Pour des Oiseaux en Perdition

Parce qu'il faut montrer ce qu'on sait faire (PART 1)

Hello tout le monde !

Désolée du retard >_< J'avais prévu de rien faire ce week-end (bon si, de lire pour finir "Une Braise sous la Cendre") à part samedi matin, mais le samedi matin s'est poursuivi dans l'après-midi. Et dimanche... repas de famille improvisé et passage au cinéma pour voir le dernier Star Wars également en impro complète (avec petit passage à Chambéry pour ramener le frangin à la fac XD) 

Mais il est là, aujourd'hui le nouveau chapitre. Plus court que d'habitude d'ailleurs (que 1900 mots :p). En fait c'est un gros chapitre coupé en trois parties. Je me suis amusée à l'écrire. Et j'avais envie à la fois d'avoir le ressentit de Nehiviah, mais surtout de montrer comment on la perçoit quand elle est mode "actrice" XD D'où les changements de point de vue.

Presque 600 vues ^^ Et encore merci pour vos commentaires. Je suis franchement étonnée que le chapitre précédent ait plu XD

Sur ce, bonne lecture et à la prochaine ^^ Passez de bonnes fêtes !

***

 

Nehiviah frissonna de froid en entrant dans le sous-sol du bâtiment. L'humidité suintait à travers les murs et passait sous ses vêtements caressant son épiderme de façon trop prononcée. Elle avait trouvé dans sa garde-robe une longue jupe marron et un haut à manche trois-quart ample qu'elle avait rentré dans sa jupe. Il lui fallait une tenue simple, qui pouvait correspondre à ce que porterait les femmes de cette île. Mais cette tenue devait surtout paraître rudimentaire, sans fioriture, le minimum syndical. Elle avait dégoté de quoi soigner le malheureux : bandages, alcool, fil et aiguille. Elle n'avait jamais eu à pratiquer d'opération, mais s'était renseignée il y a longtemps sur le sujet. Elle avait demandé, au cas où, au médecin de leur clan comment prodiguer des soins de premiers secours. Cela aurait pu s'avérer utile pour un rôle et la situation dans laquelle elle se trouvait lui prouvait qu'elle avait eu raison. Cependant, elle n'avait que la théorie.

La cellule où l'homme se trouvait lui paraissait être loin sous le bâtiment. Il lui fallut descendre un interminable escalier puis continuer dans un couloir étroit à peine éclairé le tout les bras chargés d'une bassine d'eau chaude qui tiédissait de plus en plus et de linges propres. Elle se retint de tousser mais se promit de toucher deux mots sur la salubrité du lieu si elle s'en sortait vivante. Quelques pas avant d'arriver devant la bonne cellule, elle s'appliqua à prendre une expression et une attitude soumise et pressée. Devant, cachée dans l'ombre, elle aperçut Kitty qui lui désignait où s'arrêter avec une expression de dégoût. C'était le moment d'entrer en scène.

Il n'y eu aucun mouvement à son approche mais elle préféra ne pas s'attarder à l'étudier. Elle l'interpella d'une voix plus aiguë que d'ordinaire.

- Excusez-moi. Je rentre pour vous apporter quelques soins.

Un froissement de tissu et un sifflement lui répondirent. L'homme était allongé par terre, lui tournant le dos à l'origine.

En la voyant, il se demanda s'il n'était pas en train de rêver. Il avait eu envie de répliquer qu'il ne voulait pas de leurs soins, qu'ils n'avaient qu'à le tuer tout de suite, que jamais il ne dirait quoi que ce soit. Mais dès qu'il avait vu son visage pâle, creusé, ces yeux cernés il avait compris qu'elle n'était pas des leurs. Elle semblait si faible, si chétive dans ses vêtements larges avec cette énorme bassine dans les bras et personne pour l'aider. Et elle frissonnait. De froid ou de peur, il n'aurait su le dire.

- Pourquoi ? demanda-t-il simplement, d'une voix brusque et rauque.

La fille sursauta et il s'en voulu presque. Elle ne lui avait rien fait.