous. Mais toute les bonnes choses ont une fin, celle-ci s'annonce par la sonnerie pour le prochain cours. La nouvelle range ses cahiers et part sans m'attendre. Je me sens offusqué, j'aurais pensé avoir le droit à un peu d'attention désormais. Je suis outré. Bon pas vraiment mais c'est ce que je vais lui faire croire.

Je sors dans le couloir les mains dans les poches quand je vois la vivante qui me regarde.

- Tu devrais mettre encore plus de temps pour sortir. Crache-t-elle.

- Je ne pensais pas être attendu, tu ne peux vraiment plus te passer de moi. Je la défie.

- Penses ce que tu veux, j'ai juste pas envie de me perdre à nouveau dans les couloirs et donc je me serre de toi comme guide.

- Oh comme c'est meugnon. Dis je en passant mon bras autour de son cou pour lui ébouriffer les cheveux. T'inquiète popiette je serais ton guide personnel!

Elle râle en se débattant puis commence à partir sans moi.

- Hé jolie cœur! Criais je en reprenant son surnom. Les maths c'est de l'autre côté!

La nouvelle se stoppe dans sa course et revient rouge de honte à mes côtés. Nous nous dirigeons ensuite dans notre prochain cours sans un mot. Elle me fait bien rire cette petite. Toujours là pour faire la grande gueule mais lorsqu'elle a tord on ne l'entend plus.

On s'installe au même place que tout à l'heure et la professeur de mathématiques entre à son tour. J'ai toujours été le meilleur dans cette matière. Je pense que dans mon ancienne vie ça devait être l'amour fou. Ouais je peux me permettre de dire dans mon ancienne vie, si c'est pas la classe.

- Bien, aujourd'hui on va faire un jeu de calcul mental. Dès que vous avez la réponse dite la haut et fort.

Je vais les éclater les petits nerds.

- Commençons, racine carrée de 576?

- 24! Cria la nouvelle
avant moi.

- 214 multiplié par 35? Reprit la prof.

- 7 490! Annonçais je.

La vivante tourna la tête dans ma direction surprise. Et oui ma cocotte je suis pas si mauvais. Je jouai avec mes sourcils pour lui lancer un duel qu'elle accepte d'un regard. Que le jeu commence...

RevenantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant