Calendrier de l'Avent

Chapitre 4 : Une soirée

Écrit par Mariam

Effectivement, c'est bien M.Roi-du-vent-d'hiver en train de me fusiller du regard. Ce dernier détruit entièrement l'idée que l'on a du Père Noël: un homme gros, barbu, souriant, bienveillant, amical... Et croyez-moi, le Père Noël devant moi n'a rien d'amical.

Je dirais plutôt l'inverse, je ne l'ai toujours pas vu sourire, et honnêtement la mine renfrognée qu'il a maintenant me donne envie de me retourner et courir dans ma chambre. De toutes manières, le Père Noël peut bien attendre n'est-ce pas?

Oubliant cette idée, je lui réponds:

<< Pas la peine de s'énerver, et je pourrais bien te dire la même chose !

- Me dire la même chose? Tu étais en train de courir sans même regarder où tu étais en train d'aller, me répondit Ethan tout en ramassant des documents qu'il avait fait tombé.

- Qu'est-ce qui te fais penser cela? Je savais très bien où j'allais.

Je me baisse pour l'aider, car vu la pile il va prendre du temps. Ce sont des documents avec beaucoup de données, je n'aurais jamais imaginé tout ce domaine de "gestion" de l'usine du Père Noël.

- Oui, oui, je te crois.

Je lève les yeux au ciel entendant son ton ironique, mais décide de ne pas commenter. Je me relève et lui tends les feuilles.

Au moins il sait faire autre chose que d'emballer des cadeaux et donner des ordres (oui, j'ai remarqué cela aujourd'hui lors de la visite de l'atelier).

Je levais les yeux et le vit levant un sourcil et, (je rêve), un mini, mini sourire presque inexistant.

Oh non, je ne viens pas de dire ça à voix haute. Je sentis le sang me monter aux joues et je ferme les yeux.

Bien sûr que si, vieille cruche, t'es la championne pour te taper la honte.

Ignorant cette voix, je lui fis un rapide "passes une bonne soirée" avant de m'élancer loin, fuyant cette situation plus que gênante.

Je me dirige finalement vers le bureau du Père Noël (oui,il a un bureau), en espérant qu'il n'est pas trop tard. Je toque sur la porte en bois qui se dressait devant moi, et pénètre dans la pièce lorsque j'entends un "entrez!".

Le bureau est une pièce chaleureuse, il y a des étagères remplies de livres, des jouets exposés sur des étagères en bois, un grand bureau dressé au centre de la pièce et une grande cheminée de pierre dans lequel brûle un feu vif.

Le Père Noël se trouve dans un fauteuil devant la cheminée, et me signifie de m'asseoir sur celui à l'opposé. Je fis ce qu'il me demanda volontier, et me laissa tomber dans les bras doux et moelleux du fauteuil. Le bruit du bois crépitant dans le feu était et le vent sifflant dehors avait un certain effet apaisant.

- Alors, petite, comment s'est passé ta première journée? Je voulais m'assurer que tout ce passe bien?

- C'était une journée remplie, mais très intéressante. Je n'aurais jamais imaginée que gérer cet atelier demande un tel travail, répondis-je honnêtement.

Le Père Noël rit de sa voix chaude avant de continuer:

- Il est vrai que c'est un gros travail, mais il y a un grand nombre de lutins ce qui facilite énormément la tâche. >>

Il passa ainsi une demie heure à m'expliquer plus en détail le fonctionnement et l'histoire de l'atelier. Finalement, je me retirais dans ma chambre, sans rentrer dans quelqu'un cette fois-ci je vous rassure.

Le vieux parquet en bois grince sous mes pieds alors que je me dirige vers mon lit et me laissant tombait dessus, épuisée par cette journée. Je repense à cette journée, à ce stage en général, et je me dis qu'en fait tout ce passe vraiment bien.

Mon lieu de stage est vraiment un lieu de rêve, et même si beaucoup de personne ne me croiront sûrement pas, j'aurais passé des moments inoubliables (croyez-moi, rencontré le Père Noël et visiter son atelier n'est pas quelque chose que l'on oublie facilement).

Je me demande comment on communique avec le reste du monde ici? Suis-je obligé de voler avec le traîneau tiré pars rênes? (Il faudra que je demande s'ils volent vraiment, mais après tout ce que j'ai vu, je ne serais pas étonnée si c'est le cas) Peut-être avec des lettres?

J'ouvre un bouquin que le Père Noël m'avait prêté, et c'est à peine que j'entame ma lecture que je tombe dans les bras de Morphée.