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Salut à vous lecteurs fantômes ✌️

On espère que ça vous plaît, on voit les vues augmenter un peu ça fait plaisir, mais pas de retours pour l'instant donc faites péter les votes et commentaires qu'on sache comment orienter la suite

Peace

I&F



Assise dans ma voiture, je sens les larmes qui menacent de couler, et je les refoule en me faisant violence. Je vais pas pleurer pour ça, pas pour elle, pas pour Thiago, pour personne. Comment elle peut me faire ça ? Toutes ces années d'amitié pour en arriver là, c'est pitoyable. Déjà, j'ai ravalé ma fierté à de nombreuses reprises ces derniers temps, les fois où je l'appelais et qu'elle rappelait jamais, quand elle me posait des plans et que je la voyais une heure plus tard avec son gars au centre commercial, et j'en passe. J'ai pas beaucoup d'amis et j'accorde ma confiance à peu de personne, et là j'ai l'impression qu'on me plante un couteau dans le dos. Malgré tout ça, la voir partir à l'autre bout de la France me rend triste, alors qu'elle a l'air de s'en foutre complètement. On a partagé tellement de choses.

Quelle soirée pourrie.

Je démarre et me redirige vers chez moi. Une fois en bas, je me gare un peu à l'écart, coupe le moteur, et je décide de me rouler un joint bien mérité après toutes ces péripéties. J'ai besoin d'oublier, de détendre mon corps tendu par la colère et la tristesse. J'ouvre la fenêtre et allume le stick, inspirant profondément la fumée qui s'échappe ensuite d'entre mes lèvres.

Mon esprit divague. Je me demande ce qu'il manque à ma vie, pourquoi je ressens parfois une sorte de vide immense qui m'angoisse sans que je sache pourquoi. D'où vient cette sensation ? Qu'est ce qui déconne chez moi ? Je soupire et allume mon lecteur cd. La musique berce mes pensées et je finis par me rouler un autre joint. J'ai plus l'habitude de fumer autant, je suis devenue une petite frappe. Je rigole toute seule en imaginant Paolo se foutre de ma gueule. Avant on fumait beaucoup ensemble, puis quand j'ai commencé a préparer les concours j'ai diminué, et quand j'ai eu mon poste j'ai encore diminué, me limitant à un joint le soir de temps en temps.

Je m'observe dans le rétro pour vérifier l'état de mes yeux. Ça va, j'ai pas trop l'air défoncée, même si je le suis totalement. Le vert de mes iris a juste l'air encore plus translucide, c'est un peu flippant.

Je descends de la voiture et marche tranquillement jusqu'à mon immeuble en profitant du calme nocturne. Dans l'ombre, je distingue qu'il y a quelqu'un assis sur les marches de devant l'entrée. Je soupire. On peut jamais être seul deux secondes ici. La silhouette est capuchée, emmitouflée dans une Canada goose et en m'approchant, je reconnais le visage d'Ademo éclairé par la flamme de son briquet. Putain. C'est vraiment mon jour de malchance.

J'inspire à fond et essaye d'avoir l'air normal alors que je suis juste en train de phaser comme jamais. La prof de français défoncée. Si il me crame ma vie est foutue. En m'appretant à monter les fameuses marches, je prie silencieusement pour qu'il ne me remarque pas et garde les yeux rivés sur son téléphone. Mais apparemment mes prières ne sont pas entendues puisqu'il relève la tête, et hausse les sourcils en me reconnaissant. Moi qui m'inquiétais pour l'état de mes yeux, me voilà rassurée. Les siens sont tellement petits on dirait qu'ils vont disparaître.

- Qu'est ce tu fous la ? Demande-t-il d'une voix rauque et lente, me confirmant son état pire que le miens.

Le tutoiement me déstabilise, je suis quand même la prof de son frère. Mais bon en même temps ça aurait été super bizarre qu'il me vouvoie... Je m'embrouille toute seule dans mes réflexions et finis par bégayer.

Pour les nôtres {PNL}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant