Calendrier de l'Avent

Chapitre 9 : Lutina

Ecrit sur l'idée de Mariam, par ladygogo1

Point de vue d'Amélia :

Je viens de me réveiller. Où suis-je ?

Ah bah enfin ! Je m'ennuyais...

Ca va ! JE DORMAIS !!!

Bon on est où ?

Je n'ai pas encore la réponse boulette !

Soudain, quelqu'un rentre en trombe dans la chambre où je suis. Un lutin saute sur mon lit sans prévenir, je hurle.

Une autre personne, plus grande arrive.

<< Amélia ! Qu'est ce qui se passe ?

Je reconnais Ethan et tout me revient en tête : le stage chez le Père Noël, un Père Noël casse pied, des disputes, un bureau avec une fontaine en chocolat, une balade en charrette, la chute, les mains sur les fesses... Les mains sur les fesses ? Je rougis en regardant Ethan. J'ouvre la bouche pour parler quand je sens des dents se plonger dans ma peau, au niveau de mon cou.

-AHHHHHHHHHH ! Va t'en espèce de vampire minuscule ! Ouste ! Aïe !

Pendant que je hurle comme une folle et que je me met à me lever pour courir dans la pièce, le lutin accroché à mon cou comme un vorace, une lutine entre.

- Petitcroc, lâche-la !

Le lutin râle un peu mais lâche mon cou, la bouche rouge de sang. Malheureusement pour lui, il se fait choper par la nuque par Ethan. J'ai de la peine pour lui tout d'un coup. Ethan lui fait les yeux noirs mais le pose à terre.

- La prochaine fois, prends une autre proie. Celle-ci ne doit pas avoir très bon goût, il me semble.

Là, je tombe des nues. Déjà, il me hurle dessus, ensuite il me met les mains aux fesses et pour couronner le tout, il dit que mon sang n'est pas bon ! Connard va ! La lutine, qui regarde la scène depuis tout à l'heure s'approche de moi.

- Désolée, ma p'tite dame, mon fils a parfois des comportements excessifs. Il faut comprendre, il a toujours eu un truc pour les femmes plus grandes que lui. >>

HA, DANS TA FACE ! Même pas fichu d'avoir des prétendants à ta hauteur !

Tais-toi, tu ne m'aides pas !

Ne dis pas que je n'ai pas raison, il te regarde comme la 8ème merveille du Monde !

J'ai dit la FERME !

Je sens les regards des personnes présentes dans la pièce sur moi. Ils attendent manifestement que je dise quelque chose sauf que je ne sais pas quoi dire. Je regarde alors autour de moi : la chambre est en vrai presque minuscule. Le lit aussi, je ne sais pas comment j'ai tenu dedans. La lutine se remet à parler :

<< Bon, on va peut être vous faire manger, on a du renne au four. Ah et pour information, vous êtes à Lutina, ma p'tite dame. La tempête s'est arrêtée mais elle peut reprendre à tout moment.

Ethan parut légèrement mal à l'aise en entendant la lutine dire cela. Après quelques secondes de réflexion, je m'exclame :

- Du renne ? Genre le renne qui vole ? Vous mangez du renne ?

La lutine se met à rire violemment.

-Croyez moi, c'est bien meilleur que le cheval ou le lutin grillé.

Je me tourne vers Ethan. Il a l'air parfaitement calme. Je crois qu'ils sont cinglés, au secours.

Tout d'un coup, le lutin se met à hurler de rire.

- On plaisante ! On mange juste les restes des crottes de renne !

Cette fois, je vais vomir.

- Bon trêve de plaisanterie, on va manger des carottes aujourd'hui ; elles viennent de France. >>

Ouf, je ne vais pas devoir supporter un corps qui pue la merde.

Où est l'interrupteur, s'il vous plaît ?

Je t'entends tu sais.

******

On vient de finir de manger, les carottes étaient bonnes et mis à part qu'ils n'ont pas arrêté de m'embêter, tout va bien. Ethan n'a pas lâché beaucoup de mots, il a mangé en silence. Malheureusement, je me retrouve maintenant seule avec lui, les lutins nous ayant mit à la porte.

Nous marchons un moment sans rien dire. Soudain, un lutin saute sur Ethan. Il a sur l'épaule un sac avec écrit dessus « Lunettes de Noël ». Ethan grogne et le repousse. Le lutin se tourne alors vers moi, un sourire géant aux lèvres.

<< Des lunettes madame ? Me demande t-il, l'air aguicheur.

- Euh...

Sans attendre, il me saute au visage et place des lunettes en forme de sapin sur mon nez. Il saute ensuite une deuxième fois sur le nez d'Ethan et lui met des lunettes en forme de corne de renne. Il s'en va ensuite aussi vite qu'il est venu. Nous nous regardons pendant quelques secondes avant que j'explose de rire.

- Alors, Rodolphe, il est où le nez rouge ? T'as perdu Papa Noël ? Au moins, avec des sabots, ce sera plus compliqué pour peloter les fesses des femmes.>>

Vu comme il me regarde, la fin du monde est proche. En même temps, c'est pas comme si je l'avais forcé à mettre ses mains sur mes fesses.