Pour des Oiseaux en Perdition

Parce qu'on est toujours en sursis

Hello ! Aujourd'hui, c'est bien un chapitre ^^

On a atteint la fin du premier "arc" de découverte on va dire. Les choses sérieuses vont commencer XD Nehiviah et Kitty ne sont pas encore sorties de l'auberge.

Ce chapitre est un intermédiaire. Je me suis éclater à écrire ceux d'après. 

Encore merci pour vos votes et commentaires ^^ (et je ne suis pas du tout inspirée aujourd'hui pour trouver quelque chose d'intéressant à raconter...)

Bonne lecture et à bientôt !

***

Deux semaines étaient passées. Leur entraînement avançait très bien mais les courbatures étaient encore trop présentes. Leurs corps se développaient moins vite que ce qu'espérait Lao G. Il avait dû adapter ses exercices à leur condition physique et autant dire que Nehiviah n'en menait pas large.

- Heureusement qu'il n'était pas notre prof de sport au lycée, lui glissa un jour Kitty à l'oreille alors que son aînée, pliée en deux, essayait de calmer ses haut-le-cœur qui menaçaient de lui faire regretter son petit déjeuné.

A partir de ce jour d'ailleurs, elle décida de ne rien avaler avant la torture matinale malgré les protestations indignées de chaque membre de leur nouvelle famille. Mais elle n'y arrivait pas, l'effort physique lui donnait des nausées trop violentes une fois l'estomac rempli.

La livraison de leurs vêtements s'était à peine faite remarquer. Doflamingo avait tout juste levé les yeux de son journal quand Jora et les filles avaient commencé leur déménagement. Elles ne comprirent le pourquoi d'un tel flegme que lorsque Machvise leur raconta la catastrophe que ça avait été de ramener toutes les affaires de Jora ici. Finalement, à deux, elles cumulaient à peine la moitié de sa garde-robe. Elles avaient tout vite et bien rangé, sans faire attention à ce qui se trouvait réellement dedans tant la peur de découvrir une ignominie, ou pire, qu'on les découvre en train de la découvrir, leur faisait horreur. Dans tous les cas, la joie et le soulagement furent intenses lorsqu'elles enfilèrent d'autres chaussures. Et surtout, Nehiviah ne se plaignait plus du froid. Non, maintenant, c'était l'humidité qui se retrouvait victime de ses griefs.

Tout se passait pour le mieux avec les membres de la Family, hormis avec Trebol qui quelque part semblait faire horreur à tout le monde. Discuter avec les autres et rire avec eux était facile une fois qu'on faisait abstraction de leur taille immense. Ils ne manquaient d'ailleurs pas de se moquer d'elles et elles répliquaient de même, adaptant un petit commentaire à chacun excepté pour Pica. Elles ne faisaient plus aucune allusion à sa voix. Même s'il ne réagissait pas de façon berserk les quelques autres fois où elles s'y étaient risquées, elles considéraient qu'au vu de la tête qu'il tirait, ce n'était plus affectueux mais cruel de le taquiner sur ça. En revanche aucune pitié pour les autres : la maladresse de Corazon, l'âge de Lao G, le sourire débile de Diamante, l'état dégoulinant de Trebol, le tic, ou toc, ou joker de Jora, ou le côté hirsute de Machvise. Señor se trouvait plutôt tranquille dans son coin. Après tout, il ne disait rien sur elles, alors il n'y avait pas besoin de représailles. Et personne ne voulait voir Gladius exploser.

Quant à Doflamingo, ses pensées restaient encore un mystère et elles ne parvenaient pas à savoir sur quel pied danser avec lui. Il pouvait se montrer terriblement prévenant et la fois d'après, souvent après sa sieste d'ailleurs, il devenait d'une humeur de chien.

Pendant les entraînements, Nehiviah, qui avait interdiction d'utiliser son fruit jusqu'à ce qu'on lui dise le contraire, écumait doucement de colère dans son coin, emmagasinant de la frustration. Elle n'était pas stupide. Elle savait et comprenait que c'était pour lui apprendre à se maîtriser, mais ça bouillonnait de plus en plus à l'intérieur d'elle. Une fois l'entraînement physique matinal de Lao G terminé, elle passait le reste de la journée confortablement installée à lire des pages et des pages d'ouvrages scientifiques. Elle avait eu la surprise, quelques jours plus tôt, de voir Doflamingo poser devant elle, trois volumes de taille modérée, et d'autres cahiers et stylos. Elle prenait des notes de façon consciencieuse et les relisait. Son assiduité satisfaisait tout le monde et on ne la dérangeait pas. Bizarrement, Señor lui proposait même du thé ou de faire une pause et c'était toujours Pica qui lui faisait remarquer qu'elle devait s'arrêter pour dîner, sans doute parce que sa voix de castra arrivait à pénétrer sa barrière de concentration.