L'Épreuve : Le labyrinthe (Fanfiction) - TERMINÉ (En Reécriture)

Ch. 20 L'autobus

Dehors, il pleuvait des cordes. En quelques secondes, ma chevelure était totalement imbibée d'eau. Le sol semblait sableux et boiteux. Je ne voyais presque rien tant le rideau de pluie était épais. Seule des lumières et la silhouette sombre d'un gros véhicule se dessinaient devant mes yeux. Celle d'un autobus. 

Thomas était en train de monter à bord de l'engin roulant tandis que je sprintai pour le rejoindre. Brusquement, on me tira vers l'arrière et je tombai lourdement dans la boue. Le souffle coupé par cette attaque surprise, je fus incapable de me débattre quand un intrus vint s'assoir à califourchon sur moi. Ma tête tournai et ma vision revint tranquillement. Je pus apercevoir les traits de mon agresseur, une femme âgée au visage sale et à la chevelure grasse. 

   - Z'allez tous nous sauver d'la fichue Braise! Hurla la femme assise sur mon ventre.

Elle me cracha au visage tout en parlant. Je tentai de la repousser, mais cette pure inconnue tenait fermement mes poignais cloués au sol. Ses yeux fous et son sourire jaunis me firent grimacer de dégout. Un rire affreux sortit de la bouche de la femme crasseuse. Cette dernière enfonça alors ses ongles dans ma peau ce qui m'arracha un cri de douleur. "Ça suffit!" pensai-je aussitôt.

L'adrénaline monta en moi et j'assignai un coup de tête sur le front de la folle. Celle-ci lâcha sa prise pour plutôt tenir sa tête entre ses deux mains tout en grognant. Je profitai de ce moment pour lui donner un coup de genoux dans le ventre. La femme s'effondra sur le dos et je sautai sur mes pieds.

Vif comme l'éclair, l'homme en noir portant un foulard arriva soudainement et retint la femme au sol en appuyant sur le torse de celle-ci avec sa botte. Le canon de son fusil pointé sur le front de la folle, il me lança:

   - Monte dans le bus! Je me charge d'elle...

Tout en observant la malheureuse marmonner des choses incompréhensibles sur le sol de boue, je massai mon crâne qui me fessait mal à cause de mon attaque. Je ne perdis pas de temps et m'élançai vers l'autobus, écoutant la demande de l'homme en noir.

   - Croyez les pas! cria la folle derrière moi. Z'allez tous nous sauvez!

   - Ta gueule, la coupa brusquement l'homme. Aussi non, je te descend sans hésité!

Évitant son commentaire, je sautai dans le véhicule et les portes se refermèrent aussitôt le gars au foulard à bord à son tour. Le souffle court, je m'avançai dans les rangés de sièges et trouvai un banc libre derrière celui de Newt. Dans un soupire, je me laissai lourdement tomber dessus. L'autobus démarra enfin et prit la route. Je regardai par ma fenêtre, ne prêtant attention à personne.

La silhouette de la femme m'ayant attaquée se dessina sous la pluie abondante. Cette dernière courait au côté de l'engin roulant tout en faisant de grands gestes de bras. C'eat alors qu'elle se jeta devant l'autobus et, paniquée, je me levai d'un bond pour avertir le chauffeur. Ce dernier ne fit qu'accélérer sans s'arrêter une seconde. Les roues rebondirent sur le corps de la malheureuse qui semblait avoir perdue quelques bouts de son cerveau à en voir ses agissements étranges et insensés. 

Je me rassis rapidement et m'enfonçai dans mon siège. Mes poignais me faisaient toujours mal, mais je pus soutenir cette douleur. Fermant les yeux, j'essayai d'oublier ce qui venait tout juste de ce produire. Au lieu de cela, le sommeil vint me chercher.

*

J'ouvris lentement les yeux. Avais-je dormis longtemps? Je fis un tour circulaire des passagers de l'autobus pour remarquer que le trois quart d'entre eux était endormis. À l'extérieur, il pleuvait toujours.

Trouvant une position plus confortable sur mon banc, je tendis l'oreille pour entendre la conversation entre Thomas et l'une de nos sauveurs à l'arrière du véhicule. Quelque chose en rapport avec une maladie et d'éruptions solaires. "Éruptions solaires?" me répétai-je. Ces mots ne disaient rien de bon...