Noyade.

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Un, deux, trois, pause.

Mais qu'est-ce qui est passé par la tête de cet abrutit pour qu'il se retrouve au fond de sa piscine?! Et dire que j'étais venu m'excuser pour avoir réagi excessivement.

Un, deux, trois, pause.

Si une dispute aussi stupide lui fait faire des tentatives de suicide je n'arriverais jamais à le sauver chaque semaines.

- Réveilles toi imbécile, qui va m'empêcher de me perdre dans les couloirs sinon?

Je le gifle et vérifie son pouls. Oh mon dieu son coeur ne bat plus! Je reprend aussitôt mon massage cardiaque. Enfin j'improvise parce qu'honnêtement je ne sais pas trop comment faire.

- Aller réveilles toi!

Aucun progrès, aucune trace de vie. Je vais lui briser les côtes si je continue.

Les larmes commencent à rouler sur mes joues. Encore une fois j'ai perdu quelqu'un. C'est à cause de moi s'il est mort. Il ne se serait pas laisser couler si on ne s'était pas disputé.

Mes mains se resserrent sur ses épaules et un long râle sort de ma gorge.

- Tu ne peux pas m'abandonner toi non plus...

Je le laisse tomber et remet à pleurer. Je laissais couler ma peine, recroquevillée sur le sol humide durant de longues, très longues minutes. C'est la deuxième personne qui meurt par ma faute...

Je senti un bras entouré mon corps et je me redis aussitôt.

- Ne pleure pas, je suis là.

Son souffle avait caresser la peau de mon cou dans lequel sa tête était fourrée. Cette voie... je pensais ne jamais la réentendre.

Cependant, malgré ma joie j'avais peur. Je n'ose pas me retourner. Je veux continuer de croire que tout ceci n'est pas le fruit de mon imagination, qu'il est bien en vie. Mais même si je ne rêve pas comment est-ce possible? Il n'avait plus de pouls. Il ne respirait plus. Son coeur s'était arrêté. Et j'ai arrêté d'essayer de le sauver.

Je me relève en vitesse avant de tourner apeurée en sa direction.

- Tu est mort! Je hurle. Je t'ai vu mourir, je l'ai senti. Ton coeur ne battait plus et l'air ne rentrait pas dans tes putains de poumons!

Pourtant il est bien devant moi, les yeux ouverts à me fixer avec tristesse.

Pincez moi je dois rêver.

Il se redresse pour se mettre debout et s'approche de moi. Je suis bien trop chamboulée pour faire le moindre gestes, les larmes se remettants à rouler le long de mes joues.

- Cela fait bien longtemps que mon coeur ne bat plus. M'annonce-t-il.

Je me pétrifie à ses mots. Que voulait-il dire par là?

- Tu te fiches de moi?

Son regard est triste et pesant. Son mutisme ne fait qu'augmenter mon stress et je vois qu'il commence à culpabiliser.

- Ok ok j'ai compris, où sont les caméras? C'est mon bizutage c'est ça? Bravo! J'applaudis. C'était génial tout le monde, vous pouvez sortir de vos cachettes maintenant!

Mais personne n'apparut. J'entendis l'idiot souffler dans mon dos. Je tourne dans sa direction et bloque son regard.

- Il y a... des choses que tu ne sais pas Aiz, beaucoup de choses.

Mes yeux s'embuèrent brusquement. Ce n'est qu'un vilain cauchemar duquel je vais vite me réveiller. Faite que s'en soit un.

- Toutes les personnes que tu as rencontré ici sont mo-

- Es-tu vraiment en train de tout lui dire?

Marcus et un autre homme aux cheveux bruns venaient de se matérialiser et avaient coupé court la phrase de l'idiot.

- J'ai réfléchi et je pense qu'elle a le droit de savoir. Reprit le blond.

- Je me fiche que tu ai réfléchi ou non Elias! Cria Marcus. Si elle apprend pour nous je serais dans l'obligation de l'éliminer.

Quoi?! Il voulait me tuer? Mais que cachent-ils de si important pour aller jusqu'à prendre des vies?

- De plus, ajouta l'autre homme, je doute que cela plaise au directeur. Tu étais censé la surveiller pas tout lui dévoiler.

Un blanc durant lequel les trois hommes se foudroyaient du regard s'installa. Je ne comprend absolument rien à ce qu'il se passe. J'ai déjà du mal à me remettre du « retour à la vie » de celui qui est censé être mon ami alors leur histoire de secret je n'y pige que dalle.

- Elle ne dira rien, on peut lui faire confiance elle sera rester discrète.

Oh oui je suis prête à faire n'importe quoi pour rester en vie. Ce n'est pas dur de fermer sa bouche hein!

- Et bien dis-le lui, enchaîna le métisse, mais lorsque le directeur me donnera l'ordre de la tuer tu ne viendras pas pleurer.

- Ne joue pas au grand avec moi Marcus, tu perdrais plus vite que tu ne le penses.

Je me redis soudainement en sentant quelque chose s'enrouler autour de mes jambes. Je baisse lentement les yeux pour tomber sur quelque chose d'inattendu. Des racines. Juste après mettre rendu compte de ça, je retrouvai au sol dans un hurlement de peur.

Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel?!

Je suis à présent près des deux hommes la tête en bas pendue par les pieds.

- Elias aides moi! Je crie.

- Lâches là tout de suite Klein !

- De toute façon tu comptais lui dire? Alors pourquoi ne pas le faire tout de suite pour que cette histoire soit réglée rapidement ? Réplique le fameux Klein.

- Lâches la, maintenant.

- Dis lui qu'on puisse en finir avec cette vivante! Hurla Marcus.

- Je ne me répèterai pas.

- Haha tu nous menace? Tu sais peut-être te défendre mais tu n'es pas capable de la protéger elle!

Une liane remonta lentement dans mon dos avant de venir enrouler mon cou. Elle se resserra et je me senti suffoquer. J'essaye tant bien que mal de tirer dessus pour respirer sans grand succès.

- À... l'aide. Essayai je d'articuler.

- Laisse la tranquille Klein, ne m'obliges pas usé de mes pouvoirs.

Je suffoquai mais fûts tout de même choquée par ses propos. Des pouvoirs? Enfin, tout est possible lorsque l'on est pendu par les pieds à se faire étrangler par des plantes soit disant contrôlées par un homme.

- Dis lui dans ce cas! Lui cria le brun.

Je me sentais partir, j'allais bientôt m'évanouir mais je voyais bien le doute chez mon ami. Il plongea son regard dans le mien et respira un bon coup.

Mais avant qu'il ne puisse dire un mot je sombrais dans l'inconscient.

~~~

J'ai glissé un petit indice dans le titre pour dire lorsque c'est le point de vue de notre chère Aiz! Je vous laisse le trouver.

Aussi désolée pour les fautes mais je suis plus S que L haha!

Bref bisous bisous!

RevenantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant